Ou encore, la négociation, censée être le maître mot sur ce marché, n'est pas vraiment votre tasse de thé. La solution existe ! Les grandes surfaces comme Marjane et Aswak Assalam sont entrées en jeu et se sont mises à commercialiser des moutons à l'occasion de la grande fête. Comment procèdent-elles ? «À l'approche de cette fête religieuse, nous aménageons des enclos à l'extérieur pour accueillir les moutons », précise un responsable du stand ovin d'une grande surface. Et «si on ne dispose pas de parking, on pourrait aller jusqu'à louer des endroits à l'occasion », reconnaît-il. En effet, « nous avons des clients qui nous sont fidèles et qui achètent presque tout dont ils ont besoins de notre grande surface, il n'y a pas donc de raisons qu'on ne leur propose pas des moutons à l'occasion de cette fête commémorant le sacrifice d'Abraham. Leur confiance dans notre enseigne ne va que croissant»,
justifie-t-il.
Prix uniques
Rationalité de l'investisseur oblige, «les grandes surfaces n'ont commencé à lancer ce genre d'opérations Spéciale l'Aïd que sur la base d'études du marché qui ont montré que la demande est là », nous confie un chargé d'études d'un grand cabinet de conseils marketing de la place ayant travaillé plus d'une fois sur ces dossiers. Dans ces rayons, les hypermarchés mettent en vente généralement plusieurs sortes de moutons. Les plus en vogue sont le Sardi qui vient de Béni Meskine et d'El Brouj, le Bergui qui vient du Nord et le Beldi d'Agadir. Question prix, les grandes surfaces font de la vente au kilo. C'est leur point fort en fait ! «Vous choisissez le mouton qui vous convient et sur la base de son poids, on détermine son prix», explique notre responsable du stand ovin. «Le prix moyen par un kilogramme est de 40 DH. Le prix par tête commence généralement à partir de 2.000 DH», estime-t-on auprès d'une grande surface.
Attention ! Les prix ne sont pas négociables. Ils sont fixés en fonction de plusieurs critères, tels que le coût d'achat des moutons auprès des éleveurs, le transport et la marge commerciale. Il va sans dire que le Sardi est le plus cher. «On est dans une logique win-win», tient à rassurer un haut cadre dans le secteur de la distribution. Avant d'ajouter que nombre de consommateurs considèrent nos prix comme un indicatif du niveau des prix sur le marché dans son ensemble.
Ils préfèrent en effet visiter d'abord les grandes surfaces pour avoir une idée sur les prix, faire le tour ensuite d'autres souks traditionnels de moutons, avant de décider dans quels marchés ils vont acheter leur mouton et pour quel montant.
Un comportement obligeant les grandes surfaces à fixer avec beaucoup de soin leur prix afin qu'elles puissent convaincre et capter l'attention de l'acheteur à la première visite.
Loin des chennaka
En réalité, les grandes surfaces bénéficient d'un argument de taille pour proposer des moutons à bas prix par apport aux souks traditionnels : le manque d'intermédiaires, appelés communément les chennaka. Ces revendeurs professionnels profitent de cette occasion pour gagner beaucoup d'argent. Ils sont généralement postés à l'entrée des souks, le plus souvent occupés à tenter de revendre un mouton qu'ils viennent tout juste d'acheter au souk même. Un souk où on marchande à loisir contrairement aux grandes surfaces. Ces revendeurs et aussi les vendeurs se permettent parfois des pratiques déloyales du fait de leur caractère de marchands passagers. Les grandes surfaces, elles, ont des clients qui n'ont pas besoin uniquement de mouton. Pendant toute l'année, ils font appel à leurs magasins pour s'approvisionner. Raison de plus pour qu'elles proposent un rapport qualité prix intéressant. Mais ce n'est pas gagné d'avance. La prudence s'impose.
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justifie-t-il.
Prix uniques
Rationalité de l'investisseur oblige, «les grandes surfaces n'ont commencé à lancer ce genre d'opérations Spéciale l'Aïd que sur la base d'études du marché qui ont montré que la demande est là », nous confie un chargé d'études d'un grand cabinet de conseils marketing de la place ayant travaillé plus d'une fois sur ces dossiers. Dans ces rayons, les hypermarchés mettent en vente généralement plusieurs sortes de moutons. Les plus en vogue sont le Sardi qui vient de Béni Meskine et d'El Brouj, le Bergui qui vient du Nord et le Beldi d'Agadir. Question prix, les grandes surfaces font de la vente au kilo. C'est leur point fort en fait ! «Vous choisissez le mouton qui vous convient et sur la base de son poids, on détermine son prix», explique notre responsable du stand ovin. «Le prix moyen par un kilogramme est de 40 DH. Le prix par tête commence généralement à partir de 2.000 DH», estime-t-on auprès d'une grande surface.
Attention ! Les prix ne sont pas négociables. Ils sont fixés en fonction de plusieurs critères, tels que le coût d'achat des moutons auprès des éleveurs, le transport et la marge commerciale. Il va sans dire que le Sardi est le plus cher. «On est dans une logique win-win», tient à rassurer un haut cadre dans le secteur de la distribution. Avant d'ajouter que nombre de consommateurs considèrent nos prix comme un indicatif du niveau des prix sur le marché dans son ensemble.
Ils préfèrent en effet visiter d'abord les grandes surfaces pour avoir une idée sur les prix, faire le tour ensuite d'autres souks traditionnels de moutons, avant de décider dans quels marchés ils vont acheter leur mouton et pour quel montant.
Un comportement obligeant les grandes surfaces à fixer avec beaucoup de soin leur prix afin qu'elles puissent convaincre et capter l'attention de l'acheteur à la première visite.
Loin des chennaka
En réalité, les grandes surfaces bénéficient d'un argument de taille pour proposer des moutons à bas prix par apport aux souks traditionnels : le manque d'intermédiaires, appelés communément les chennaka. Ces revendeurs professionnels profitent de cette occasion pour gagner beaucoup d'argent. Ils sont généralement postés à l'entrée des souks, le plus souvent occupés à tenter de revendre un mouton qu'ils viennent tout juste d'acheter au souk même. Un souk où on marchande à loisir contrairement aux grandes surfaces. Ces revendeurs et aussi les vendeurs se permettent parfois des pratiques déloyales du fait de leur caractère de marchands passagers. Les grandes surfaces, elles, ont des clients qui n'ont pas besoin uniquement de mouton. Pendant toute l'année, ils font appel à leurs magasins pour s'approvisionner. Raison de plus pour qu'elles proposent un rapport qualité prix intéressant. Mais ce n'est pas gagné d'avance. La prudence s'impose.
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