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Les Français sauvent la mise

Enjeu. La ville a intérêt à fidéliser sa clientèle par la qualité d'accueil et des prestations, éléments essentiels face à une concurrence de plus en plus rude.

Les Français sauvent la mise
À l'heure où le tourisme traverse une période difficile au niveau de certaines destinations touristiques du Royaume, la ville de Fès enregistre une bonne performance.

Le nombre estimé de nuitées réalisées dans les établissements d'hébergement touristique classés enregistre une hausse de 5% en octobre 2008 par rapport au même mois de l'année précédente. Ce résultat s'explique, selon les données statistiques sur la fréquentation hôtelière de la ville de Fès du département du tourisme, par la bonne performance réalisée par les touristes non-résidents (+14%). Les Français ont été certes moins nombreux à visiter Fès en octobre 2008 par rapport à la même période l'année dernière, mais ils demeurent en tête des visiteurs avec 19.000 nuitées et une durée moyenne de séjour de trois jours.

Les Allemands, les Hollandais et les Américains confirment depuis quelque temps leur attrait pour la destination et la hausse de leurs nuitées est respectivement de 19,20 et 24%. Les Italiens renouent également avec la destination en réalisant une hausse de 70% des nuitées et de 50% des arrivées. Les touristes provenant des pays arabes dont la fréquentation diminuait depuis quelques années, sont à nouveau plus présents. Ces derniers viennent souvent en famille et sont surtout attirés par les sources thermales de Moulay Yacoub et de Sidi Harazem, selon un opérateur de Fès.

En revanche, le nombre de nuitées réalisées par les résidents au mois d'octobre a reculé de 24%, soit 13 603 contre 17918 nuitées la même période l'année dernière. Côté hôtellerie, les établissements hôteliers classés 3*, 4* et 5* s'accaparent presque 88% des nuitées totales enregistrées à Fès au cours du mois d'octobre avec toutefois des hausses au niveau de 3 et 4 étoiles respectivement de 3% et 28% et un recul de 6% enregistré au niveau des 5 étoiles.

«Le recul enregistré au niveau des établissements 5 étoiles est imputé au développement des maisons d'hôtes et des Riads qui ciblent également une clientèle haut de gamme, qui reste plus longtemps que la moyenne et dépense beaucoup. Cela permet d'ailleurs de compenser un peu la baisse de fréquentation des touristes européens, observée cette année à cause de la crise économique. Les Riads et maisons d'hôtes connaissent d'ailleurs une hausse de 15% depuis le début de l'année», ajoute un opérateur.
Autre indicateur de bonne performance, le taux d'occupation des chambres dans les établissements d'hébergement classés à Fès s'est accru de +3 points pour atteindre 45% en octobre 2008 sachant qu'aujourd'hui, la tendance est à une diminution sensible des séjours au niveau de plusieurs destinations touristiques. Ce taux est appelé à augmenter encore notamment avec le développement de la capacité d'hébergement et de l'animation, qui fait défaut au niveau de plusieurs destinations touristiques du Royaume.

La tendance à la hausse au niveau des nuitées comme des arrivées touristiques est enregistrée, par ailleurs, depuis le début de l'année. Les nuitées estimées dans les établissements d'hébergement touristique classés à Fès affichent une augmentation (+4%) comparativement à la même période de 2007. A l'origine, les résultats positifs enregistrés tant par les non-résidents (+2%) que par les résidents (+9%). L'impact est également perceptible au niveau du taux d'occupation depuis le début de l'année. Il a enregistré au cours des dix premiers mois de 2008, une hausse de 1 point par rapport à la même période de l'année précédente pour se situer à 39%. Ce n'est pas encore l'engouement observé à Marrakech, mais ce chiffre demeure un indicateur de bonne santé, notamment en ces moments de crise que traverse le secteur.

Ceci étant, Fès est appelé plus que jamais à augmenter son attrait auprès des touristes. Certes, quelques projets de renforcement de la capacité litière et de restauration des fondouks et des riads programmés dans le cadre du PDRT avancent bien, mais il reste beaucoup à faire. La ville a intérêt aujourd'hui à valoriser son patrimoine culturel mondialement reconnu, à mettre en vedette ses sites historiques et surtout à fidéliser sa clientèle par la qualité d'accueil et des prestations, éléments essentiels face à une concurrence de plus en plus rude. Les autorités de la ville ainsi que les hôteliers en ont conscience.
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des «niches», plus rentables

Toutes les études faites au niveau de l'ONMT ou dans le cadre du PDRT de Fès-Boulemane indiquent que l'intérêt pour la destination pour les années à venir est de développer davantage des «niches», plus rentables et d'attirer, pendant les mois creux, une clientèle à fort pouvoir d'achat. Le city break et le tourisme de congrès font partie de ces créneaux, mais ils ne sont pas les seuls. Le patrimoine culturel, exceptionnel pourrait être mieux valorisé ainsi que le thermalisme, en pleine expansion et les tourismes rural et de nature qui devraient aussi être exploités.
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