Le Matin ÉCO : Après plusieurs années de présence, pourquoi avez-vous décidé de communiquer maintenant ?
Jean-Christophe Batlle : C'est un pur hasard ! Une conjonction de dates nous a conduit à la tenue de cette rencontre, coïncidant avec le Stammtisch, programmé bien avant la conjoncture actuelle. Le Stammtisch. Malgré une présence de plus de sept ans au Maroc, nous ne sommes membre que depuis moins d'un an à la Chambre Allemande de Commerce et d'Industrie au Maroc. C'est quelque chose qui en soi est déjà très étonnant, vu que notre actionnaire majoritaire est Allianz.
Confirmez-vous, une part de 12% du marché ?
Les créances interbancaires, qui sont des crédits à court terme, représentent actuellement 200 milliards de Dh. Nous représentons en matière de garanties de transactions commerciales un peu plus de 31 milliards de Dh. Ce qui fait que nous avons un ratio de couverture bancaire d'un peu plus de 10%. De ce fait, nous «participons» à la garantie du financement de l'économie.
Croyez-vous que le marché permette dans un avenir plus ou moins proche de fortes progressions à faire ?
Il y a un très gros potentiel au niveau du Maroc. En amont, de l'assurance-crédit donc du crédit de management, tout ce qui est ingénierie financière et gestion du poste-clients, vu que le tissu économique marocain est essentiellement constitué de PME-PMI. On constate que l'évolution de la structuration du poste clients se fait à pas comptés … Etant présent depuis 2001, j'ai pu constater que durant les deux ou trois dernières années, l'évolution des dirigeants d'entreprises va vers plus de structurations de toute leur démarche économique et financière et leur gestion du poste clients.
Justement, est-ce que l'accueil de ces PME à l'assurance-crédit est réel ?
Jusqu'à présent, nous faisons 25 à 30% de croissance par an. Pourtant historiquement, nous avons peu communiqué.
Aujourd'hui, vu que nous nous sommes rendu compte que la connaissance de ce genre de produits de simplification de gestion laissait à désirer, nous adoptons alors une autre démarche. Alors, cette année nous avons commencé à investir lourdement sur des plans de formations et de sensibilisation. Après celui fait avec la Chambre française de commerce, qui a consisté en un round up dans les régions, singulièrement à Meknès, Tanger, … nous réalisons des actions auprès de nos co-adhérents à l'ASMEX (NDLR: Association des sociétés marocaines à l'export), au CJD (NDLR : Centre des jeunes dirigeants), …
Peut-on savoir comment se porte le poste indemnisation de créances non recouvrées ?
En tant que société de recouvrement, nous avons un mandat de gestion des créances de nos clients. Sur les 90 millions de Dh, nous avons de très bons taux de recouvrement sur le Maroc, qui tournent autour de 50%. En d'autres termes sur une créance transmise sur le Maroc, on a 50% de chances de récupération. Nous avons benchmarké tous les pays du monde, le Maroc a l'un des meilleurs taux de récupération.
Quels rapports entretenez-vous avec la SMAEX ?
Déjà, elle est actionnaire, avec 5% du capital. Par ailleurs, nous comptons tous la BMCE dans nos tours de tables respectifs. En outre nous sommes sur des marchés limitrophes. La Smaex n'est pas présente sur le marché domestique, tandis que 95% de notre portefeuille est sur le local. Quelque part nous sommes complémentaires, mais restons concurrents sur le produit-export puisqu'elle offre une certaine gamme de produits, et nous une autre gamme de produits, notamment l'assurance-crédit avec tous les acquis du réseau derrière.
Comment appréciez-vous la conjoncture actuelle qui risque d'influer sur votre activité, surtout si elle perdure ?
La dernière note du Centre marocain de conjoncture prévoit quand même un léger ralentissement de l'activité économique au Maroc, avec un impact d'un point de croissance sur le PIB. Vis-à-vis de nos assurés qui sont représentatifs tant du marché export que du marché domestique, notamment le bâtiment, nous ressentons un tassement dans leur activité. Cela laisse présager une zone d'incertitudes entre la fin d'année et le premier trimestre 2009.
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Ces bons chiffres sont à corréler à l'appartenance à un groupe international qui a une longue histoire. De 1893, date de la création de la compagnie ACI aux USA aux derniers développements et acquisitions en 2007 à Dubaï, en Argentine, en Chine, en Israël ou en Irlande, un long chemin, riche d'expériences, a été parcouru. Parmi celles-ci, la fondation d'Hermes Kreditversicherung en Allemagne en 1917, la création de la SFAC (Société française d'assurance-crédit) en 1927, l'arrivée de l'assureur allemand Allianz (majoritaire) dans le tour de table en 1996, AGF devient majoritaire dans la holding SFAC transformée en Euler la même année, l'introduction d'Euler au 1er marché de la Bourse à Paris en 2000, l'acquisition d'Hermes et l'adoption du nom Euler Hermes du groupe et des filiales en 2003, …
Jean-Christophe Batlle : C'est un pur hasard ! Une conjonction de dates nous a conduit à la tenue de cette rencontre, coïncidant avec le Stammtisch, programmé bien avant la conjoncture actuelle. Le Stammtisch. Malgré une présence de plus de sept ans au Maroc, nous ne sommes membre que depuis moins d'un an à la Chambre Allemande de Commerce et d'Industrie au Maroc. C'est quelque chose qui en soi est déjà très étonnant, vu que notre actionnaire majoritaire est Allianz.
