Boursicoteur depuis bientôt une dizaine d'années, Mohamed Mouhaddab ne partage pas, du moins pour le moment, l'optimisme de certains analystes qui auguraient d'une très bonne année 2008 à la Bourse des valeurs de Casablanca (BVC). Toutefois, le rendement des dividendes qui se situe entre 2 et 8%, des niveaux de rendements qu'aucun autre marché dans la zone MENA n'offre, est assez convaincant. Actuellement, il faut être solide sur ses bases et surtout attendre, nous confie-t-on. Dans tous les cas, c'est plus stimulant que pour les adeptes du chrysohédonisme (système fondé sur l'accumulation de métal précieux). Selon Abdellilah Bouhyaoui, président de l'Association marocaine des petits porteurs (AMPP), la baisse concerne surtout les valeurs technologiques, dans la mesure où le haut marché est quasiment stable.
De son avis, de grandes valeurs, telles que Maroc Telecom, Holcim… n'ont pas connu une grande baisse. Cette tension sur les valeurs technologiques serait due à l'impact de l'affaire GSI, poursuit-il. Certains auraient cru qu'elles ont été introduites à des cours plus élevés, or, ce n'est pas du tout le cas pour S2M, HPS… Pour le président de l'Association des petits porteurs, il s'agit là de valeurs valorisées à des PER (Price earning ratio ou cours/bénéfice) extraordinaires, de telle sorte que rien n'explique leur baisse actuelle. Il renchérit que tous les PER des valeurs technologiques sont à des niveaux très bas, entre 11 et 13, synonymes d'actions attrayantes. Il faudrait donc y voir un lien psychologique avec l'épisode GSI, tant ces valeurs technologiques ont de l'avenir.
Interrogés sur leurs gains à la Bourse, après un franc rire, qui en dit long sur la rentabilité de leur profession, on apprend que ceux qui sont trop pressés de vendre perdent ou affichent un manque à gagner énorme. Par contre, avec un placement à moyen terme, sur de bons achats au PER très intéressant, il y a de fortes chances de se remplir les poches.
En misant sur la valeur BMCE, Mouhaddab a réalisé ses plus gros gains, mais n'a jamais éprouvé de pertes colossales! Cela s'explique peut-être par le fait que celui-ci fait partie de ceux qui savent garder leur sang-froid, attendre et conservent leur portefeuille. A la question de savoir s'il y a un âge pour s'adonner à la spéculation en Bourse. Ce solide jeune homme de 50 ans répond que tout dépend des moyens. Surtout, conseille-t-il, il faut y aller avec ses propres moyens. Le stress qu'évoque ce professionnel de l'administration de la BVC lui rappelle que ce n'est tout de même pas très indiqué une fois la quarantaine bien sonnée. Il acquiesce finalement, ajoutant que c'est singulièrement juste pour ceux qui travaillent sur des fonds empruntés. Relativement à l'évolution du marché, depuis l'affaire de la BNDE, presqu'oubliée aujourd'hui, les petits épargnants souffrent d'un manque de communication de la part des sociétés cotées. A leurs yeux, une publication semestrielle des résultats ne suffit pas.
Ils plaident pour une présentation trimestrielle des résultats, ce qui les aiderait mieux à se situer et gérer leurs portefeuilles. Aussi, pour neutraliser la rumeur médisante, rien de telle qu'une communication transparente de la part de ces sociétés. Une autre gêne évoquée par un professionnel a trait à ce relèvement de 5% de la taxe sur les plus-values de cessions. A 10%, elle était à un niveau gérable. Maintenant à 15%, c'est décourageant. Pire encore, il faut y trouver l'une des raisons de la baisse actuelle. Les investisseurs refusent d'entrer…
Seulement, le président de l'Association des petits porteurs balaye une telle proposition d'un revers de main, mais souhaite tout de même qu'il n'aille pas au-delà! Avant de prendre congé, les petits porteurs, au flair reconnu, ont conseillé aux épargnants ou spéculateurs- c'est selon- de conserver la Samir et surtout d'acheter CGI ou l'entasser ! Le point de vue de Bouhyaoui est encore plus large. Il signale aux spéculateurs que les choses sont trop serrées pour le moment, par contre, un épargnant gagnerait à investir à moyen terme.
