Et ce pour parer au dumping sauvage pratiqué par certains pays émergents mais sans, pour autant, succomber aux sirènes protectionnistes. Mais ces instruments constituent «une solution temporaire» contre la concurrence effrénée de certaines importations.
La coopération économique et commerciale a toujours constitué un important levier d'action de la stratégie d'ouverture engagée par le Royaume depuis son adhésion au GATT en 1987. De plus, un important maillage d'accords de libre-échange a été développé, visant aussi bien à approfondir l'ancrage du pays à son voisinage immédiat qu'à renforcer ses liens économiques avec les deux principales locomotives de l'économie mondiale.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la politique d'ouverture de l'économie nationale sur son environnement régional et mondial n'est plus une perspective ou un horizon lointain, mais une dynamique quotidienne et une réalité vécue. Si actuellement près de 90% des échanges extérieurs du Maroc s'effectuent dans le cadre du libre-échange, le poids de l'UE restant prépondérant, ce processus a connu un nouvel élan qui devrait conforter la position du Royaume dans les espaces euro-méditerranéen et arabe et consolider ses relations avec l'UE et les Etats-Unis d'Amérique. Une telle ouverture est inscrite, tant dans les négociations commerciales multilatérales, que dans la mise en œuvre des accords de libre-échange contractés par le pays, notamment avec l'UE, et ceux conclus avec les pays arabes méditerranéens, les Etats-Unis d'Amérique et la Turquie.
Dès lors, accroître les protections signifierait «priver le Maroc» d'emplois et de débouchés commerciaux. Nombreux sont d'ailleurs les observateurs qui avancent un raisonnement pour le moins imparable : «la remise en cause des accords commerciaux provoque plus de dégâts que les maux qu'elle prétend soigner». Et pour cause, chaque pays se voit infliger par les autres ce qui leur a été imposé. Tout cela pour dire, en définitive, que, voué aux gémonies, le réflexe de «la défensive» ne peut que se traduire par de cuisants échecs. Dans un contexte extérieur assez pernicieux, de nombreux «retours en arrière» en matière de politique de libéralisation du commerce auront eu voix au chapitre. Face à la déprime qui a affecté de plein fouet bon nombre de pays en développement, un certain nombre de barrières aux importations ont été érigées. Il est vrai que le mouvement actuel n'est d'aucune commune mesure avec le ''protectionnisme des années 30''. Mais toujours est-il que cette propension correspond bel bien à cette ferme volonté «de protéger et de soutenir» des pans de la texture industrielle les plus affectés par la crise. Elle s'inscrit de plain-pied dans cette démarche visant à mettre en branle des mesures de sauvegarde pour les opérateurs nationaux. Dans un passé assez récent, le dévolu aura été jeté d'emblée sur l'augmentation des droits de douane. Toutefois, nombreux sont les pays qui ont pris option pour des mesures non tarifaires et «moins évidentes» en faisant jouer pleinement, en l'occurrence, les normes sanitaires. Ainsi, et selon l'OMC, dans le domaine de la protection, pas moins de 119 mesures commerciales ont été répertoriées, dont 83 à caractère restrictif, (Ndlr en 2009) et concernent l'acier, les métaux, le plastique, le textile, les produits agricoles… et la liste des branches concernées est longue. Cela étant, les tendances du moment placent le Maroc face à un double challenge. Primo, il s'agit de renforcer la compétitivité de l'offre exportable sans perdre de vue la demande domestique. Secundo, il y a lieu de réagir de façon équilibrée aux menaces commerciales perturbantes ou susceptibles de perturber les unités productives locales sans pour autant susciter chez les partenaires d'autres mesures protectionnistes. Les récentes diligences prises par les autorités de tutelle pourraient répondre à ces enjeux. C'est le cas de l'application des mesures de sauvegarde (antidumping et compensatoires) conformément aux règles de l'OMC mises en place dans le cadre du système de défense commerciale en vue de la protection de l'économie nationale.
Ces mêmes mesures sont «une solution temporaire» contre la concurrence des importations et octroient à une activité donnée le temps de procéder aux ajustements nécessaires qui s'apparentent à des barrières douanières. Des instruments qui seraient à même de répondre aux pressions protectionnistes et à les endiguer. Ils permettraient ainsi de maintenir l'ouverture au commerce international, tout en parant à l'érosion des acquis en matière de libéralisation. Reste que ces mêmes mesures, pour qu'elles ne s'avèrent pas de simples palliatifs, gagneraient à être relayées en prenant en compte les implications des différents plans sectoriels adoptés.
En clair, il faudrait que l'on tienne compte de la spécificité des différentes branches comme le textile, la céramique et l'agro-alimentaire.
La relance du processus de Doha pourrait renforcer les mécanismes de défense commerciale, tout en garantissant un meilleur équilibre des Nations représentées au sein de l'OMC.
