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Le Maroc en pole position

Avec près de 750 filiales et participations françaises, le Maroc est hissé au premier rang des destinations des investissements directs de l'Hexagone à la fois dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient et sur le continent africain. Comparativement aux pays émergents, le Royaume occupe la deuxième place, derrière la Chine (2195 implantations). En termes de stock d'IDE, le Maroc est en tête du podium.

Le Maroc en pole position
La destination Maroc séduit de plus en plus les investisseurs français. Preuve en est : près de 750 filiales et participations françaises ont été recensées dans le Royaume en 2009, par la dernière enquête sur les investissements directs français dans le monde. L'augmentation est forte par rapport aux résultats de l'enquête précédente effectuée en 2006, qui a fait état de 529 implantations, soit une évolution de 40% en l'espace de trois ans. Cette réalisation est encore plus honorable si on la compare avec la progression moyenne enregistrée au niveau mondial, qui n'était que de 15%. Pour le service économique de l'ambassade de France au Maroc, «ceci signifie que l'orientation des investissements directs français vers le Maroc s'est accentuée au cours de la période par rapport aux périodes précédentes. Celle-ci est pourtant déjà marquée par des flux importants en direction du Royaume». En conséquence, le Maroc est hissé au premier rang des destinations des investissements directs français à la fois dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient et sur le continent africain.

Comparaison

Comparativement aux pays émergents (tous continents confondus), le Royaume forme un trio de tête avec la Chine et l'Inde. Concrètement, la première destination «émergente» des IDE français est la Chine avec 2195 implantations. Le Maroc et l'Inde occupent ex aequo la deuxième position avec 750 implantations chacun. Toutefois, en termes de stock d'IDE, le Maroc se pointe à la première place avec 8,1 milliards d'euros en 2008 contre 6,9 milliards pour la République populaire de Chine (Hong-Kong non compris) et 1,9 milliard pour l'Inde. En effet, souligne-t-on dans la publication, la valeur des investissements français cumulés au Maroc a triplé sur les quatre dernières années, en passant de 2,4 Mds € en 2004 à 8,1 Mds € en 2008.
Pour précision, cette enquête traite des filiales au sens juridique du terme d'entreprises ayant leur siège en France. Si on y ajoute des entreprises ayant avec la France des liens de partenariat non capitalistiques, comme les réseaux de franchise et les entreprises fondées par des Français résidant au Maroc, ce nombre passe à 1000 entreprises au Maroc. Leur lien avec l'Hexagone est soit capitalistique, technique ou humain. Leur effectif est de l'ordre de 115.000 salariés.

Diversification

Ces investissements touchent plusieurs secteurs d'activité. Mais trois d'entre eux accueillent pratiquement la moitié, à savoir : services, ingénierie et concessions (23,3%), industrie mécanique, sidérurgie et défense (14%), et électronique et TIC (12,4%). Certes, il est difficile de parler d'une concentration sectorielle, mais ce qualificatif caractérise très bien l'implantation géographique des investissements français au Maroc. En effet, la région du Grand Casablanca reste prépondérante, en accueillant 513 filiales et participations d'entreprises françaises sur un total de 750 (soit 68% du total), soit une augmentation de 44% en trois ans (356 implantations en 2006). Auprès de l'ambassade de France au Maroc, «ceci tient à la tradition française de participation au développement industriel de la "capitale économique", mais aussi à son poids dans l'économie et à sa "visibilité" internationale, qui en fait une pièce majeure de l'attractivité du pays comme lieu d'investissement». Toutefois, une nette diversification s'opère, note-t-on, notamment en faveur du nord du pays. La région de Tanger connaît un triplement du nombre d'implantations françaises : elles sont passées de 25 à 76 en trois ans. «Cette dynamique devrait se poursuivre avec l'arrivée de Renault dans la péninsule tingitane et, dans son sillage, d'un ensemble d'équipementiers et de fournisseurs qui s'établiront principalement dans les régions situées au nord du Royaume». Avec 87 implantations en 2009, la wilaya de Rabat a elle aussi enregistré une hausse supérieure à la moyenne nationale (+ 47,5%). Les implantations à Marrakech sont passées de 16 à 23 filiales, soit + 44%. Mais attention ! Ces chiffres n'incluent pas les activités créées à titre individuel ou familial par des Français installés à Marrakech. Agadir est passée de 8 à 10 implantations (+25%). Fès et Meknès sont restées stables. Par ailleurs, l'enquête a dénombré 8 établissements dans la région de Chaouia Ouardigha et 10 dans la région du Gharb, deux régions qui n'étaient pas mentionnées précédemment. En termes de taille, un large spectre est couvert par les investissements directs français.
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Montée en gamme de l'investissement français

L'enquête sur les investissements directs français dans le monde a constaté une montée en gamme au Maroc dans des secteurs à plus forte valeur ajoutée locale : aéronautique (Casablanca précision, Labinal, Aircelle), informatique (Adetel Maroc), télécoms, services et ingénierie (Capgemini technologie service Maroc, Teuchos, Webhelp). Elle a révélé également que certains investissements s'assortissent de transferts de technologie (centre de R&D de STMicroelectronics, Alcatel Lucent, Sofrecom, Cetim…) ou de l'apport d'autres formes de savoir-faire. L'exemple est donné par des entreprises françaises de taille internationale (Veolia, GDF-SUEZ, Pizzorno), opérant dans le domaine des services collectifs. Ces entreprises ont apporté sur le terrain l'expérience acquise de par le monde en matière de modernisation des services publics et d'amélioration du service (distribution d'eau et d'électricité, assainissement, traitement des déchets).
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