A très court terme, il déconseille ceux qui veulent investir. Contrairement aux années passées, pendant lesquelles il était possible de gagner quelques sommes, pour le moment, ce n'est pas le cas. Pour celui qui, malgré tout, désire entrer en Bourse, cet expert, qui en quelques années a pu troquer sa berline d'occasion contre une rutilante grosse cylindrée, conseille d'acquérir des valeurs technologiques intéressantes à l'achat, d'être plus calme et de ne pas tenter de faire coûte que coûte une plus-value immédiate.
Le message est on ne peut plus clair, par les temps qui courent, il vaut mieux se transformer en véritable épargnant qu'en spéculateur pur et dur ! Il est vrai que face aux fonds d'investissements et autres capital-risqueurs dont la taille et les entrées et sorties ne sont d'aucune commune mesure avec celles des petits épargnants, les cohérences sont dichotomiques. Néanmoins, le charme d'une place financière dépend pour beaucoup de la manière dont ils sont traités, de la considération de leurs avis et surtout de leur réussite. Les belles aventures font rapidement tache d'huile. N'et-ce pas le meilleur gage pour vulgariser la Bourse des valeurs ?
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Quant à la séance de cotation au continu qui concerne les valeurs les plus liquides, elle comprend cinq (5) phases. Outre les phases de pré-ouverture et d'ouverture, elle inclut la séance en tant que telle, la pré-clôture et la clôture. En fonction de ces différentes phases, les valeurs ainsi cotées peuvent être traitées à plusieurs cours pendant la même séance de cotation.
Bien entendu, ces groupes de cotation ne sont pas figés. La BVC procède à leur modification deux (2) fois par an. Ainsi, certaines valeurs peuvent migrer d'un groupe à l'autre en fonction de leur degré de liquidité.
De son avis, de grandes valeurs, telles que Maroc Telecom, Holcim… n'ont pas connu une grande baisse. Cette tension sur les valeurs technologiques serait due à l'impact de l'affaire GSI, poursuit-il. Certains auraient cru qu'elles ont été introduites à des cours plus élevés, or, ce n'est pas du tout le cas pour S2M, HPS… Pour le président de l'Association des petits porteurs, il s'agit là de valeurs valorisées à des PER (Price earning ratio ou cours/bénéfice) extraordinaires, de telle sorte que rien n'explique leur baisse actuelle. Il renchérit que tous les PER des valeurs technologiques sont à des niveaux très bas, entre 11 et 13, synonymes d'actions attrayantes. Il faudrait donc y voir un lien psychologique avec l'épisode GSI, tant ces valeurs technologiques ont de l'avenir.
Interrogés sur leurs gains à la Bourse, après un franc rire, qui en dit long sur la rentabilité de leur profession, on apprend que ceux qui sont trop pressés de vendre perdent ou affichent un manque à gagner énorme. Par contre, avec un placement à moyen terme, sur de bons achats au PER très intéressant, il y a de fortes chances de se remplir les poches.
En misant sur la valeur BMCE, Mouhaddab a réalisé ses plus gros gains, mais n'a jamais éprouvé de pertes colossales! Cela s'explique peut-être par le fait que celui-ci fait partie de ceux qui savent garder leur sang-froid, attendre et conservent leur portefeuille. A la question de savoir s'il y a un âge pour s'adonner à la spéculation en Bourse. Ce solide jeune homme de 50 ans répond que tout dépend des moyens. Surtout, conseille-t-il, il faut y aller avec ses propres moyens. Le stress qu'évoque ce professionnel de l'administration de la BVC lui rappelle que ce n'est tout de même pas très indiqué une fois la quarantaine bien sonnée. Il acquiesce finalement, ajoutant que c'est singulièrement juste pour ceux qui travaillent sur des fonds empruntés. Relativement à l'évolution du marché, depuis l'affaire de la BNDE, presqu'oubliée aujourd'hui, les petits épargnants souffrent d'un manque de communication de la part des sociétés cotées. A leurs yeux, une publication semestrielle des résultats ne suffit pas.