Doha, en effet, assure la prédominance du principe de l'équité contre les intérêts catégoriels.
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La coopération économique et commerciale a toujours constitué un important levier d'action de la stratégie d'ouverture engagée par le Royaume depuis son adhésion au GATT en 1987. De plus, un important maillage d'accords de libre-échange a été développé, visant aussi bien à approfondir l'ancrage du pays à son voisinage immédiat qu'à renforcer ses liens économiques avec les deux principales locomotives de l'économie mondiale.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la politique d'ouverture de l'économie nationale sur son environnement régional et mondial n'est plus une perspective ou un horizon lointain, mais une dynamique quotidienne et une réalité vécue. Si actuellement près de 90% des échanges extérieurs du Maroc s'effectuent dans le cadre du libre-échange, le poids de l'UE restant prépondérant, ce processus a connu un nouvel élan qui devrait conforter la position du Royaume dans les espaces euro-méditerranéen et arabe et consolider ses relations avec l'UE et les Etats-Unis d'Amérique. Une telle ouverture est inscrite, tant dans les négociations commerciales multilatérales, que dans la mise en œuvre des accords de libre-échange contractés par le pays, notamment avec l'UE, et ceux conclus avec les pays arabes méditerranéens, les Etats-Unis d'Amérique et la Turquie.
Dès lors, accroître les protections signifierait «priver le Maroc» d'emplois et de débouchés commerciaux. Nombreux sont d'ailleurs les observateurs qui avancent un raisonnement pour le moins imparable : «la remise en cause des accords commerciaux provoque plus de dégâts que les maux qu'elle prétend soigner». Et pour cause, chaque pays se voit infliger par les autres ce qui leur a été imposé. Tout cela pour dire, en définitive, que, voué aux gémonies, le réflexe de «la défensive» ne peut que se traduire par de cuisants échecs. Dans un contexte extérieur assez pernicieux, de nombreux «retours en arrière» en matière de politique de libéralisation du commerce auront eu voix au chapitre. Face à la déprime qui a affecté de plein fouet bon nombre de pays en développement, un certain nombre de barrières aux importations ont été érigées. Il est vrai que le mouvement actuel n'est d'aucune commune mesure avec le ''protectionnisme des années 30''. Mais toujours est-il que cette propension correspond bel bien à cette ferme volonté «de protéger et de soutenir» des pans de la texture industrielle les plus affectés par la crise. Elle s'inscrit de plain-pied dans cette démarche visant à mettre en branle des mesures de sauvegarde pour les opérateurs nationaux. Dans un passé assez récent, le dévolu aura été jeté d'emblée sur l'augmentation des droits de douane. Toutefois, nombreux sont les pays qui ont pris option pour des mesures non tarifaires et «moins évidentes» en faisant jouer pleinement, en l'occurrence, les normes sanitaires. Ainsi, et selon l'OMC, dans le domaine de la protection, pas moins de 119 mesures commerciales ont été répertoriées, dont 83 à caractère restrictif, (Ndlr en 2009) et concernent l'acier, les métaux, le plastique, le textile, les produits agricoles… et la liste des branches concernées est longue. Cela étant, les tendances du moment placent le Maroc face à un double challenge. Primo, il s'agit de renforcer la compétitivité de l'offre exportable sans perdre de vue la demande domestique. Secundo, il y a lieu de réagir de façon équilibrée aux menaces commerciales perturbantes ou susceptibles de perturber les unités productives locales sans pour autant susciter chez les partenaires d'autres mesures protectionnistes. Les récentes diligences prises par les autorités de tutelle pourraient répondre à ces enjeux. C'est le cas de l'application des mesures de sauvegarde (antidumping et compensatoires) conformément aux règles de l'OMC mises en place dans le cadre du système de défense commerciale en vue de la protection de l'économie nationale.
Ces mêmes mesures sont «une solution temporaire» contre la concurrence des importations et octroient à une activité donnée le temps de procéder aux ajustements nécessaires qui s'apparentent à des barrières douanières. Des instruments qui seraient à même de répondre aux pressions protectionnistes et à les endiguer. Ils permettraient ainsi de maintenir l'ouverture au commerce international, tout en parant à l'érosion des acquis en matière de libéralisation. Reste que ces mêmes mesures, pour qu'elles ne s'avèrent pas de simples palliatifs, gagneraient à être relayées en prenant en compte les implications des différents plans sectoriels adoptés.
En clair, il faudrait que l'on tienne compte de la spécificité des différentes branches comme le textile, la céramique et l'agro-alimentaire.
La relance du processus de Doha pourrait renforcer les mécanismes de défense commerciale, tout en garantissant un meilleur équilibre des Nations représentées au sein de l'OMC.
Doha, en effet, assure la prédominance du principe de l'équité contre les intérêts catégoriels.
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