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Mardi 21 Mai 2024
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Rallye du Maroc 2023 : une chaîne logistique ininterrompue au service des pilotes

Étape majeure du championnat du monde, le Rallye du Maroc 2023 rassemble cette année plus de 1.000 participants, dont 247 concurrents toutes catégories confondues : autos, motos, SSV, quads et camions. Et contrairement à ce que pensent certains, le rallye n’est pas qu’une course. Certes, les meilleurs pilotes et les meilleures écuries se livrent chaque jour des batailles infernales pour les premières places, mais à côté, il y a une armée de personnes qui veillent au bon déroulement de la course. Une chaîne logistique comportant des médecins, des contrôleurs de passage, des équipes d’assistance, celles de la coordination sportive, de la presse et des photographes... À vrai dire, chaque personne engagée dans cette compétition a son propre rallye. Et chacun tente de s’y imposer.

Le Rallye du Maroc se poursuit dans le paysage à couper le souffle du sud-est marocain.
Le Rallye du Maroc se poursuit dans le paysage à couper le souffle du sud-est marocain.
Loin des résultats sportifs et de la quête de gloire des pilotes et leur team, le Rallye du Maroc est une chaîne logistique ininterrompue qui travaille nuit et jour pour que la course se passe dans les meilleures conditions. Il faut compter entre trois à quatre personnes au service de chaque pilote, sans oublier les personnes dédiées à la restauration. C’est toute une fourmilière qui est au service des concurrents. Ce beau monde comprend bien évidemment l’équipe médicale, de la coordination sportive, de la sécurité, de l’assistance, de la presse et les photographes.



Les mécaniques choyées Avant de prendre le départ à chaque étape, les véhicules sont passés au peigne fin. Tout est contrôlé : freins, niveau d’huile, vérification de la transmission, les phares... La même opération est répétée le soir à chaque fin d’étape. Les équipes d’assistance sont parmi les plus actives au rallye. «À la fin de chaque étape et à l’arrivée de la voiture au paddock, on lui enlève les roues pour vérifier les freins. On lui change les pneus, on fait la vidange. On répare tout ce qu’il y a à réparer pour que la voiture soit prête à repartir le lendemain. Il faut que tout soit nickel, parce qu’on ne peut intervenir lors des spéciales. On nettoie les véhicules et c’est pour cela qu’on travaille sur les véhicules jusqu’aux premières heures du matin», a expliqué un mécano d’un team engagé au rallye.

Rallye du Maroc : Une armée pour les contrôles de passage

Avant le départ de chaque étape, les concurrents passent obligatoirement par des contrôles de passage (CP). Au départ du bivouac, les contrôleurs notent l’heure de départ de chaque concurrent. La règle suivie est un départ toutes les trois minutes pour les 15 meilleurs de chaque catégorie. Ensuite, ce temps est réduit à 2 minutes pour les intermédiaires. Ce temps est ramené à 30 secondes pour le reste. Les débats entre les pilotes commencent au départ de chaque étape spéciale. Ensuite, ils arrivent à des points appelés «contrôle de passage». Une zone où la vitesse est réduite. Pascal, un contrôleur rencontré au CP1, raconte la mission dont il est chargé avec ses deux collègues. «Nous nous retrouvons dans une zone où la vitesse est réduite avec un début de zone et une fin de zone. On leur met un tampon sur leur carton. Aussitôt le passage de la route bouclé, la course reprend», a-t-il indiqué. Selon Pascal, il existe 250 points de passage sur chaque spéciale, à la fois pour les autos, motos, camions et SSV. Et généralement, trois personnes sont affectées à chaque CP.

Rallye du Maroc : La cellule médicale ou les premiers soins pour sauver des vies

Le sport automobile est un sport à haut risque. Les chutes et les accidents sont monnaie courante, particulièrement sur les rallyes-raid. Et le Rallye du Maroc n’échappe pas à la règle. Les organisateurs ont mobilisé 37 personnes entre médecins et infirmiers. Leur but est de prodiguer les premiers soins aux blessés. Cette année, la course a fait beaucoup de victimes chez les concurrents, particulièrement les motards. Sur les 247 concurrents qui ont pris le départ à Agadir, seuls 130 sont encore en lice. Le reste du peloton a abandonné avant d’atteindre la ligne d’arrivée. Ce mardi, le pilote KTM Gioele Meoni a été victime d’une chute et a été vite héliporté à l’hôpital d’Erfoud pour passer les examens et les radios nécessaires. Selon le médecin-chef du service médical du rallye, Olivier Aubry, «le pilote a été touché au niveau de l’épaule. Il a été héliporté à l’hôpital d’Erfoud, très bien équipé, où il a passé les examens nécessaires. Il est immobilisé, mais sa blessure n’est pas grave. Il va rentrer au bivouac, mais son rallye est terminé». Sur la nature des blessures recensées depuis le départ du rallye, Aubry assure qu’il y a «beaucoup de blessures au niveau des épaules, ainsi que quelques cas de fractures», mais celles-ci restent «rares». Le médecin-chef a également précisé que les pilotes d’automobiles sont plutôt épargnés, les abandons étant souvent dus aux problèmes mécaniques.

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