On notera que sur une période plus longue remontant au début des années quatre-vingt-dix, les revalorisations intervenues au cours des quinze dernières années ont permis au salaire minimum de maintenir son pouvoir d'achat face à l'érosion monétaire avec un avantage mitigé par rapport à l'inflation.
En outre, le niveau absolu du salaire minimum qui se situe actuellement à 2.009,28 DH par mois reste nettement insuffisant pour permettre aux salariés de subvenir aux besoins essentiels de consommation compte tenu du niveau des prix et de la taille des ménages qui se situe autour de cinq personnes en moyenne.
Une tendance qui allait même s'inscrire dans la durée. Et pour preuve. L'indice des salaires moyens trimestriels, calculé par le HCP sur la base des données de la CNSS, a connu une hausse en glissement annuel de 6,4% au troisième trimestre 2007 contre 0,9% une année auparavant. En termes réels, cet indice s'est accru de 4% au lieu d'une baisse de 2,7% l'année dernière.
Toutefois, cet indicateur doit être interprété avec précaution, étant donné qu'il s'agit plutôt d'un salaire moyen qu'un indice et qu'il ne couvre qu'une fraction de force de travail occupée.
De plus, la fréquence et l'ampleur des révisions peuvent introduire des biais dans l'analyse. Pour sa part, le SMIG est resté stable en nominal et s'est légèrement déprécié en termes réels.
Les négociations en cours entre le gouvernement et les partenaires sociaux pourraient toutefois se traduire par une augmentation du salaire minimum. Les estimations de la banque centrale, à partir des modèles et sur la base des données disponibles, indiquent qu'une hausse du salaire minimum a tendance à affecter les prix de manière graduelle.
Toutes choses égales par ailleurs, on estime que l'effet d'impact, la première année, d'une hausse du SMIG de 10% se traduit par une augmentation du taux d'inflation d'environ 0,5%. Après trois ans, l'effet cumulé est d'environ 2%, tandis qu'au bout de 5 années, l'accroissement cumulé est d'environ 4%. Ces effets sont donc significatifs et durables. Du point de vue de la politique monétaire, Bank Al-Maghrib juge donc essentiel d'être vigilant sur l'impact inflationniste potentiel d'un ajustement du SMIG. Par ailleurs, la hausse des rémunérations moyennes dans les administrations publiques comparée à l'évolution parallèle des prix en 2005 fait apparaître un gain de pouvoir d'achat du salaire moyen brut de près de 6,44 %.
La tendance à l'amélioration du pouvoir d'achat des salaires dans le secteur des administrations publiques telle qu'elle ressort des données relatives à l'année 2005 se présente de façon différenciée selon les différentes catégories de personnels, selon que l'on considère les cadres supérieurs ou l'ensemble des autres agents de l'Etat. De telles disparités risquent de se poser avec acuité surtout si l'on sait que pour les deux premiers trimestres de l'année en cours, la banque centrale anticipe un taux inflation modéré de l'ordre de 2,3%, essentiellement tiré par la hausse des prix des matières premières, notamment agricoles.
Des prévisions qui seraient susceptibles d'être biaisées, bien qu'elles se basent sur des hypothèses considérées comme les plus probables.
Cependant, il existe plusieurs sources d'incertitudes, provenant aussi bien de l'évolution future des variables exogènes que des modèles utilisés pour la prévision, qui peuvent impacter à la hausse comme à la baisse le niveau d'inflation projeté.
Des risques sont liés aux incertitudes entourant l'évolution de la conjoncture internationale (incertitudes accrues entourant l'évolution future des prix des hydrocarbures et des prix des produits et matière premières, notamment agricoles). A cela pourraient s'ajouter les aléas liés à l'environnement national. Pour ne citer que les incertitudes liées au maintien du gel du mécanisme d'indexation des prix des produits pétroliers, à l'évolution rapide de la masse monétaire, en passant celles dépendantes du crédit bancaire et des pressions sur les salaires.
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le budget, les dépenses de personnel constituent le premier poste des dépenses de fonctionnement qui grève les ressources budgétaires et réduit les marges de manœuvre de l'Etat en matière d'investissement.
La maîtrise de ces dépenses est devenue, de ce fait, l'une des préoccupations majeures dans la gestion des finances publiques.
Dans le but d'instaurer un certain équilibre entre les différentes composantes des dépenses aussi bien de fonctionnement que d'investissement, les gestionnaires des finances publiques cherchent à se conformer autant que possible à des normes budgétaires permettant de garantir la soutenabilité dans le temps des finances de l'Etat.
