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Investir davantage dans le développement de la pêche artisanale

L'Office national des pêches (ONP) est l'un des établissements publics qui ont fait l'objet d'un audit diligenté par la Cour des comptes.

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Des insuffisances ont été relevées au niveau des réalisations de l'Office dont les efforts, selon la mission d'audit, ont été plus accentués sur l'investissement en infrastructures de base que sur l'organisation de la commercialisation des produits de la pêche maritime. «L'Office a pris en charge certains projets qui ne relèvent pas de ses attributions. Il s'agit essentiellement de l'étude du marché international du poulpe et de celle du Schéma directeur de la filière ‘'pêche'', qui ont coûté respectivement 3.498.000 et 7.191.600 DH». Majid El Ghaïb, le directeur de l'Office, explique que ces études concernent à la fois la mission d'organisation de la commercialisation et la mission de développement de la pêche côtière et artisanale. Celle relative à la filière du poulpe avait pour principal objectif de formuler, à partir d'un état des lieux de la commercialisation à l'échelle mondiale et d'un diagnostic des différents opérateurs économiques à l'échelle nationale, une stratégie de développement durable et harmonieux des performances de cette filière au Maroc.

La structure organisationnelle de l'Office a été également scrutée par la Cour des comptes qui a constaté que son organigramme est marqué par une certaine instabilité, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la manière d'accomplir ses missions, sachant que depuis l'an 2000, l'ONP a mis en œuvre trois organigrammes fonctionnels. Or, l'Office devrait mettre en place un organigramme qui constitue un levier pour l'accomplissement de ses missions aux niveaux central et régional. Par rapport au volet des ressources humaines, la Cour des comptes a révélé l'existence d'une multitude d'études dont l'opportunité n'est pas toujours justifiée. «Malgré la conduite de ces études ayant coûté plus de deux millions DH dans le domaine de la gestion des ressources humaines, l'Office ne dispose pas encore de statut de son personnel».

Une situation que le directeur de l'Office attribue à l'absence, au niveau de sa son établissement, des compétences et des effectifs nécessaires pour l'élaboration et la mise en œuvre d'un projet de statut du personnel. «De même, les emplois et les métiers de l'ONP ainsi que l'évolution des carrières des agents ne peuvent être calqués sur d'autres établissements en raison de leur spécificité et de leur unicité sur le marché marocain». Le système d'information de l'Office a été également pointé du doigt. D'après la mission d'audit, le système d'information enregistre toujours des insuffisances, et ce, malgré l'importance de l'investissement engagé (27.349.281 DH dépensés entre 2001 et 2006 pour des marchés d'étude, de développement, d'équipement informatique et de maintenance).

«Les investissements réalisés sont loin d'atteindre l'efficience recherchée et revêtent la forme d'un gaspillage des ressources de l'établissement».
A ce titre, le directeur de l'Office précise que la durée de vie d'un système d'information dépend fortement des durées d'amortissement des investissements consentis, des évolutions technologiques et des besoins nouveaux. «Le système d'information de l'ONP a naturellement évolué au cours des dix dernières années, et ce, dans le cadre du Schéma directeur des systèmes d'information élaboré en 2002 et actualisé en 2006».
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