En fait, la ministre de l'Énergie et des Mines, Amina Benkhadra, a clairement souligné cette option lors des dernières assises de l'énergie le 6 mars dernier, et son département a mis en place un plan d'action en matière de la valorisation des schistes bitumineux. Pour le ministère, « les schistes bitumineux pourraient représenter une part non négligeable dans le bouquet énergétique national». Ainsi, la nouvelle stratégie de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) à ce sujet repose sur quatre axes. Il s'agit de la création d'un cadre légal de partenariat incitatif, du développement d'une expertise nationale en recherche et développement, de l'exploration des zones prometteuses et du développement du partenariat dans ce domaine. Tout un programme ! Pourvu qu'il soit mis en œuvre.
En tout cas, concernant le premier volet, il est à rappeler que les schistes bitumineux sont régis par le code minier. Pour favoriser l'investissement dans ce domaine, l'on prévoit d'élaborer une loi spécifique aux activités des schistes bitumineux, notamment à vocation de production des hydrocarbures qui constituent des projets hautement capitalistiques (des millions, voire des milliards de dollars). S'agissant du développement d'une expertise nationale en recherche et développement, un groupe a été constitué au sein de l'ONHYM pour la relance et la promotion des schistes bitumineux. Le plan d'action porte également à ce sujet sur la coopération entre différents organismes nationaux (ONE, OCP, les cimenteries, les universités et les centres de recherche) et sur le recrutement et la formation continue.
Pour le volet relatif à l'exploration des zones prometteuses, on prévoit notamment de réaliser des travaux d'exploration sur les prospects des schistes bitumineux autres que les gisements connus, d'évaluer et/ou confirmer le potentiel et la qualité des schistes bitumineux de ces zones et de mettre en place un laboratoire pour réaliser les différentes analyses sur les échantillons des schistes bitumineux. Le développement des formules de partenariat se concrétisera, quant à lui, selon le ministère, avec les sociétés qui exploitent actuellement les schistes bitumineux à une échelle expérimentale avancée, les sociétés détentrices des procédés de valorisation des schistes bitumineux, les sociétés pétrolières intéressées par les énergies non conventionnelles et les académies, universités et centres de recherche au niveau national et international. Cet axe relatif au partenariat dans le plan d'action a donné lieu, jusqu'à aujourd'hui, à la signature d'accords et conventions avec des compagnies internationales sur les gisements de Timahdit et Tarfaya. Ils portent aussi bien sur la production des hydrocarbures (pyrolyse) que sur la génération d'électricité (combustion directe). Toutefois, force est de constater qu'on est encore loin de l'ère de la valorisation des schistes bitumineux, tant celle-ci est très coûteuse et n'est pas encore dotée de moyens technologiques nécessaires. En fait, l'industrie des schistes bitumineux est jeune et peu mature et constitue un réel défi en termes d'investissements. En un mot, la valorisation des schistes bitumineux reste une option du long terme.
Pour l'asseoir sur une base solide, il faudra relever plusieurs défis, selon le ministère. Il s'agit en premier lieu du défi économique. En fait, reconnaît-on auprès du ministère, « la volatilité des prix du baril ne permet pas de mettre en confiance les investisseurs de ces projets, caractérisés par l'importance des investissements et l'étalement des phases de développement ». De même, ajoute-t-on, cette valorisation est confrontée au défi technologique, car, explique-t-on, les procédés de traitement sont appelés à se développer rapidement pour passer à la phase industrielle. Il faudra également relever le «défi environnemental de taille qui impose de prévoir des investissements importants spécialement pour réduire l'impact sur l'environnement du développement des schistes bitumineux». Par ailleurs, il est à noter que le Maroc est classé au 6e rang mondial après les Etats-Unis, la Russie, le Brésil, le Zaïre et l'Italie. Les réserves nationales à ce sujet sont concentrées notamment à Timahdit situé à 35 km d'Azrou et à Tarfaya.
Ces gisements ont fait l'objet de plusieurs études : géologique, minière, hydrogéologique, météorologique, des analyses de laboratoire et des tests de combustion. Les résultats globaux ont montré que les schistes marocains sont aptes à la pyrolyse et ont conduit le Maroc à développer un procédé national de pyrolyse T3. On avait même installé une unité pilote de pyrolyse à Timahdit en 1983/84. Mais tout cela avait été abandonné, en attendant que les conditions soient réunies.
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L'atelier est initié en coopération avec le département de l'énergie et l'administration nationale de la sûreté nucléaire américaine. Outre la participation nationale, prennent part à cette manifestation, une vingtaine de responsables représentant la Corée du Sud, l'Egypte, l'Algérie, les Etats-Unis d'Amérique, la Jordanie, les Philippines et la Tunisie.
Face aux fluctuations des prix des matières premières énergétiques et aux problèmes liés au réchauffement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre, plusieurs pays font appel, dans leurs stratégies nationales, à l'énergie nucléaire qui présente plusieurs avantages tant sur le plan environnemental, économique que technologique, rappelle un communiqué du CNESTEN. Ces choix exigent la formation de ressources humaines, disposant de compétences étendues et de connaissances scientifiques et techniques, profondément enracinées en matière d'enseignement nucléaire, capables de s'approprier toutes les notions et réglementations en relation avec l'électronucléaire.
