Pour sa seconde édition, le Moroccan Travel Market (MTM) s'est voulu être le salon de l'Afrique en adoptant à cet effet un positionnement plus régional. Des destinations comme le Maroc et l'Afrique de manière générale, peuvent en effet proposer une offre alternative. Cette année, d'ailleurs, un programme « Hosted Buyers » a été mis en place à l'instar de ce qui se fait dans les plus grands salons. Il vise à mettre en relation les prestataires de services nationaux avec des décideurs influents qui disposent de budgets importants et qui décidés pour la conclusion de contrats de vente ou de partenariat. La Mauritanie est l'un de ces pays africains qui a pris part à cette manifestation régionale. Elle a participé avec une forte délégation comptant une vingtaine d'opérateurs et présidé par l'Office national mauritanien du tourisme ainsi que le secrétaire général de la fédération nationale du tourisme en Mauritanie. Pour Hamza Babetta, secrétaire général de la fédération nationale du tourisme en Mauritanie, rencontrer les opérateurs marocains pour ficeler d'éventuels partenariats est l'objectif principal de la participation mauritanienne au salon MTM.
«Nous voulons étudier avec nos homologues marocains les possibilités d'une coopération très étroite, notamment par la mise en place de circuits touristiques régionaux et des packages intégrant des produits touristiques des deux pays», s'exprime t-il. Et à lui d'ajouter, «le salon MTM constitue également une grande opportunité pour les opérateurs Mauritaniens pour rencontrer directement les tours opérateurs étrangers et les agences de voyages internationales». D'ailleurs, pour les opérateurs Mauritaniens qui ciblent, via MTM, la clientèle européenne, soit directement au travers les rencontres d'affaires avec les professionnelles européens, soit de manière indirecte par l'entremise des partenaires marocains, la participation au salon a été fructueuse. Sur les 20 rendez-vous d'affaires programmés pour chacun d'eux, dont 50% avec des opérateurs marocains, 80% ont eu lieu.
L'autre objectif fondamental de la participation mauritanienne au MTM est de faire connaître leur nouvelle stratégie touristique, qui s'inspire de la «vision 2010» élaborée par le Maroc. Reste à préciser que l'activité touristique en Mauritanie est très récente. «On n'a commencé à s'intéresser au tourisme que depuis 10 ans» déclare Mohamed Abdellah Ben Khatra, directeur général de l'Office national mauritanien du tourisme.
Au milieu des années 90 la Mauritanie ne recevait que quelques dizaines de touristes, moins de 300 personnes en 1996. Depuis, le secteur privé local s'est fortement investi dans le secteur. C'est ainsi qu'en 2000 la Mauritanie a reçu pas moins de 40.000 touristes. En 2008, elle devrait atteindre quelques 100.000 touristes. Et Ben Khatra de poursuivre, «aujourd'hui, on dispose d'une vision stratégique sur 10 ans, et d'un plan stratégique bien ficelé pour la période 2009-2015, avec des objectifs quantifiés et bien identifiés».
La stratégie mauritanienne vise le doublement des capacités d'hébergement dans trois ans. L'Etat mauritanien a décidé de ne pas lésiner sur les moyens et d'allouer les fonds nécessaires à la réalisation de ces objectifs. «Des terrains aménagés seront mis à la disposition des investisseurs, s'y ajoute la mise en place d'une batterie de mesures fiscales ainsi que d'autres encouragements à l'investissement. Nous œuvrons pour attirer les investisseurs étrangers. Nous comptons beaucoup sur les arabes pour réaliser ces objectifs». Au lieu d'un secteur mono-produit, autour du tourisme du désert, la nouvelle stratégie vise la diversification de l'offre mauritanienne, notamment à travers le développement du balnéaire longtemps délaissé pour des raisons idéologiques.
Aujourd'hui l'Etat mauritanien projette de lancer les investissements dans le balnéaire, notamment à travers l'aménagement de zones dédiées dans la baie de Nouadhibou et les environs de Nouakchott. Le tourisme culturel est aussi une composante essentielle de la nouvelle stratégie avec quatre villes anciennes. Il s'agit, en l'occurence, de Chinguitt, Ouadane, Tichitt et Oualata, classées patrimoine universel par l'UNISCO. Le tourisme vert, avec les sites de Banc d'Arguin, le parc naturel de Diawling et l'Adrar, n'est pas en reste.
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Au terme d'une première édition totalement réussie, la seconde édition du salon, tenue du 18 au 18 janvier 2009, est intervenue dans un contexte économique mondial marqué par une crise financière sans précédent. Une crise qui a induit une baisse sensible du pouvoir d'achat dans les pays développés essentiellement émetteurs. De fait, la problématique qui se pose aujourd'hui est de proposer une offre conforme à la réalité économique des consommateurs et à la mutation du profil de la demande qui tend vers plus d'authenticité. C'est dans cette optique que le MTM 2009 s'est voulu être une plateforme de conception et de promotion d'une nouvelle offre conforme au pouvoir d'achat mondial et au souci de développement d'un tourisme authentique, respectueux et responsable qui sort des mécanismes traditionnels d'industrialisation des services ou du « loisir à la chaîne ». Indéniablement, l'Afrique et les pays de la Méditerranée sont en mesure de révéler encore plus de nouveaux sites riches en couleurs.
