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Relèvement à 80% du droit d'importation

Pour permettre aux minoteries industrielles de s'approvisionner aux meilleurs coûts en blé tendre importé, le droit d'importation a été revu en hausse.

Relèvement à 80% du droit d'importation
Idem pour la mise à niveau de la filière viandes rouges, où il a été jugé nécessaire la mise en œuvre de mécanismes permettant de faciliter l'approvisionnement des professionnels en jeunes bovins maigres à partir de l'importation.

Entre les mois de juin et octobre 2009, la baisse des cours mondiaux de blé dur aura atteint des niveaux menaçant la production nationale en cette céréale. Aussi, est-il proposé de relever le droit d'importation applicable au blé dur de 55% à 80%, et ce, afin de maintenir une protection suffisante de la production locale.
Pour rappel en mai dernier, un décret avait fixé à 135% le droit d'importation appliqué au blé tendre afin de permettre la commercialisation de la production nationale en cette céréale dans de meilleures conditions, et ce, pour la période allant du 1er juin au 31 décembre 2009. Après cette période, ce taux sera ramené à 50% ; taux permettant aux minoteries industrielles de s'approvisionner aux meilleurs coûts en blé tendre importé, tout en assurant une protection adéquate à la production locale.

Protection raisonnable

Toutefois, l'analyse de la situation actuelle du marché mondial du blé tendre fait ressortir une baisse des cours mondiaux de cette céréale due, principalement, à des rendements supérieurs aux prévisions de récoltes, enregistrés chez les principaux pays exportateurs, ainsi qu'à une amélioration des stocks mondiaux en blé tendre. Ainsi et afin de maintenir une protection raisonnable de la production locale et assurer un approvisionnement normal des minoteries, il est proposé d'appliquer au blé tendre un droit d'importation de 90% à compter du 1er janvier 2010. Par ailleurs et dans le cadre de la mise à niveau de la filière viandes rouges, il a été jugé nécessaire d'encourager l'installation de projets intégrés autour des unités d'engraissement, notamment, par la mise en œuvre de mécanismes permettant de faciliter l'approvisionnement des professionnels en jeunes bovins maigres à partir de l'importation. A ce titre, il est proposé de ramener la quotité du droit d'importation appliquée aux jeunes veaux de 233,5% à 2,5% répondant aux conditions fixées par arrêté du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime. Cette mesure aura un impact réel sur les prix des viandes rouges pendant la période estivale marquée par une forte demande. L'alimentation animale constitue un élément stratégique pour la compétitivité du secteur de l'élevage et pour sa mise à niveau.

Toutefois, les coûts d'acquisition des matières premières qui entrent dans la fabrication de l'aliment composé sont élevés, et ce, du fait que le Maroc est un importateur net des principales matières premières entrant dans la fabrication des aliments de bétail subissant, ainsi, les aléas des fluctuations du marché international. Ces matières premières sont lourdement taxées à l'importation malgré la faiblesse ou l'absence d'une production nationale adéquate. Cette situation grève le prix de revient des produits vitaux pour l'alimentation animale et cela se répercute sur les prix des viandes sur le marché national pendant la période estivale marquée par une forte demande. Tenant compte de ce qui précède et afin d'améliorer la compétitivité du secteur de l'élevage par la réduction des coûts de production et, partant, accompagner les éleveurs dans leurs démarches de mise à niveau du secteur, il est proposé de réduire à 2,5% le droit d'importation applicable à certains aliments de bétail.

Confortée par la clémence du ciel, la dynamique créée par le Plan Maroc vert a permis de réaliser des performances très positives et une amélioration exceptionnelle des volumes de production des céréales (102 millions de quintaux).
En outre, cela s'est traduit par des améliorations notables de la production animale notamment pour le lait avec 1,8 milliard de litre (+5% par rapport à 2008) et les viandes blanches et rouges avec respectivement 490.000 tonnes (+2%) et 400.000 tonnes (+0,5%).
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Agriculture solidaire

Afin de donner une impulsion à l'agriculture solidaire touchant essentiellement les petits agriculteurs et qui constitue le second pilier du Maroc Vert, une Convention a été signée le 27 avril 2009 entre le gouvernement et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social aux termes de laquelle ce dernier s'engage à mobiliser une enveloppe globale de 800 MDH sur la période 2009-2012 à raison de 200 MDH par an sous formes d'avances. Le secteur agricole, qui représente actuellement 15 % à 20 % du PIB national en fonction des campagnes céréalières avec des répercussions importantes sur le taux de croissance et les exportations du pays, constitue la source de revenu principale pour 80 % de la population rurale, et fournit plus de quatre millions de postes de travail aux ruraux.
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