Les normes de référence les plus couramment utilisées sont celles qui rapportent les dépenses de personnel aux ressources ordinaires du budget ou encore au PIB.
En outre, le niveau absolu du salaire minimum qui se situe actuellement à 2.009,28 DH par mois reste nettement insuffisant pour permettre aux salariés de subvenir aux besoins essentiels de consommation compte tenu du niveau des prix et de la taille des ménages qui se situe autour de cinq personnes en moyenne.
Une tendance qui allait même s'inscrire dans la durée. Et pour preuve. L'indice des salaires moyens trimestriels, calculé par le HCP sur la base des données de la CNSS, a connu une hausse en glissement annuel de 6,4% au troisième trimestre 2007 contre 0,9% une année auparavant. En termes réels, cet indice s'est accru de 4% au lieu d'une baisse de 2,7% l'année dernière.
Toutefois, cet indicateur doit être interprété avec précaution, étant donné qu'il s'agit plutôt d'un salaire moyen qu'un indice et qu'il ne couvre qu'une fraction de force de travail occupée.
De plus, la fréquence et l'ampleur des révisions peuvent introduire des biais dans l'analyse. Pour sa part, le SMIG est resté stable en nominal et s'est légèrement déprécié en termes réels.
Les négociations en cours entre le gouvernement et les partenaires sociaux pourraient toutefois se traduire par une augmentation du salaire minimum. Les estimations de la banque centrale, à partir des modèles et sur la base des données disponibles, indiquent qu'une hausse du salaire minimum a tendance à affecter les prix de manière graduelle.
Toutes choses égales par ailleurs, on estime que l'effet d'impact, la première année, d'une hausse du SMIG de 10% se traduit par une augmentation du taux d'inflation d'environ 0,5%. Après trois ans, l'effet cumulé est d'environ 2%, tandis qu'au bout de 5 années, l'accroissement cumulé est d'environ 4%. Ces effets sont donc significatifs et durables. Du point de vue de la politique monétaire, Bank Al-Maghrib juge donc essentiel d'être vigilant sur l'impact inflationniste potentiel d'un ajustement du SMIG. Par ailleurs, la hausse des rémunérations moyennes dans les administrations publiques comparée à l'évolution parallèle des prix en 2005 fait apparaître un gain de pouvoir d'achat du salaire moyen brut de près de 6,44 %.
La tendance à l'amélioration du pouvoir d'achat des salaires dans le secteur des administrations publiques telle qu'elle ressort des données relatives à l'année 2005 se présente de façon différenciée selon les différentes catégories de personnels, selon que l'on considère les cadres supérieurs ou l'ensemble des autres agents de l'Etat. De telles disparités risquent de se poser avec acuité surtout si l'on sait que pour les deux premiers trimestres de l'année en cours, la banque centrale anticipe un taux inflation modéré de l'ordre de 2,3%, essentiellement tiré par la hausse des prix des matières premières, notamment agricoles.
Des prévisions qui seraient susceptibles d'être biaisées, bien qu'elles se basent sur des hypothèses considérées comme les plus probables.
Cependant, il existe plusieurs sources d'incertitudes, provenant aussi bien de l'évolution future des variables exogènes que des modèles utilisés pour la prévision, qui peuvent impacter à la hausse comme à la baisse le niveau d'inflation projeté.
Des risques sont liés aux incertitudes entourant l'évolution de la conjoncture internationale (incertitudes accrues entourant l'évolution future des prix des hydrocarbures et des prix des produits et matière premières, notamment agricoles). A cela pourraient s'ajouter les aléas liés à l'environnement national. Pour ne citer que les incertitudes liées au maintien du gel du mécanisme d'indexation des prix des produits pétroliers, à l'évolution rapide de la masse monétaire, en passant celles dépendantes du crédit bancaire et des pressions sur les salaires.
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Salaires publics
De par le poids qu'elles représentent dansle budget, les dépenses de personnel constituent le premier poste des dépenses de fonctionnement qui grève les ressources budgétaires et réduit les marges de manœuvre de l'Etat en matière d'investissement.
La maîtrise de ces dépenses est devenue, de ce fait, l'une des préoccupations majeures dans la gestion des finances publiques.
Dans le but d'instaurer un certain équilibre entre les différentes composantes des dépenses aussi bien de fonctionnement que d'investissement, les gestionnaires des finances publiques cherchent à se conformer autant que possible à des normes budgétaires permettant de garantir la soutenabilité dans le temps des finances de l'Etat.
Les normes de référence les plus couramment utilisées sont celles qui rapportent les dépenses de personnel aux ressources ordinaires du budget ou encore au PIB.