«Nous voulons étudier avec nos homologues marocains les possibilités d'une coopération très étroite, notamment par la mise en place de circuits touristiques régionaux et des packages intégrant des produits touristiques des deux pays», s'exprime t-il. Et à lui d'ajouter, «le salon MTM constitue également une grande opportunité pour les opérateurs Mauritaniens pour rencontrer directement les tours opérateurs étrangers et les agences de voyages internationales». D'ailleurs, pour les opérateurs Mauritaniens qui ciblent, via MTM, la clientèle européenne, soit directement au travers les rencontres d'affaires avec les professionnelles européens, soit de manière indirecte par l'entremise des partenaires marocains, la participation au salon a été fructueuse. Sur les 20 rendez-vous d'affaires programmés pour chacun d'eux, dont 50% avec des opérateurs marocains, 80% ont eu lieu.
L'autre objectif fondamental de la participation mauritanienne au MTM est de faire connaître leur nouvelle stratégie touristique, qui s'inspire de la «vision 2010» élaborée par le Maroc. Reste à préciser que l'activité touristique en Mauritanie est très récente. «On n'a commencé à s'intéresser au tourisme que depuis 10 ans» déclare Mohamed Abdellah Ben Khatra, directeur général de l'Office national mauritanien du tourisme.
Au milieu des années 90 la Mauritanie ne recevait que quelques dizaines de touristes, moins de 300 personnes en 1996. Depuis, le secteur privé local s'est fortement investi dans le secteur. C'est ainsi qu'en 2000 la Mauritanie a reçu pas moins de 40.000 touristes. En 2008, elle devrait atteindre quelques 100.000 touristes. Et Ben Khatra de poursuivre, «aujourd'hui, on dispose d'une vision stratégique sur 10 ans, et d'un plan stratégique bien ficelé pour la période 2009-2015, avec des objectifs quantifiés et bien identifiés».
La stratégie mauritanienne vise le doublement des capacités d'hébergement dans trois ans. L'Etat mauritanien a décidé de ne pas lésiner sur les moyens et d'allouer les fonds nécessaires à la réalisation de ces objectifs. «Des terrains aménagés seront mis à la disposition des investisseurs, s'y ajoute la mise en place d'une batterie de mesures fiscales ainsi que d'autres encouragements à l'investissement. Nous œuvrons pour attirer les investisseurs étrangers. Nous comptons beaucoup sur les arabes pour réaliser ces objectifs». Au lieu d'un secteur mono-produit, autour du tourisme du désert, la nouvelle stratégie vise la diversification de l'offre mauritanienne, notamment à travers le développement du balnéaire longtemps délaissé pour des raisons idéologiques.
Aujourd'hui l'Etat mauritanien projette de lancer les investissements dans le balnéaire, notamment à travers l'aménagement de zones dédiées dans la baie de Nouadhibou et les environs de Nouakchott. Le tourisme culturel est aussi une composante essentielle de la nouvelle stratégie avec quatre villes anciennes. Il s'agit, en l'occurence, de Chinguitt, Ouadane, Tichitt et Oualata, classées patrimoine universel par l'UNISCO. Le tourisme vert, avec les sites de Banc d'Arguin, le parc naturel de Diawling et l'Adrar, n'est pas en reste.
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Authenticité
Né de la volonté d'offrir à l'Afrique et à la Méditerranée un salon global du tourisme, le MTM est l'occasion unique pour les professionnels du secteur d'effectuer des actions B to B sur le continent Africain et de favoriser les rencontres Nord-Sud de la Méditerranée. Profitant de la situation géographique idéale du Maroc, ce salon est venu combler l'absence de rencontres touristiques phares dans la région.Au terme d'une première édition totalement réussie, la seconde édition du salon, tenue du 18 au 18 janvier 2009, est intervenue dans un contexte économique mondial marqué par une crise financière sans précédent. Une crise qui a induit une baisse sensible du pouvoir d'achat dans les pays développés essentiellement émetteurs. De fait, la problématique qui se pose aujourd'hui est de proposer une offre conforme à la réalité économique des consommateurs et à la mutation du profil de la demande qui tend vers plus d'authenticité. C'est dans cette optique que le MTM 2009 s'est voulu être une plateforme de conception et de promotion d'une nouvelle offre conforme au pouvoir d'achat mondial et au souci de développement d'un tourisme authentique, respectueux et responsable qui sort des mécanismes traditionnels d'industrialisation des services ou du « loisir à la chaîne ». Indéniablement, l'Afrique et les pays de la Méditerranée sont en mesure de révéler encore plus de nouveaux sites riches en couleurs.
