Menu
Search
Dimanche 28 Décembre 2025
S'abonner
close
Dimanche 28 Décembre 2025
Menu
Search

La marque 100% marocaine s'exporte

OroMécanica mise sur une croissance vigoureuse pour les années à venir.

La marque 100% marocaine s'exporte
En ligne de mire, 30 kg de bijoux or de production par jour, grâce à l'ouverture en 2009 d'une nouvelle usine actuellement en construction. Elle sera la plus grande unité de production de joaillerie en Afrique. Les ventes qui croissent annuellement à un taux moyen de 20% devraient être triplées selon les dires du top management. Si dans un premier temps, la société s'est contentée de livrer le marché marocain, aujourd'hui, les ambitions sont plus grandes. La majeure partie de la production est à orienter vers d'autres pays. Plusieurs marchés ont été étudiés à cet effet. Dès les premières sorties usines, des produits sous la marque Rafinity y seront diffusés.

Cette nouvelle enseigne de luxe 100% marocaine, lancée il y a deux ans, se déclinera à travers des créations uniques produites à la demande. Outre la haute joaillerie, une multitude de produits seront associés à cette marque dont notamment les sacs, les montres, les caftans, les parfums…pour dire que la société franchit un nouveau cap de son développement. En effet, la joaillerie ne sera plus l'unique niche de développement d'OroMécanica couvrant aujourd'hui plus de 25% des besoins du pays en joaillerie. 900 visiteurs se rendent au show room et 5.200 magasins s'y approvisionnent régulièrement.
Classée 198ème société marocaine, elle a pour mot d'ordre l'innovation. Ses ateliers parviennent à concevoir 24 nouveaux modèles par jour en moyenne.

La cadence sera d'autant plus accélérée avec l'entrée en ligne d'une nouvelle génération de machines importées d'Europe et des Etats-Unis. Pour ce faire, la société a déjà un atout dans sa manche. La convention d'investissement signée en 2004 avec le gouvernement marocain lui garantit l'importation de l'outil industriel sans s'acquitter des droits de douane. En contrepartie, OroMécanica s'est engagée à offrir de l'emploi à des personnes à mobilités réduites.
Si l'usine actuelle, située à Sidi Maarouf, compte une cinquantaine d'handicapés, la nouvelle unité industrielle faisant face au premier local promet d'en recruter plus. 200 personnes sont à former sachant que plus de 1000 nouveaux emplois directs et stables ont été créés. Dans ce sillage, la société a créé en collaboration avec la SEFP (secrétariat d'Etat chargé de la Formation professionnelle) une école d'artisans joailliers où plus de 1000 apprentis ont fait leurs premières armes).

Reste à préciser que la majeure partie des personnes qui ont rejoint la société ont décroché un diplôme de formation professionnelle. Une fois les deux ans de formation au métier à l'intérieur de l'unité industrielle écoulées, et une fois titularisées, elles peuvent prétendre à un salaire oscillant entre 4.000 dirhams et 5.000 dirhams. Il faut dire que rien ne semble arrêter les ambitions de la société. La flambée du prix de l'or est exploitée à bon escient. « Au lieu de répercuter la hausse sur le prix de vente, on joue sur le poids et sur la conception du produit », explique Aziz El Hajouji, président d'OroMécanica. Né en 1955 à Fès, le fondateur de la joaillerie a atterrit à Casablanca en 1967.

Il ouvre sa première boutique en 1969 dans l'ancienne médina de Casablanca, à Bab Marrakech. C'est dans cet atelier qu'il va se familiariser avec l'or. Quelques années plus tard, il fonde en 1988 la marque «Passion» et c'est à travers cette enseigne qu'il va institutionnaliser son savoir-faire. Après avoir créé OroMécanica en 1995, il passe aujourd'hui à l'étape supérieure. Faire de Rafinity une marque de luxe qui se développe au-delà des frontières marocaines. C'est dans cette optique que la nouvelle unité est devenue une suite logique à la politique de développement tracée par le fondateur. Rien n'est donc laissé au hasard.
-----------------------------------------------------------------

Tout nouveau, tout beau

L'entreprise a signé en 2004 une convention d'investissement avec le gouvernement marocain.Cette convention qui porte sur un montant global de 200 millions de dirhams se décline en deux volets. Si le premier concerne l'extension de l'unité de production existante avec un investissement de 50 millions de dirhams, le second porte sur la réalisation d'une nouvelle unité de production nécessitant une enveloppe de 150 millions de dirhams. Elle sera implantée sur trois hectares et couvrira une superficie de 22.000 m_. Le show room principal devrait s'étaler sur quelque 6000 m_ pour mettre ainsi à la disposition des visiteurs une panoplie de bijoux. A en croire le management, en dépit du renchérissement du prix de l'or, la demande est de plus en plus grandissante.

A ce titre, il convient de signaler qu'au niveau mondial, les bijoux représentent régulièrement environ trois quarts de la demande d'or. Dans les 12 mois se clôturant en décembre 2006, celle-ci s'est élevée à 44 milliards de dollars US, faisant de la bijouterie une des plus grandes catégories de biens de consommation au monde. En termes de valeur au détail, les États-Unis sont le plus grand marché pour les bijoux en or, tandis que l'Inde est le plus grand consommateur en volume, comptant pour 22 % de la demande en 2006. La demande d'or provenant d'Inde est portée par les traditions culturelles et religieuses qui ne sont pas directement liées aux tendances économiques mondiales.

Généralement, la demande de bijoux est fondée sur une combinaison de l'accessibilité prix et de l'utilité pour les consommateurs, et elle a tendance à augmenter pendant les périodes de stabilité ou de hausse graduelle des prix, et diminue en périodes de volatilité des prix. Un prix en hausse constante renforce la valeur inhérente des bijoux en or, qui est une partie intrinsèque de leur attrait.
Lisez nos e-Papers