En tout cas, concernant le premier volet, il est à rappeler que les schistes bitumineux sont régis par le code minier. Pour favoriser l'investissement dans ce domaine, l'on prévoit d'élaborer une loi spécifique aux activités des schistes bitumineux, notamment à vocation de production des hydrocarbures qui constituent des projets hautement capitalistiques (des millions, voire des milliards de dollars). S'agissant du développement d'une expertise nationale en recherche et développement, un groupe a été constitué au sein de l'ONHYM pour la relance et la promotion des schistes bitumineux. Le plan d'action porte également à ce sujet sur la coopération entre différents organismes nationaux (ONE, OCP, les cimenteries, les universités et les centres de recherche) et sur le recrutement et la formation continue.
Pour le volet relatif à l'exploration des zones prometteuses, on prévoit notamment de réaliser des travaux d'exploration sur les prospects des schistes bitumineux autres que les gisements connus, d'évaluer et/ou confirmer le potentiel et la qualité des schistes bitumineux de ces zones et de mettre en place un laboratoire pour réaliser les différentes analyses sur les échantillons des schistes bitumineux. Le développement des formules de partenariat se concrétisera, quant à lui, selon le ministère, avec les sociétés qui exploitent actuellement les schistes bitumineux à une échelle expérimentale avancée, les sociétés détentrices des procédés de valorisation des schistes bitumineux, les sociétés pétrolières intéressées par les énergies non conventionnelles et les académies, universités et centres de recherche au niveau national et international. Cet axe relatif au partenariat dans le plan d'action a donné lieu, jusqu'à aujourd'hui, à la signature d'accords et conventions avec des compagnies internationales sur les gisements de Timahdit et Tarfaya. Ils portent aussi bien sur la production des hydrocarbures (pyrolyse) que sur la génération d'électricité (combustion directe). Toutefois, force est de constater qu'on est encore loin de l'ère de la valorisation des schistes bitumineux, tant celle-ci est très coûteuse et n'est pas encore dotée de moyens technologiques nécessaires. En fait, l'industrie des schistes bitumineux est jeune et peu mature et constitue un réel défi en termes d'investissements. En un mot, la valorisation des schistes bitumineux reste une option du long terme.
Pour l'asseoir sur une base solide, il faudra relever plusieurs défis, selon le ministère. Il s'agit en premier lieu du défi économique. En fait, reconnaît-on auprès du ministère, « la volatilité des prix du baril ne permet pas de mettre en confiance les investisseurs de ces projets, caractérisés par l'importance des investissements et l'étalement des phases de développement ». De même, ajoute-t-on, cette valorisation est confrontée au défi technologique, car, explique-t-on, les procédés de traitement sont appelés à se développer rapidement pour passer à la phase industrielle. Il faudra également relever le «défi environnemental de taille qui impose de prévoir des investissements importants spécialement pour réduire l'impact sur l'environnement du développement des schistes bitumineux». Par ailleurs, il est à noter que le Maroc est classé au 6e rang mondial après les Etats-Unis, la Russie, le Brésil, le Zaïre et l'Italie. Les réserves nationales à ce sujet sont concentrées notamment à Timahdit situé à 35 km d'Azrou et à Tarfaya.
Ces gisements ont fait l'objet de plusieurs études : géologique, minière, hydrogéologique, météorologique, des analyses de laboratoire et des tests de combustion. Les résultats globaux ont montré que les schistes marocains sont aptes à la pyrolyse et ont conduit le Maroc à développer un procédé national de pyrolyse T3. On avait même installé une unité pilote de pyrolyse à Timahdit en 1983/84. Mais tout cela avait été abandonné, en attendant que les conditions soient réunies.
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Des compétences en matière électronucléaire
«Le développement d'une stratégie nationale de formation des ressources humaines nécessaires à un programme électronucléaire» est le thème d'un atelier qui s'est tenu cette semaine à Rabat, à l'initiative du centre national de l'Energie des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN). Cette rencontre est l'occasion pour les participants de débattre des différents aspects technique, financier et organisationnel liés à la définition et à la mise en œuvre d'une stratégie nationale de formation des compétences en relation avec un programme électronucléaire.L'atelier est initié en coopération avec le département de l'énergie et l'administration nationale de la sûreté nucléaire américaine. Outre la participation nationale, prennent part à cette manifestation, une vingtaine de responsables représentant la Corée du Sud, l'Egypte, l'Algérie, les Etats-Unis d'Amérique, la Jordanie, les Philippines et la Tunisie.
Face aux fluctuations des prix des matières premières énergétiques et aux problèmes liés au réchauffement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre, plusieurs pays font appel, dans leurs stratégies nationales, à l'énergie nucléaire qui présente plusieurs avantages tant sur le plan environnemental, économique que technologique, rappelle un communiqué du CNESTEN. Ces choix exigent la formation de ressources humaines, disposant de compétences étendues et de connaissances scientifiques et techniques, profondément enracinées en matière d'enseignement nucléaire, capables de s'approprier toutes les notions et réglementations en relation avec l'électronucléaire.