Confirmez-vous, une part de 12% du marché ?
Les créances interbancaires, qui sont des crédits à court terme, représentent actuellement 200 milliards de Dh. Nous représentons en matière de garanties de transactions commerciales un peu plus de 31 milliards de Dh. Ce qui fait que nous avons un ratio de couverture bancaire d'un peu plus de 10%. De ce fait, nous «participons» à la garantie du financement de l'économie.
Croyez-vous que le marché permette dans un avenir plus ou moins proche de fortes progressions à faire ?
Il y a un très gros potentiel au niveau du Maroc. En amont, de l'assurance-crédit donc du crédit de management, tout ce qui est ingénierie financière et gestion du poste-clients, vu que le tissu économique marocain est essentiellement constitué de PME-PMI. On constate que l'évolution de la structuration du poste clients se fait à pas comptés … Etant présent depuis 2001, j'ai pu constater que durant les deux ou trois dernières années, l'évolution des dirigeants d'entreprises va vers plus de structurations de toute leur démarche économique et financière et leur gestion du poste clients.
Justement, est-ce que l'accueil de ces PME à l'assurance-crédit est réel ?
Jusqu'à présent, nous faisons 25 à 30% de croissance par an. Pourtant historiquement, nous avons peu communiqué.
Aujourd'hui, vu que nous nous sommes rendu compte que la connaissance de ce genre de produits de simplification de gestion laissait à désirer, nous adoptons alors une autre démarche. Alors, cette année nous avons commencé à investir lourdement sur des plans de formations et de sensibilisation. Après celui fait avec la Chambre française de commerce, qui a consisté en un round up dans les régions, singulièrement à Meknès, Tanger, … nous réalisons des actions auprès de nos co-adhérents à l'ASMEX (NDLR: Association des sociétés marocaines à l'export), au CJD (NDLR : Centre des jeunes dirigeants), …
Peut-on savoir comment se porte le poste indemnisation de créances non recouvrées ?
En tant que société de recouvrement, nous avons un mandat de gestion des créances de nos clients. Sur les 90 millions de Dh, nous avons de très bons taux de recouvrement sur le Maroc, qui tournent autour de 50%. En d'autres termes sur une créance transmise sur le Maroc, on a 50% de chances de récupération. Nous avons benchmarké tous les pays du monde, le Maroc a l'un des meilleurs taux de récupération.
Quels rapports entretenez-vous avec la SMAEX ?
Déjà, elle est actionnaire, avec 5% du capital. Par ailleurs, nous comptons tous la BMCE dans nos tours de tables respectifs. En outre nous sommes sur des marchés limitrophes. La Smaex n'est pas présente sur le marché domestique, tandis que 95% de notre portefeuille est sur le local. Quelque part nous sommes complémentaires, mais restons concurrents sur le produit-export puisqu'elle offre une certaine gamme de produits, et nous une autre gamme de produits, notamment l'assurance-crédit avec tous les acquis du réseau derrière.
Comment appréciez-vous la conjoncture actuelle qui risque d'influer sur votre activité, surtout si elle perdure ?
La dernière note du Centre marocain de conjoncture prévoit quand même un léger ralentissement de l'activité économique au Maroc, avec un impact d'un point de croissance sur le PIB. Vis-à-vis de nos assurés qui sont représentatifs tant du marché export que du marché domestique, notamment le bâtiment, nous ressentons un tassement dans leur activité. Cela laisse présager une zone d'incertitudes entre la fin d'année et le premier trimestre 2009.
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L'avantage d'un vaste réseau
Aujourd'hui, Euler Hermes dispose de filiales ou de représentants dans 54 pays. Leader incontesté de l'assurance crédit, avec 36% de parts de marché, son chiffre d'affaires a atteint 2,099 milliards d'euros en 2007. Les garanties de transactions commerciales avoisinent 800 milliards d'euros. Le gigantisme de ce mastodonte est aussi illustré par le nombre de demandes de garanties traitées par jour (20 000) et par le nombre d'entreprises suivies et répertoriées au sein de sa base de données (40 millions). Noté AA- par Standard & Poor's en 2007, le groupe fournit 83% des réponses aux demandes de garanties, tous pays confondus en 48 h ou moins.Ces bons chiffres sont à corréler à l'appartenance à un groupe international qui a une longue histoire. De 1893, date de la création de la compagnie ACI aux USA aux derniers développements et acquisitions en 2007 à Dubaï, en Argentine, en Chine, en Israël ou en Irlande, un long chemin, riche d'expériences, a été parcouru. Parmi celles-ci, la fondation d'Hermes Kreditversicherung en Allemagne en 1917, la création de la SFAC (Société française d'assurance-crédit) en 1927, l'arrivée de l'assureur allemand Allianz (majoritaire) dans le tour de table en 1996, AGF devient majoritaire dans la holding SFAC transformée en Euler la même année, l'introduction d'Euler au 1er marché de la Bourse à Paris en 2000, l'acquisition d'Hermes et l'adoption du nom Euler Hermes du groupe et des filiales en 2003, …
