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La voile marocaine s’apprête à vivre un tournant majeur en 2026, avec la participation du Maroc à la SSL Gold Cup, considérée comme la Coupe du monde des voiliers monocoques. Composée de plusieurs marins expérimentés, la Team Morocco participera d’abord aux phases éliminatoires européennes, africaines et océaniennes, prévues sur le lac de Neuchâtel à Grandson (Suisse) durant l’été prochain. Contacté par «Le Matin», Mohamed Boussikouk a mis en lumière les coulisses de cette aventure inédite : «La SSL Gold Cup est un événement mondial majeur dans le domaine de la voile. Pour représenter le Maroc, la Fédération Royale marocaine de voile, via sa Direction technique nationale, a établi des critères de sélection exigeants pour composer l’équipage national. Ces critères imposent notamment d’avoir été à plusieurs reprises champion du Maroc et d’avoir participé aux compétitions officielles. Grâce à ce processus, une première présélection a été désignée. Moi-même, en tant que capitaine du Team Morocco et skipper officiel, j’ai la chance de diriger un groupe solide, où chacun occupe un poste clé», a confié le marin marocain.
Objectif : briller face aux meilleures nations du monde
L’objectif de cette première participation marocaine n’est pas seulement symbolique : la Team Morocco entend bien signer une performance de référence et se mesurer aux meilleures équipes de la planète. Mais avant cela, l’équipage devra franchir le cap des qualifications, prévues cet été en Suisse. «Les qualifications qui nous concernent auront lieu au mois de juin, dans le cadre des éliminatoires Europe-Afrique. Nous avons une chance de nous qualifier directement si le classement mondial du Maroc le permet. Nous attendons le cumul de nos points des deux dernières années pour connaître notre position internationale. Si nous ne nous qualifions pas via le ranking ou les épreuves européennes, nous disputerons les éliminatoires africaines, où six équipes seront en lice. Nous restons confiants quant à nos capacités à atteindre la phase finale au Brésil», a expliqué le skipper.
Concernant les ambitions de l’équipe, Mohamed Boussikouk souligne la volonté de représenter dignement le Royaume : «Avec cette équipe de pointe et le soutien de la FRMV, nous espérons être à la hauteur des attentes de toute la nation lors de la World Cup 2026. Nous disposons d’un potentiel humain solide, composé d’experts marocains de la course au large et d’une relève prometteuse. Ce qu’il reste à mobiliser aujourd’hui, c’est le soutien des autorités compétentes – FRMV, CNOM et ministère de tutelle – afin d’offrir au Team Morocco les moyens nécessaires pour relever ce défi.»
Mohamed Boussikouk : Nous ambitionnons d’accueillir la SSL arabe, la SSL Afrique et la SSL Gold Cup 2030
Le capitaine de la Team Morocco confie que cette première participation n’est qu’un point de départ d’un projet bien plus ambitieux : «Une fois la coordination pleinement établie avec la FRMV, mon ambition est claire : diriger et porter le Team Morocco jusqu’en 2026 et au-delà. Nous travaillons déjà à une perspective plus audacieuse : accueillir la SSL arabe et la SSL Afrique ici, au Maroc, et, pourquoi pas, la SSL Gold Cup 2030, en synergie avec la Coupe du monde de football. Ce double événement mondial constituerait une opportunité historique pour le Royaume, avec des retombées économiques, sociales, touristiques et technologiques considérables», conclut le marin marocain.
Caractéristiques du bateau SSL47 Team Morocco
Le «bateau course SSL» fait référence à un type de bateau utilisé dans l'événement SSL Gold Cup, qui est une compétition internationale de voile pour des équipes nationales. Le type de bateau spécifique utilisé dans cette compétition est une classe de voilier de sport rapide, généralement un monocoque conçu pour l'équilibre entre vitesse et robustesse. Ces voiliers sont des versions modifiées du RC44, simplifiés (sans électronique embarquée) pour favoriser l'équité entre les nations participantes. Ils possèdent une coque dorée emblématique et sont exclusivement dédiés à cette compétition, avec une dizaine d'unités disponibles. Chaque équipe nationale (composée d'environ 11 marins) navigue sur ces bateaux identiques lors des phases qualificatives et finales.
