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Quand la BVC a cédé

Le spectre d'une crise financière mondiale est arrivé en fin de compte à jeter de ses effets sur la place boursière casablancaise.

Quand la BVC a cédé
Après des années d'autoprotection et de résistance aux différents bouleversements de la sphère financière mondiale, la BVC a cédé ce lundi noir, démontrant en tout cas qu'elle n'est pas une place isolée. Le Masi a connu sa première déroute avec une accélération des pertes en fin de séance pour clôturer à -3.39 à 12825.84 points et le Madex a cédé -3.51 à 10534.45. Le sous-indice de l'immobilier était le plus mis à mal. Son contre-niveau a atteint presque les -6%. En effet, en fin de séance de lundi, les premières valeurs à accuser le coup sont principalement celles du secteur immobilier. Ainsi Addoha, Alliances, Delta Holding et CGI ont été chahutées, accusant des baisses jusqu'à -6%.

La séance du 16 septembre a fait pire. Si la fin de journée de lundi a été très tendue pour les traders casablancais, celle de mardi 16 septembre a semblé encore plus catastrophique pour les secteurs de la finance et de l'immobilier. Addoha et Alliances Développement ont atteint leur maximum de baisse autorisé sans trouver un seul acheteur. Seule CGI a trouvé contrepartie pour 16.416 actions. «Les actions des promoteurs risquent de rester pendant un bon moment dans les portefeuilles avant de trouver acheteur. Ce qui n'est pas rassurant pour les actionnaires qui auraient besoin de liquidité», commente un trader. Le MASI dévissait donc de -4,08% et ne fait pas mieux.

Le secteur immobilier continue sur un trend baissier de 6% environ. Le secteur de la finance a également été touché mais moins brutalement. «A l'instar des bourses internationales, la baisse a notamment touché les secteurs de l'immobilier et de la finance. C'est parce qu'ils sont des secteurs directement concernés par la crise de l'immobilier d'un côté, et c'est parce qu'ils sont aussi les secteurs les plus chers en terme de valorisation (les secteurs qui affichent les PER les plus élevés)», nous explique Ghassen Belhadj Jrad, directeur général de Integra Bourse. La Bourse a traité en ce jour à 18,7x et à 16,2x ses bénéfices prévisionnels en 2008 et en 2009. «Niveaux de valorisation corrects pour une Place émergente en phase de croissance», selon les analystes de BMCE Capital invitant au passage à ne pas céder à la panique et de procéder plutôt à des arbitrages en privilégiant une véritable stratégie de stock picking aussi bien à la vente qu'à l'achat.

Ils auraient dit vrai. La place casablancaise n'aurait pas prononcé sans dernier mot. Mercredi, alors que les marchés boursiers du monde entier ont essuyé pour le troisième jour consécutif de sévères pertes, inquiets des menaces qui pèsent sur la planète financière, avec des valeurs financières encaissant les plus fortes pertes, le Moroccan Stock Exchange a atténué nettement sa chute sauvée par des fondamentaux solides, paraît-il. De plus de -4% les jours d'avant, la baisse du Masi a été ramenée à seulement - 0.58 %, décevant toute prévision pessimiste. Seulement 27 valeurs ont vu leur cours chutés contre 30 en hausse. Un scenario bien différent de ceux des lundi et mardi noirs. Les valeurs bancaires ont bien su se prendre en main et renoué avec le vert. La BCP a repris 4,17% et Attijariwafa Bank 1,21%.
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