Au Maroc, les Offices publics restent, pour le moment, les principaux fournisseurs des opérateurs télécoms en la matière. De par leur activité, l'ONE et l'ONCF disposent d'une infrastructure linéaire de câble de fibre optique. La loi leur permet de mettre l'excédent de câbles à la disposition des opérateurs en télécoms. Ainsi, le réseau de l'ONCF, installé le long de la voie ferrée, alimente les besoins de Méditel. Pour sa part, Wana s'approvisionne des paires de fibre optique installées sur le réseau moyenne et haute tensions de l'ONE. Seul Maroc Telecom est doté de son propre réseau aussi bien au niveau national qu'international. Lancé en avril 2007, le câble sous-marin Atlas-Offshore relie désormais la ville d'Assilah à Marseille, sur une longueur de 1.634 kilomètres. Grâce à cet investissement nécessitant 300 millions DH, l'opérateur historique a pu développer une interconnexion directe avec les différents opérateurs européens. Pour sa part, Méditel est relié à partir des villes de Sebta et de Mellilia au réseau international de son actionnaire de référence Téléfonica.
L'émergence de cette technologie au Maroc a été soutenue par l'arrivée sur le marché des constructeurs de réseaux dotés d'une notoriété internationale. Les machines des enseignes, telles Elecam, Inabensa et Marrais, animent remarquablement les chantiers d'infrastructures des opérateurs en télécoms. Le groupe français Marais par exemple, qui est présidé par l'un des fondateurs du deuxième opérateur français Neuf Télécom, est présent au Maroc à travers sa filiale Finetis. Son implantation a fait d'ailleurs l'objet d'une convention d'investissement signée en 2005. Elle a commencé d'abord par sous-traiter des travaux de construction des réseaux de Maroc Telecom pour le compte de l'opérateur Elecam. Ensuite, sa présence est devenue stable suite à l'adjudication des marchés de Wana. Elle a mis en place des boucles de fibre optique sur 100 kilomètres à Casablanca, 30 km à Rabat, puis les dessertes des villes de Meknès, Marrakech et Tanger.
Le positionnement de cette entreprise française est quelque part spécial, dans la mesure où elle exerce, outre le métier de construction des réseaux pour le compte de tiers, celui de loueur de fibre optique appuyée en cela par sa propre infrastructure. Finetis Maroc dispose d'un câble interurbain de 72 fibres optiques mis à la disposition des opérateurs en télécoms. « En 2007, 50% de l'activité ont été consacrés à l'élargissement de notre propre réseau. Le reste s'est concentré sur les réseaux locaux de Wana», souligne David Morvant, directeur de Finetis Maroc. Et d'ajouter: «D'ici fin 2008, on devrait avoir un portefeuille clients large réparti à hauteur de 40% pour Wana, 30% pour Méditel et 30% pour Maroc Telecom. Nous nous sommes fixés l'objectif d'un niveau d'activité compris entre 80 et 100 millions DH.» A ce jour, près de 600 km de fibre optique sont opérationnels sur les axes Settat, Casablanca, Rabat, Tanger et Fès. Le réseau reliera, en septembre 2008, les villes d'Oujda, Tanger-Med, Sebta, Tétouan, Marrakech, Agadir et Laâyoune. Le réseau de Finetis est amené également à être interconnecté avec l'Europe, l'Algérie et la Mauritanie et sera inter-opérable par toutes les technologies.
L'installation des câbles de fibre optique est une activité à forte intensité capitalistique. «Notre vraie valeur ajoutée, c'est notre capacité à construire en pose mécanisée. Sur l'aspect génie civil, nous sommes les seuls à avoir au Maroc le parc machines Clinfast et Sidecut. A fin 2008, nous aurons investi quasiment 150 millions DH». Quid du retour sur l'investissement ? «Cela dépendra de la demande de Wana et de Méditel. A priori, d'ici 2 à 3 ans, on aura couvert l'investissement», explique D. Morvant. Plus on loue des fibres, plus le réseau sera rentable», souligne le DG de Finetis. Les ambitions de son entreprise dépassent la seule cible des opérateurs en télécoms. Elle souhaite mettre son infrastructure réseaux au profit des grands comptes, des entreprises ou des administrations multi-sites ayant besoin de liaisons spécialisées.
Cela pourrait intéresser, à titre d'exemple, le ministère de l'Intérieur, l'OCP, l'ONDA, l'ODEP. A ce moment-là, elle se mettra en concurrence directe avec les fournisseurs historiques que sont l'ONCF et l'ONE. Mais pour y arriver, il va falloir d'abord recevoir une licence d'opérateur global auprès du régulateur. Si l'on sait qu'en France, il y a quelques jours, l'Arcep, l'équivalent de l'ANRT, est allée jusqu'à inciter les opérateurs en télécoms à investir dans les raccordements de fibre optique jusqu'aux foyers, il est clair qu'une sorte de privatisation de ces réseaux de fils en verre serait incontournable pour une démarche qui table sur un ‘'Maroc 100% fibre optique''.
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Ses propriétés sont également exploitées dans le domaine des capteurs (température, pression, etc.) et dans l'imagerie. Un nouveau type de fibre optique, fibre à cristaux photoniques, a également été mis au point ces dernières années, permettant des gains significatifs de performances dans le domaine du traitement optique de l'information par des techniques non linéaires, dans l'amplification optique ou bien encore dans la génération de ‘'super-continuums'' utilisables par exemple dans le diagnostic médical . Dans les réseaux informatiques du type Ethernet, pour les relier à d'autres équipements, on peut utiliser un émetteur-récepteur.
