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La première tranche a été lancée

La cérémonie de signature et de lancement des travaux de la première tranche pour la réalisation de la station Taghazout devait avoir pour cadre des tentes aménagées sur le site même du projet,

La première tranche a été lancée
A quelques deux kilomètres d'Anza. Mais les fortes averses aidant, elle a été organisée à l'hôtel Sofitel d'Agadir. Décor feutré, écran géant pour le Data schow, des personnalités triées sur le volet, venues du monde entier : le ministre du Tourisme, Mohamed Boussaïd, le Wali d'Agadir, Rachid Filali, Thomas, dit Tom Barrack, président du groupe Colony Capital, José Julio Artiles, président de Satocan, Mohamed Addou, directeur général de l'ONMT, Hind Chkili, secrétaire générale du ministère du Tourisme, Othman Chérif Alami, président de la Fédération nationale du tourisme (FNT), Abdelhanine Benallou, directeur général de l'ONDA, Saïd Skally, président de la Fédération nationale du transport touristique, les autorités élues de la ville et la presse, celle venue de Casablanca et l'autre accréditée dans la ville. On mesurait, en effet, la portée de l'événement sans pour autant réaliser à quel point il constituait un espoir secrètement attendu, une rupture par rapport aux rumeurs, le point de départ enfin d'une autre aventure. Le projet touristique de Taghazout a connu des échecs répétés pour ne pas susciter de nouvelles appréhensions de tous ceux qui se sont investis pour sa réussite.

Les allocutions qui se sont succédé, de Thomas Barrack, du ministre du Tourisme, du wali d'Agadir et des autres experts invités pour la circonstance, ont d'une part mis un terme aux rumeurs, parfois malveillantes et, d'autre part, suscité, aiguisé la curiosité du public. Et c'est peu dire que, hormis quelques récalcitrants, un vertueux sentiment s'est mis en place, chassant les démons et les inquiétudes du passé récent. En fait, les déclarations et les engagements renouvelés des responsables du groupe international Colony Capital ont relancé la réflexion sur le projet, donné lieu à un échange où, rituel oblige, il a été demandé des précisions sur le tracé, l'aménagement du terrain, sa surface aujourd'hui et demain, l'environnement, la sauvegarde du patrimoine local, les retombées sur les villages avoisinants, etc. Tom Barrack s'est élégamment, certes, prêté au jeu, n'esquivant aucune question. Mais son franc-parler, le souci de rétorquer à des critiques malveillantes et même déplacées, ne dissimulait guère en revanche sa volonté de mettre la lumière nécessaire sur les appréhensions, de poser le point final à une certaine polémique.

Tout de même ! Voilà un projet grandiose estimé, après réajustement, à pas moins de 700 millions de dirhams, ce qui n'est pas rien, à plus forte raison dans une conjoncture de crise. Il est programmé pour voir le jour, dans sa première tranche, pour l'été 2010. Tout juste le moment où le bilan d'étape du Plan Azur devrait être dressé. Méga projet, appelé à tirer le tourisme balnéaire national vers le haut. Voilà un président atypique, Tom Barrack qui s'est déplacé personnellement de Los Angeles pour cautionner le lancement du projet et, surtout, apporter la preuve qu'il mènera sa construction à son terme. Il portera l'enseigne prestigieuse de Raffles, connue à travers les quatre coins du monde, se positionnant à l'évidence dans le haut de gamme, mêlant luxe, fonctionnalité, architecture respectant à la lettre l'art marocain, enfin répondant à tous les segments d'un tourisme moderne et convivial. Le label Raffles entend en effet faire concurrence, à tout le moins se positionner mieux que la prestigieuse marque de la Costa Smeralda, qui rayonne depuis des lustres sur la Méditerranée avec des parts de marché.

Il fait partie d'un grand projet, global et ambitieux, il sera implanté sur le site original, dont les bulldozers ont aplani les angles et les escarpements des mois durant. Il sera implanté que une superficie de 300 hectares, nantis et aménagés, et doté de 165 chambres, 60 luxueuses villas du même nom relevant quant à elles du secteur résidentiel, un golf de 18 trous, des restaurants, des commerces, un croisement original de produits qui vont de la détente au sport, en passant par les loisirs pour enfants et leurs familles. C'est, comme le soulignera Tom Barrak, le souci majeur de promouvoir un « Resort nouvelle génération ». Les promoteurs de Taghazout ne cachent pas leur ambition affichée : se positionner sur le même niveau des prestigieux titres analogues de la Méditerranée. Une société a été créée au lendemain de l'adjudication du projet en 2006, elle porte le nom de Taghazout Resort SAS, dotée d'un capital de 1,12 milliard de dirhams, laissant quelques opérateurs du secteur pantois. Les aménageurs de Taghazout, qui viennent de prendre leurs quartiers sur ce site, considèrent que la station constitue une « pièce maîtresse de la Vision 2010 ». L'argument ? Elle représente 20% de l'objectif assigné d'extension de l'offre des produits balnéaires avec, à la clé, 20.000 lits en plus sur un total 130.000 autres. Le groupe prévoit un investissement à terme de 20 milliards de dirhams, la création de 7500 emplois directs et 15.000 autres indirects. Prévu et perçu globalement sur une superficie de 615 ha au départ, il incluait 2 golfs de 18 trous, une académie de golf, des villas en gestion hôtelière, des villas classiques et jumelées et des appartements.
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Le Fonds Colony Capital, LLC

Fonds d'investissement international privé, spécialisé dans les placements immobiliers et hôteliers, il a été fondé en 1991 et dirigé par Tom Barrack depuis Los Angeles. Il est implanté dans les quatre coins du monde, il s'est spécialisé dans l'acquisition d'actifs immobiliers, dont le montant s'évalue à environ 39 milliards de dollars, comprenant plus de 85.000 propriétés. Il possède près de 10% dans le capital de Carrefour, ce qui reste le plus important investissement du Fonds en France. Les chiffres-clés du groupe de Tom Barrack sont : un portefeuille d'actifs évalué à plus de 25 milliards de dollars à fin 2007 ; 14 bureaux dans 10 pays et alliances internationales ; un IRR annualisé ( Internal Rate of Return ou taux de rentabilité interne) de 23%.

Un visionnaire

Silhouette filiforme dans un costume bleu de rigueur, crâne rasé, Tom Barrack incarne une génération de managers. Il est celui qui a reçu en octobre 2005 les grâces et la couverture du prestigieux magazine américain « Fortune » sous le titre: « Le plus grand investisseur immobilier du monde ». Sa fortune personnelle est estimée à 1 milliard de dollars. Il a récemment conclu le rachat des groupes Raffles et Fairmont Hôtel, et il possède aussi Resorts International, la plus grande société privée de jeux aux Etats-Unis.
D'origine libanaise, élevé à Los Angeles, l'homme d'affaires s'est spécialisé dans l'achat de biens mal gérés qu'il renfloue et revend avant cinq ans. Il a ainsi acheté et revendu le groupe hôtelier du Savoy de Londres avec un bénéfice de 270 millions de dollars. « Tom est un visionnaire étonnant que personne ne peut égaler », a déclaré son ami Donald Trump, le magnat new-yorkais de l'immobilier.
L'achat du Paris Saint Germain (PSG) n'est pas le premier investissement de Thomas J. Barrack dans le sport : en 2004, il a acheté le Fukuoka Dôme au Japon, d'une capacité de 50.000 personnes.
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