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C'est tout bénef pour la vie des affaires au Maroc

Le 2 avril 2010, Eco Plus s'est focalisé sur la réorganisation de l'ONA-SNI. Il était question d'en mesurer la portée sur les affaires dans le pays.

C'est tout bénef pour la vie des affaires au Maroc


Les deux prestigieux groupes ONA et SNI ont créé l'évènement en révélant, en fin de semaine dernière, les détails d'une grosse opération de réorganisation stratégique. Le retrait de la cote puis la fusion des deux holdings se traduiraient par l'abandon du mode congloméral au profit d'un nouveau schéma privilégiant la vocation d'un actionnaire professionnel. La vocation d'un opérateur industriel et financier multimétier cède désormais la place à celle d'un holding d'investissement exerçant un seul métier, celui d'actionnaire professionnel. Cette mutation profonde s'inscrit dans la lignée d'une tendance internationale observée aussi bien dans les pays développés (les cas d'ITT, Tyco, Hanson Trust, etc) ou encore dans les pays émergents (Hynudai, Daewoo…).
Concrètement, la réorganisation des deux holdings implique d'abord un changement de mode de gouvernance. Au lieu d'une gestion opérationnelle directe, l'entité fusionnée se contentera de définir et de suivre les grands choix stratégiques. La gestion opérationnelle, elle, sera confiée aux dirigeants des filiales qui seront amenés à rendre compte à leurs propres organes de gouvernance (conseil d'administration).

L'opération implique aussi une modification du degré de contrôle capitalistique. Le nouvel ensemble sera en mesure de détenir des participations minoritaires, sans exercice du contrôle. Dans l'immédiat, seuls Cosumar, Lesieur et le trio Centrale Laitière- Sotherma- Bimo seront concernés. Le mouvement va se poursuivre au cours des prochaines années : le contrôle des autres participations non cotées (Marjane, Wana, Optorg) pourrait être cédé soit sous forme d'introduction en Bourse, soit par du gré à gré. L'opération se fera en quatre étapes. Les titres de la SNI et de l'ONA feront l'objet de deux Offres publiques de retrait (OPR) aux prix respectifs de 1.900 et 1.650 DH. Seuls les actionnaires minoritaires de ces deux groupes seront concernés par ces OPR et non pas ceux des filiales cotées. La fusion aura lieu juste après la radiation des deux titres de la cote. Une fois celle-ci bouclée, le nouvel ensemble commencera à réduire son portefeuille de participations à travers la cession du contrôle des sociétés matures telles que Cosumar, Lesieur, Centrale Laitière.

Incontestablement, la réorganisation du tandem ONA-SNI aura un impact positif sur la Bourse de Casablanca. Les prémices de cette évolution se font d'ailleurs sentir depuis l'annonce de l'opération, notamment en termes de liquidités, à en juger par les milliards échangés sur le marché central depuis le début de la semaine. De même, l'augmentation des flottants qui découlera de la cession du contrôle des entités autonomisées donnera aux investisseurs l'opportunité d'avoir une influence significative dans la gouvernance de plusieurs sociétés de taille
importante.

La suite des événements a montré que cette réorganisation, qui obéit à une logique d'investissement claire, a animé la place Casablancaise qui attend l'introduction progressive des différentes filiales de la holding.
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