L'émergence de cette technologie au Maroc a été soutenue par l'arrivée sur le marché des constructeurs de réseaux dotés d'une notoriété internationale. Les machines des enseignes, telles Elecam, Inabensa et Marrais, animent remarquablement les chantiers d'infrastructures des opérateurs en télécoms. Le groupe français Marais par exemple, qui est présidé par l'un des fondateurs du deuxième opérateur français Neuf Télécom, est présent au Maroc à travers sa filiale Finetis. Son implantation a fait d'ailleurs l'objet d'une convention d'investissement signée en 2005. Elle a commencé d'abord par sous-traiter des travaux de construction des réseaux de Maroc Telecom pour le compte de l'opérateur Elecam. Ensuite, sa présence est devenue stable suite à l'adjudication des marchés de Wana. Elle a mis en place des boucles de fibre optique sur 100 kilomètres à Casablanca, 30 km à Rabat, puis les dessertes des villes de Meknès, Marrakech et Tanger.
Le positionnement de cette entreprise française est quelque part spécial, dans la mesure où elle exerce, outre le métier de construction des réseaux pour le compte de tiers, celui de loueur de fibre optique appuyée en cela par sa propre infrastructure. Finetis Maroc dispose d'un câble interurbain de 72 fibres optiques mis à la disposition des opérateurs en télécoms. « En 2007, 50% de l'activité ont été consacrés à l'élargissement de notre propre réseau. Le reste s'est concentré sur les réseaux locaux de Wana», souligne David Morvant, directeur de Finetis Maroc. Et d'ajouter: «D'ici fin 2008, on devrait avoir un portefeuille clients large réparti à hauteur de 40% pour Wana, 30% pour Méditel et 30% pour Maroc Telecom. Nous nous sommes fixés l'objectif d'un niveau d'activité compris entre 80 et 100 millions DH.» A ce jour, près de 600 km de fibre optique sont opérationnels sur les axes Settat, Casablanca, Rabat, Tanger et Fès. Le réseau reliera, en septembre 2008, les villes d'Oujda, Tanger-Med, Sebta, Tétouan, Marrakech, Agadir et Laâyoune. Le réseau de Finetis est amené également à être interconnecté avec l'Europe, l'Algérie et la Mauritanie et sera inter-opérable par toutes les technologies.
L'installation des câbles de fibre optique est une activité à forte intensité capitalistique. «Notre vraie valeur ajoutée, c'est notre capacité à construire en pose mécanisée. Sur l'aspect génie civil, nous sommes les seuls à avoir au Maroc le parc machines Clinfast et Sidecut. A fin 2008, nous aurons investi quasiment 150 millions DH». Quid du retour sur l'investissement ? «Cela dépendra de la demande de Wana et de Méditel. A priori, d'ici 2 à 3 ans, on aura couvert l'investissement», explique D. Morvant. Plus on loue des fibres, plus le réseau sera rentable», souligne le DG de Finetis. Les ambitions de son entreprise dépassent la seule cible des opérateurs en télécoms. Elle souhaite mettre son infrastructure réseaux au profit des grands comptes, des entreprises ou des administrations multi-sites ayant besoin de liaisons spécialisées.
Cela pourrait intéresser, à titre d'exemple, le ministère de l'Intérieur, l'OCP, l'ONDA, l'ODEP. A ce moment-là, elle se mettra en concurrence directe avec les fournisseurs historiques que sont l'ONCF et l'ONE. Mais pour y arriver, il va falloir d'abord recevoir une licence d'opérateur global auprès du régulateur. Si l'on sait qu'en France, il y a quelques jours, l'Arcep, l'équivalent de l'ANRT, est allée jusqu'à inciter les opérateurs en télécoms à investir dans les raccordements de fibre optique jusqu'aux foyers, il est clair qu'une sorte de privatisation de ces réseaux de fils en verre serait incontournable pour une démarche qui table sur un ‘'Maroc 100% fibre optique''.
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Fiche technique
Une fibre optique est un fil en verre ou en plastique très fin qui a la propriété de conduire la lumière et sert dans les transmissions terrestres et océaniques de données. Elle offre un débit d'information nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux et supporte un réseau «large bande» par lequel peuvent transiter aussi bien la télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données informatiques. Le principe de la fibre optique a été développé dans les années 1970 dans les laboratoires de l'entreprise américaine Corning Glass Works. Entourée d'une gaine protectrice, la fibre optique peut être utilisée pour conduire de la lumière entre deux lieux distants de plusieurs centaines, voire milliers, de kilomètres. Le signal lumineux codé par une variation d'intensité est capable de transmettre une grande quantité d'informations. En permettant les communications à très longue distance et à des débits jusqu'alors impossibles, la fibre optique a constitué l'un des éléments-clés de la révolution des télécommunications optiques.Ses propriétés sont également exploitées dans le domaine des capteurs (température, pression, etc.) et dans l'imagerie. Un nouveau type de fibre optique, fibre à cristaux photoniques, a également été mis au point ces dernières années, permettant des gains significatifs de performances dans le domaine du traitement optique de l'information par des techniques non linéaires, dans l'amplification optique ou bien encore dans la génération de ‘'super-continuums'' utilisables par exemple dans le diagnostic médical . Dans les réseaux informatiques du type Ethernet, pour les relier à d'autres équipements, on peut utiliser un émetteur-récepteur.
