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Surf : Pourquoi les riders marocains sont absents du top mondial

Fondateur de la première école de surf au Maroc et directeur du Morocco Mall Junior Pro, Laurent Miramon a été témoin de l’évolution du surf au Maroc, depuis les premières vagues surfées à la plage de Mehdia, jusqu’aux compétitions internationales organisées au Maroc au cours des dernières décennies. Toutefois, pour Miramon, il y a encore du travail à faire pour voir plus de Marocains au top du surf mondial, comme c’est le cas pour Ramzi Boukhiam.

Laurent Miramon en compagnie de jeunes en apprentissage sur la place de Oualidia.
Laurent Miramon en compagnie de jeunes en apprentissage sur la place de Oualidia.
Au cours des 20 dernières années, le surf a gagné en popularité auprès des jeunes Marocains, qui le pratiquent de plus en plus sur les nombreux spots que compte le Royaume. Malgré cet engouement, il n’y a pas assez de riders marocains capables de concurrencer les grandes écoles de la discipline, à savoir le Brésil et les États-Unis. Même en Afrique, c’est l’Afrique du Sud qui fait figure de leader sur le continent dans cette discipline avec des surfeurs de qualité. Témoin de l’évolution du surf au Maroc, Laurent Miramon est revenu sur les entraves qui empêchent l’accès des jeunes talents marocains à l’élite.

La formation et l'accompagnement à renforcer

Répondant à une question du «Matin» en marge de la conférence de présentation de la troisième édition du Morocco Mall Junior Pro, Miramon a indiqué qu’il fallait faire plus d’efforts sur la formation et le soutien aux jeunes. «Il faut un travail de fond sur les jeunes à partir de 12 ans pour avoir des riders de qualité. Après, il faut leur trouver des solutions, c’est une équation difficile à régler, compte tenu du coût du matériel. Vous savez, rien qu’au niveau du matériel, il en faut des planches adaptées à chaque tranche d’âge. Certes, on peut démarrer avec une planche pas chère, d’occasion, mais une fois que le surfeur progresse, il lui faut du matériel de qualité. Plus le surfeur avance, plus il lui faut un type de planche particulier, donc c’est un investissement conséquent», a confié le directeur du Morocco Mall Junior Pro.

Un sponsoring qui peine à suivre

Pour faire face au coût élevé du matériel de surf, Laurent Miramon a révélé que la solution serait une implication plus forte des acteurs économiques du pays dans le soutien aux jeunes. «Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au niveau des marques de surf, le marché est trop petit au Maroc, comme ailleurs. Elles sponsorisent, mais elles ne jouent pas de grands rôles. À titre d’exemple, certains surfeurs du circuit pro comptent comme sponsors de grandes marques de voitures ou de vêtements de luxe, pas seulement des équipementiers de surf. On essaie de faire cela au Maroc, comme c’est le cas avec Ramzi Boukhiam, à qui nous avons trouvé deux sponsors. Toutefois, cela reste insuffisant, car un surfeur pro comme Boukhiam a besoin d'un millions de dirham par an pour compléter le circuit pro, juste en frais (billets d’avion, excédent de bagages, hôtels...)», a révélé le fondateur de Surfland à Casablanca.
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