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Le Siccam

Interview : avec Mohamed El Ouahdoudi, Président SICCAM et ITEM Nearshore

Le Siccam
Le Matin Eco : Quelles sont les spécificités de cette édition du Nearshore ITEM ? Et quel bilan de la précédente?

Mohamed El Ouahdoudi :
Avant tout, la tenue de la seconde édition de ITEM Nearshore confirme notre volonté de pérenniser ce salon, malgré les difficultés que nous rencontrons. Cette année au salon ITEM Nearshore la Technopole de Rabat est à l'honneur. Le CRI de Rabat présentera en avant-première l'état d'avancement du projet. Casanearshore présentera l'état d'avancement et les entreprises qui se sont engagées sur cette plate forme. Les ressources humaines sont au cœur de ITEM Nearshore, d'où la participation et de l'ANAPEC et de Amaljob, qui, dans une approche public - privé, dresseront l'état des lieux de l'offre et de la demande en ressources humaines.
Autres temps forts de cette édition, la présentation du 30e anniversaire de Oracle, éditeur leader dans le monde et celle de Euro Maghreb Services, le pôle de BPO de Marrakech qui approche les trois cents opérateurs. Enfin, Méditel présentera son offre dédiée à ce secteur, tout comme pour les centres d'appels. Les partenaires de la précédente édition ne se sont pas massivement inscrits cette année, soit pour des difficultés internes, pour des charges de travail trop importantes, ou parce qu'ils recherchent avant tout des opportunités commerciales à court terme. Cela dit, nous devons mieux faire connaître les objectifs et finalités de ITEM Nearshore, et sans doute, éduquer le marché pour que les professionnels adoptent une démarche d'investissement à moyen terme, basée à la fois sur la qualité des contenus, le marketing et la communication dans la durée. Nous espérons également que les autorités en charge du secteur puissent mesurer l'importance d'un salon sectoriel annuel et l'intégrer dans leurs agendas.

Quel est le cœur de cible de ce salon? Quelles différences par rapport au SICCAM ?

Item Nearshore vise toute entreprise, toute institution ayant des ambitions et des réalisations dans l'offshoring, en tant que prestataire, donneur d'ordre, recruteur, fournisseur, ou conseil. Nous visons également les ingénieurs et les compétences marocaines et étrangères souhaitant se lancer dans des activités d'offshoring, à taille humaine, ou à une échelle plus importante.
Enfin ITEM Nearshore intéresse tous les analystes, les chercheurs, les prescripteurs qui souhaitent avoir une idée précise sur l'offre marocaine, en ayant la possibilité de visiter des sites, de vérifier les compétences annoncées sur place. Le SICCAM est quant à lui, un salon complémentaire à ITEM Nearshore. Certains exposants sont d'ailleurs présents sur les deux segments. Autant le SICCAM est spécialisé pour les centres d'appels, le marketing direct et le CRM, autant ITEM Nearshore l'est pour le BPO, l'informatique et les technologies autres que celles de la relation clients. Mais les complémentarités existent, comme c'est le cas pour Accolade, centre d'appels et filiale du groupe ONA, qui gère la hot line d'une grande SSII européenne, ou Outsourcia qui a fondé une SSII spécialisée dans le domaine, Outsourcia ITO et une académie de formation dédiée.

À quels objectifs s'attend l'ITEM Nearshore ?

Il y a des objectifs permanents qui sont la promotion de l'offre marocaine et la facilitation des projets dans le domaine. Il y a également les objectifs de chaque édition. Pour cette année, nous lançons une nouvelle association professionnelle, l'ACASIOM («l'Association des centres d'appels et de services informatiques offshore au Maroc»). Cette association va plus loin que l'APCAM pour regrouper les acteurs de ces deux métiers complémentaires. Nous voulons ainsi valoriser les complémentarités, fédérer les petites structures qui ne bénéficient d'aucune aide et sont isolées. Nous espérons que l'ACASIOM trouvera sa place dans le paysage institutionnel marocain, et qu'elle pourra ainsi contribuer à une meilleure promotion de nos salons et, in fine, des marchés de l'offshoring.
Il faut savoir que nous avons adopté une démarche à contre-courant, qui a pourtant bien fonctionné avec le SICCAM. En effet, au lieu de se contenter de faire des déplacements à l'étranger pour promouvoir l'offre marocaine d'offshoring, nous proposons au contraire de faire venir les donneurs d'ordre, les prescripteurs et les médias étrangers au Maroc, visiter le salon ITEM Nearshore, vérifier sur place les acquis de l'expérience marocaine.
C'est quand même mieux que de présenter des maquettes ou de proclamer des discours. Regardez ce qui se passe avec le SICCAM: on a réussi à convaincre des dizaines de donneurs d'ordre que tout se joue sur place.

Et le SICCAM ? Quelle valeur ajoutée ont apportée les premières éditions de ce salon?

Le fait que des leaders comme Vocalcom, Avaya, Plantronics, Gnet com, Accolade, Outsourcia, Phonéo… participent à chaque édition montre que le SICCAM répond bien aux attentes. Nous avons accueilli en quatre éditions plus de 280 partenaires, 6000 visiteurs professionnels, et des dizaines de donneurs d'ordre. Pour résumer, le SICCAM est devenu une vitrine de tout le secteur, à l'échelle internationale. Ce rendez-vous annuel, que nous préparons durant des mois avec des équipes dédiées, est une fête professionnelle, un temps fort pour de nombreux entrepreneurs qui font leur entrée dans le secteur grâce au salon, ou qui y trouvent des solutions à leurs problématiques de développement. Cette édition connaît la participation remarquable de B2S, un centre d'appels qui dépasse les 1500 positions, celle de Dell, et de bien d'autres acteurs majeurs du secteur. Sans oublier l'arrivée parmi les partenaires du salon de nombreux centres d'appels nouveaux, qu'ils soient marocains ou…. Gabonais ! En effet, le SICCAM devient au fil des années un salon de l'offshore africain et sud méditerranéen.

L'engouement est-il le même pour l'offre marocaine de l'offshoring des activités de services ? Le marché marocain est-il toujours attrayant ?

C'est bien le thème de cette 5e édition : 8 années de croissance continue, et demain ? Je parlerai plutôt d'un développement structuré de ce secteur plein de potentiels. Le marché a sanctionné les quelques centres d'appels qui n'ont pas respecté les règles déontologiques. A présent tous les centres d'appels qui opèrent au Maroc sont dans l'obligation d'innover, de bien gérer leurs ressources et d'anticiper pour se maintenir. La concurrence est féroce, l'offre est variée, les défis sont nombreux. Pour les prochaines années, les centres d'appels au Maroc devront investir dans quatre directions : la certification de leurs activités ; l'augmentation de la qualité du management des ressources humaines, l'adoption d'une ingénierie financière moderne, et le renforcement de leur politique commerciale et de communication. Ceux qui arriveront à mener de front ces quatre chantiers pourront se maintenir et se développer.
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