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Accueil next Match au sommet : une victoire confuse

Industrie de transformation

En attendant le retour des tant attendues et aléatoires performances du secteur primaire, notamment l'agriculture, qui n'étaient pas au rendez-vous au cours de la campagne agricole précédente et qui s'annoncent moyennes pour l'actuelle saison, l'économie nationale “tourne essentiellement avec les secteurs secondaire
et tertiaire''.

Industrie de transformation
C'est ce qui se confirme donc cette année. Ainsi, les industries manufacturières maintiennent une tendance ascendante, affichant l'évolution de leurs indices de production, défiant un environnement moins porteur marqué par la flambée des prix des matières premières, selon le dernier bulletin mensuel de la Direction des études et des prévisions financières. Cette tendance, qui ne date pas de cette année, se maintient selon les différentes sources d'analyses conjoncturelles.
Ainsi, les résultats de l'enquête de conjoncture dans l'industrie réalisée par Bank Al-Maghrib ont fait ressortir un taux d'utilisation des capacités de production de 75% en moyenne au terme des quatre premiers mois de l'année 2008. Au cours du mois d'avril, ce taux s'est établi à 78% dans les industries électriques et électroniques, à 73% dans les unités chimiques et parachimiques, à 72% dans celles mécaniques et métallurgiques, à 69% dans les secteurs de l'agroalimentaires et à 66% dans les entreprises du textile et du cuir.

Pour le premier trimestre, l'indice de la production des industries de transformation a enregistré une croissance de 5,6%. Cette évolution est due essentiellement à la bonne performance de la production des industries du raffinage (+22,5%), de caoutchouc et des produits en plastique (+24,4%), de l'industrie automobile (+16,5%), de celle des produits minéraux non métalliques (+11,8%), des articles d'habillement (+8,8%) et des industries alimentaires (+6,3%).
En revanche, les autres industries n'ont pas pu tirer leur épingle du jeu puisqu'elles ont connu des baisses.
Il s'agit notamment du cuir, des articles de voyage et chaussures (-8,7%), du carton (-7,4%) et des produits de l'édition (-10,4%).
Ce dynamisme est appelé à se poursuivre sous l'effet du nouveau programme national ambitieux de l'émergence industrielle dans certains secteurs porteurs d'une grande valeur ajoutée et créant des opportunités d'emploi, dont S.M. le Roi Mohammed VI a présidé, la semaine dernière à Tanger, la cérémonie de signature d'une convention de financement.

Cette convention de financement porte notamment sur l'appui à la mise en place de Pôles d'excellence industriels intégrés (PEII) pour un montant de 500 millions DH provenant du Fonds Hassan II pour le développement économique et social.
Les PEII sont des plates-formes destinées à un ou plusieurs métiers et regroupant un ensemble d'activités et de fonctions (activités industrielles et commerciales, centres de formation et de recherche, services de base et services spécifiques et éventuellement une zone d'habitats pour les employés) qui par leur effet de synergie, concourent à assurer à ces plates-formes les meilleures conditions de compétitivité. Le programme des PEII, qui sera réalisé dans diverses régions du Royaume, portera sur les «Métiers mondiaux du Maroc (MMM)».Deux pôles sont déjà identifiés: le premier à Casablanca et le deuxième à Kenitra pour abriter des PEII dédiés aux l'industrie aéronautique, et automobile et à l'agro-industrie.
D'autres pôles seront sélectionnés en fonction de l'identification des assiettes foncières et des études en cours.

Pour le choix des opérateurs qui réaliseront ce programme, on procèdera par un appel à concurrence sur la base des cahiers des charges et des études technico-financières. Les opérateurs, qui seront retenus, auront à assumer une ou plusieurs fonctions pour la réalisation et la mise en activité de chaque pôle, qui sont l'aménagement, le développement, la promotion, la commercialisation, l'exploitation et la gestion, et ce dans le cadre de conventions spécifiques définissant les conditions et les engagements des parties. Pour ce faire, on commencera par les deux pôles identifiés, alors que pour les autres dans différentes régions du pays, on attendra les résultats des études qui sont en cours.
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Vision stratégique pour la relance de l'industrie

La nouvelle vision stratégique pour la relance du secteur industriel vise à favoriser un développement intégré du secteur industriel en se focalisant sur la promotion des secteurs porteurs (l'offshoring, l'automobile, l'aéronautique, l'électronique, le textile, l'agroalimentaire et la transformation des produits de la mer), tels que identifiés par le plan ‘'Emergence''. Elle a pour objectif, également, de donner une forte impulsion à l'activité industrielle et préconise, à cet effet, la modernisation compétitive du tissu industriel à travers des actions et mesures concrètes touchant toutes les phases du cycle de vie des entreprises, en particulier leurs création, concession et consolidation.

La nouvelle stratégie prévoit notamment l'amélioration ciblée du climat des affaires, la création de «pôles d'excellence administrative», la refonte des principaux textes juridiques liés à l'investissement et la dynamisation de la formation pour une meilleure équation entre les besoins des industriels et les profils formés. Elle donnera lieu à la création d'une «Agence de développement des investissements» chargée de l'exécution et de la coordination des efforts liés aux projets d'investissements. Ces projets et mesures seront couronnés par la signature, en novembre prochain, d'un contrat- programme entre le gouvernement et la CGEM, qui consiste à formaliser les engagements de l'Etat et du secteur privé dans le but d'offrir le maximum de visibilité aux investisseurs, tout en mobilisant l'ensemble des acteurs, décideurs et intervenants dans le secteur industriel.
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