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Accueil next Une décennie de règne

Des prémices de bon augure

Le gouvernement continue de véhiculer un discours optimiste quant à la capacité de l'économie nationale à affronter les aléas de la crise internationale.

Des prémices de bon augure
Le bilan positif de la commission des investissements, qui a approuvé, lundi dernier, 16 projets, est un signe de bon augure, selon l'Exécutif, vu que les investissements permettent de maintenir le cap de la croissance.

En dépit de la crise mondiale, l'investissement au Maroc continue sur sa lancée. La confirmation émane du chef de l'Exécutif Abbas El Fassi lors de la réunion cette semaine de la commission des investissements. Pour le Premier ministre, le nombre des projets examinés et leurs retombées sur la promotion de l'emploi témoignent de «la bonne santé» de l'économie nationale.

Le gouvernement espère tirer profit des opportunités que peuvent engendrer les aléas de la conjoncture internationale. «Il est probable que la crise mondiale incite nombre d'investisseurs étrangers à se tourner vers les pays en développement. Ce qui est une donnée à ne pas perdre de vue. », tient à souligner le chef du gouvernement.

L'économiste Mohamed Grine partage le même point de vue. Il pense que l'économie marocaine s'en sort bien, notamment en développant les investissements publics qui sont  une locomotive de l'économie. L'adoption de bon nombre de projets par la commission des investissements, explique-t-il, ne fait «que réconforter l'idée d'affronter la crise par une dynamique continue.»
Savoir drainer des investissements permet de maintenir le cap de la croissance. L'Exécutif en est convaincu malgré les appréhensions ressenties ces derniers mois, notamment au niveau du tourisme et des transferts des Marocains résidant à l'étranger. «Le volume des investissements et le nombre d'opportunités d'emploi que devraient générer les projets d'accord et d'investissement soumis à l'appréciation de notre commission incitent à la quiétude», souligne Abbas El Fassi. Le bilan de la commission pour les quatre premiers mois de 2009 est positif en comparaison avec l'année dernière malgré la conjoncture actuelle. En effet, les montants prévus pour l'investissement des projets soumis à la commission sont évalués à 42,27 milliards de dirhams contre 36,6 MMDH en 2008. Les 16 projets de conventions d'investissement approuvés lundi dernier portent sur plusieurs secteurs diversifiés. Il s'agit de la distribution, du tourisme, de l'électronique, des mines, de l'industrie verrière.

Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ahmed Reda Chami, affiche son optimisme estimant que l'adoption de tant de projets est un signe de bon augure pour l'économie marocaine, vu le rôle essentiel des investissements dans le développement de l'économie nationale. Le responsable gouvernemental reconnaît, par ailleurs, que le secteur des investissements au Maroc connaît le retrait de certaines entreprises étrangères, à cause non seulement des aléas de la crise, mais aussi des changements stratégiques internes de certaines grandes firmes. Dans une réponse à une question orale à la Chambre des conseillers mardi dernier, le ministre signale que les secteurs les plus touchés sont l'immobilier et l'aménagement, l'industrie automobile et le tourisme. Cependant, malgré les projets annulés ou ajournés, on signale que les prévisions de l'investissement étranger au Maroc demeurent prometteuses, vu les projets soumis à la commission des investissements depuis le début de cette année. «Certains secteurs les plus exposés à la crise continuent de bénéficier de la confiance des investisseurs étrangers. Le tourisme, à titre d'exemple, attire encore de nouveaux investisseurs des îles Maurice, de l'Arabie Saoudite, du Koweït, de la Libye outre la France et les Marocains», indique Reda Chami.

Le gouvernement reste, ainsi, confiant en analysant le volume et la diversité des investissements approuvés qui «incitent à poursuivre les efforts visant le renforcement des capacités de l'économie marocaine à affronter la crise». Rappelons que lors de la réunion janvier dernier, la commission a approuvé 23 projets de conventions d'investissement d'un montant de 20 milliards de dirhams devant permettre la création de 5614 postes d'emploi. Ils portent sur les secteurs de l'agro-alimentaire, du tourisme, de l'industrie aéronautique, des infrastructures, des services portuaires, du divertissement, de la distribution, de l'énergie et de l'électricité, de l'industrie chimique et pétrochimique et de la cimenterie. De novembre 2007 à avril 2009, la commission des investissements a approuvé 88 projets d'une valeur de 83 milliards de dirhams devant générer plus de 34.000 postes d'emploi stables. Le tourisme est le secteur le plus prisé avec 16 projets d'un montant de 8,1 milliards de dirhams. Le secteur industriel qui a bénéficié de 12 milliards de dirhams occupe la première place en termes de valeur d'investissement.
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Prérogatives

La commission des investissements compte en 2009 dépasser les réalisations de l'année dernière. Elle paraît être sur le bon chemin. En 2008, la commission a tenu trois réunions présidées par le Premier ministre et a examiné 80 projets, dont 59 présentés pour approbation et 21 pour arbitrage. Elle avait adopté au total 40 projets d'une enveloppe budgétaire de 36,6 milliards de dirhams permettant la création de 12.890 postes d'emploi directs et stables.
Notons que la commission des investissements mise en place en 1998 est sous l'autorité directe du Premier ministre. Elle a pour mission de mettre en œuvre toutes les mesures susceptibles d'éliminer les obstacles d'ordre administratif ou autre entravant la relance de l'investissement privé. Elle est en charge également de l'instruction de contentieux entre les différents partenaires intervenant dans le processus d'investissement et dont le règlement nécessite un arbitrage du chef de l'Exécutif. Elle approuve aussi les contrats de convention d'investissement mettant à contribution l'Etat, notamment sur le plan financier.
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