Les Cannois de circonstance ont eu un moment de bonheur et de réflexion avec le dernier opus de ce grand cinéaste américain: « Wall Street ». Comme son titre l'indique. C'est du monde des boursicoteurs qu'il s'agit. Une manière de dire cette entrée de la chose économique, crise aidant, sur la scène de la fiction. Le tout sur fond d'une nouvelle littérature qui est en train de prendre forme. Et qui en dit long sur la soif de comprendre ce qui se trame au juste dans le monde de l'économie. Qui plus impacte, et de plein fouet, les tissus sociétaux et productifs de par le monde. Ce qui se passe, actuellement, dans la zone euro ne se prêterait-il pas autant à de la fiction? Un feuilleton, en fait, en plusieurs épisodes. Qui plus est n'est pas prêt de livrer tous ses secrets d'un seul coup. A croire que l'on est dans un film de Hitchcock où le rebondissement cède la place à plus de rebondissements. L'apogée n'est jamais celle à laquelle l'on s'attend. De la même manière que le dénouement n'est certainement pas pour demain. Venons-en aux faits. Après le fameux vendredi noir, ayant été marqué par ces chutes vertigineuses des places boursières, les esprits se sont calmés. Notamment, au moment où les ministres des Finances des membres de la zone euro, épaulés par les résultats du Sommet de l'Eurogroup, ont ébauché un plan d'action qui pèse 750 milliards d'euros, pour le rappel. Le lundi d'après, les Bourses ont repris... Mais de manière plutôt déraisonnable. Puisque les hausses ont plafonné. Du coup, tout le monde s'est précipité à en conclure que la greffe a tenu. Pas si vite. Peu de temps après, c'est le pick down. Encore et toujours. C'est à ce moment-là où les observateurs se sont contentés à énumérer les chutes de l'euro face au dollar. Chaque jour qui passe était synonyme d'un nouveau record vers le bas.
Flash-back
Le 20 octobre 2009, le ministre des Finances grec dégoupille la bombe devant les partenaires européens. Le déficit budgétaire de la Grèce devrait atteindre les 12,5% pour 2010. En novembre, il annonce que ce déficit serait ramené à 8,7%. Décembre, le père Noël ne passe pas . Pire, ce sont les oracles des agences de notation qui feront chuter la note d'Athènes. De janvier à mars, c'est la tension qui gagne des points. Non seulement au pays d'Aristote, mais le risque de propagation de la zone euro devient de plus en plus sérieux. Le 15 du mois de mars, les ministres des Finances de cette zone se réunissent en catastrophe et se mettent d'accord pour voler au secours de la Grèce. Dix jours plus tard, les dirigeants de l'Eurogroupe s'accordent sur le fameux filet de sécurité commun. Suivront plusieurs réunions et autres tirs à la corde avant que les dirigeants de la zone euro et le FMI ne se partagent les termes de l'intervention. Le 11 avril, les argentiers de cette zone décident de l'octroi d'une aide forte d'une trentaine de milliards d'euros. Ce qui n'a pas calmé la tension. Les agences de notation entreront en scène. Dorénavant, ce sont d'autres cas qui sont évoqués, notamment le Portugal et l'Espagne. Ce qui n'a pas été pour rassurer. Les montées au filet des uns et des autres exacerbent les incertitudes. La suite est connue : révision à la baisse des prévisions des taux de croissance doublée de plans d'austérité à la pèle.
De déduction en induction, l'Eu
rope monétaire se remet en cause. Du coup, c'est tout un modèle qui est en question. Les déclarations des responsables penchent vers l'alarmisme total. Quand ce ne sont pas des SOS. La phrase de la chancelière allemande, devant le Bundestag mercredi dernier, sonne comme une alerte maximale : « L'euro est en danger (et...). Si l'euro échoue, l'Europe échoue». Plus encore, Angela Merkel ira plus loin en évoquant que l'exemple allemand de la stabilité devrait être le modèle pour l'Europe. Une assertion qui ne plairait certainement pas sous d'autres altitudes de l'Union des 27. Tant et si bien que les prises de positions de Bonn, au moment où les discussions battaient leur plein sur l'aide à apporter à Athènes, n'ont pas été du goût des autres pays. Les rivalités, malgré les convergences de façade, restent de mise. Le tandem France-Allemagne aura du pain sur la planche. Les pays partenaires de cette zone aussi.
Flash-back
Le 20 octobre 2009, le ministre des Finances grec dégoupille la bombe devant les partenaires européens. Le déficit budgétaire de la Grèce devrait atteindre les 12,5% pour 2010. En novembre, il annonce que ce déficit serait ramené à 8,7%. Décembre, le père Noël ne passe pas . Pire, ce sont les oracles des agences de notation qui feront chuter la note d'Athènes. De janvier à mars, c'est la tension qui gagne des points. Non seulement au pays d'Aristote, mais le risque de propagation de la zone euro devient de plus en plus sérieux. Le 15 du mois de mars, les ministres des Finances de cette zone se réunissent en catastrophe et se mettent d'accord pour voler au secours de la Grèce. Dix jours plus tard, les dirigeants de l'Eurogroupe s'accordent sur le fameux filet de sécurité commun. Suivront plusieurs réunions et autres tirs à la corde avant que les dirigeants de la zone euro et le FMI ne se partagent les termes de l'intervention. Le 11 avril, les argentiers de cette zone décident de l'octroi d'une aide forte d'une trentaine de milliards d'euros. Ce qui n'a pas calmé la tension. Les agences de notation entreront en scène. Dorénavant, ce sont d'autres cas qui sont évoqués, notamment le Portugal et l'Espagne. Ce qui n'a pas été pour rassurer. Les montées au filet des uns et des autres exacerbent les incertitudes. La suite est connue : révision à la baisse des prévisions des taux de croissance doublée de plans d'austérité à la pèle.
De déduction en induction, l'Eu
rope monétaire se remet en cause. Du coup, c'est tout un modèle qui est en question. Les déclarations des responsables penchent vers l'alarmisme total. Quand ce ne sont pas des SOS. La phrase de la chancelière allemande, devant le Bundestag mercredi dernier, sonne comme une alerte maximale : « L'euro est en danger (et...). Si l'euro échoue, l'Europe échoue». Plus encore, Angela Merkel ira plus loin en évoquant que l'exemple allemand de la stabilité devrait être le modèle pour l'Europe. Une assertion qui ne plairait certainement pas sous d'autres altitudes de l'Union des 27. Tant et si bien que les prises de positions de Bonn, au moment où les discussions battaient leur plein sur l'aide à apporter à Athènes, n'ont pas été du goût des autres pays. Les rivalités, malgré les convergences de façade, restent de mise. Le tandem France-Allemagne aura du pain sur la planche. Les pays partenaires de cette zone aussi.