Ils plaident pour une présentation trimestrielle des résultats, ce qui les aiderait mieux à se situer et gérer leurs portefeuilles. Aussi, pour neutraliser la rumeur médisante, rien de telle qu'une communication transparente de la part de ces sociétés. Une autre gêne évoquée par un professionnel a trait à ce relèvement de 5% de la taxe sur les plus-values de cessions. A 10%, elle était à un niveau gérable. Maintenant à 15%, c'est décourageant. Pire encore, il faut y trouver l'une des raisons de la baisse actuelle. Les investisseurs refusent d'entrer…
Seulement, le président de l'Association des petits porteurs balaye une telle proposition d'un revers de main, mais souhaite tout de même qu'il n'aille pas au-delà! Avant de prendre congé, les petits porteurs, au flair reconnu, ont conseillé aux épargnants ou spéculateurs- c'est selon- de conserver la Samir et surtout d'acheter CGI ou l'entasser ! Le point de vue de Bouhyaoui est encore plus large. Il signale aux spéculateurs que les choses sont trop serrées pour le moment, par contre, un épargnant gagnerait à investir à moyen terme.
A très court terme, il déconseille ceux qui veulent investir. Contrairement aux années passées, pendant lesquelles il était possible de gagner quelques sommes, pour le moment, ce n'est pas le cas. Pour celui qui, malgré tout, désire entrer en Bourse, cet expert, qui en quelques années a pu troquer sa berline d'occasion contre une rutilante grosse cylindrée, conseille d'acquérir des valeurs technologiques intéressantes à l'achat, d'être plus calme et de ne pas tenter de faire coûte que coûte une plus-value immédiate.
Le message est on ne peut plus clair, par les temps qui courent, il vaut mieux se transformer en véritable épargnant qu'en spéculateur pur et dur ! Il est vrai que face aux fonds d'investissements et autres capital-risqueurs dont la taille et les entrées et sorties ne sont d'aucune commune mesure avec celles des petits épargnants, les cohérences sont dichotomiques. Néanmoins, le charme d'une place financière dépend pour beaucoup de la manière dont ils sont traités, de la considération de leurs avis et surtout de leur réussite. Les belles aventures font rapidement tache d'huile. N'et-ce pas le meilleur gage pour vulgariser la Bourse des valeurs ?
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La Bourse en deux mots
La Bourse des valeurs est un marché public organisé en différents compartiments et spécialisé des valeurs mobilières admises à la cote. A Casablanca, il existe deux groupes de cotation, le multifixing et le continu. La séance de cotation au multifixing est réservée aux valeurs moyennement liquides. Les valeurs cotées suivant ce mode peuvent avoir trois (3) cours d'ouverture différents durant une même séance de cotation. Elle se déroule en pré-ouverture ou en ouverture. En pré-ouverture, les ordres, introduits par les sociétés de Bourse dans le système de cotation électronique, sont automatiquement enregistrés dans la feuille de marché, sans provoquer de transactions. Par contre, en ouverture, le système de cotation confronte, pour chaque valeur, les ordres présents sur la feuille de marché à l'achat et à la vente.Quant à la séance de cotation au continu qui concerne les valeurs les plus liquides, elle comprend cinq (5) phases. Outre les phases de pré-ouverture et d'ouverture, elle inclut la séance en tant que telle, la pré-clôture et la clôture. En fonction de ces différentes phases, les valeurs ainsi cotées peuvent être traitées à plusieurs cours pendant la même séance de cotation.
Bien entendu, ces groupes de cotation ne sont pas figés. La BVC procède à leur modification deux (2) fois par an. Ainsi, certaines valeurs peuvent migrer d'un groupe à l'autre en fonction de leur degré de liquidité.
