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Accueil next L'art et la manière

Paroles des uns et des autres…

Saïd Ameskane, MP
Le projet de Loi de finances 2009 est irréaliste. ”

Paroles des uns et des autres…
«La Loi de finances présentée au Parlement cette année est irréaliste. Sur le plan des recettes de l'Impôt sur le revenu, on présente une augmentation de 72% entre 2007 et 2009. Et entre 2008 et 2009, il s'agit d'une augmentation de 45 %. On se demande s'il y a une assiette élargie même si l'immobilier a bougé. Je voudrais bien que l'on gagne de l'argent, mais j'estime que le chiffre est exagéré en deux ans seulement. Les données avancées donnent à réfléchir. Depuis quelques années, le démantèlement des tarifs douaniers a commencé dans le cadre du respect des accords de libre-échange. Beaucoup de taux sont passés à 2,5%.

Je ne comprends pas comment peut-on avoir une augmentation de 8% des recettes de douanes. D'autres volets sont anormaux. A titre d'exemple, le code des impôts qui est un livre avec beaucoup d'articles présentant une loi cohérente. A chaque fois dans la Loi de finances, on change quelque 30 ou 40 articles, alors qu'il faut le revoir dans sa globalité. La question de stabilité de l'impôt se pose. Cela crée un problème pour les investisseurs qui perdent confiance. Sur un autre registre, on est en train de débattre le projet de loi du code de la route au Parlement. Or, on retrouve toutes les contraventions de ce texte dans le projet de Loi de finances. Ce n'est pas normal pour la simple raison que le ministre ne va pas accepter les amendements proposés et invoquera ainsi l'article 51 de la Constitution car les recettes de ce texte sont prévues en 2009.

En ce qui concerne le taux de croissance, on espère que les prévisions soient correctes. Il y a quelques années, ce taux dépendait à 80% de la saison agricole. On dit que ce n'est pas le cas actuellement. Le taux de croissance a un impact direct sur l'emploi et le social. Quand on voit beaucoup de citoyens au seuil de la précarité, on doute des taux de croissance présentés. Par ailleurs, on note que toutes les administrations disposent de comptes spéciaux, alors que ces derniers échappent au contrôle parlementaire. Les Offices ne sont pas non plus contrôlés par le Parlement ainsi que les sociétés publiques. Finalement, wvbeaucoup d'argent public échappe au contrôle. Il est grand temps de tout revoir. Nous allons présenter des amendements probablement avec les autres partis de l'opposition. On sait d'emblée qu'ils seront rejetés bien qu'initialement les projets de loi doivent être amendables. On a toujours ‘'quelque chose de camouflé'' pour être conforme aux conditions macro-économiques de la Manque mondiale et du Fonds monétaire international».
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