Al Omrane vient d'adopter un nouveau cahier des charges pour les promoteurs privés : cession de petites parcelles, application de la VEFA, retrait des terrains non valorisés selon le planning pré-établi… les opérateurs privés doivent y penser deux fois avant de vouloir profiter du boom immobilier et laisser les terrains vides en attendant la hausse des prix.
La politique prônée par l'Etat pour les villes nouvelles avance comme prévu. Malgré les voix qui se sont élevées pour critiquer ce programme de grande envergure, les pouvoirs publics continuent à relever les défis et font tout pour faire réussir ce chantier, initié conformément aux Hautes orientations de Sa Majesté le Roi. Certes, des ajustements sont à faire en cours de route, mais cela ne nécessite pas pour autant une remise en cause de la réussite de ce méga-chantier. D'ailleurs, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, Ahmed Taoufiq Hejira a insisté à maintes reprises sur le fait qu'il faut donner du temps à ces villes nouvelles pour qu'elles voient le jour et évoluent dans le temps, sachant qu'avant la finalisation d'une ville prenait la moitié d'un siècle avant d'être complètement achevée. Il est clair qu'il est encore trop tôt pour dire que le projet de Tamesna est un échec alors qu'il n'est qu'à sa deuxième année et celui de son aînée Tamansourt n'est qu'à sa cinquième année.
Aussi pour en finir avec les erreurs du passé et ne laisser aucun incident ternir l'image de ces villes nouvelles, il a été décidé de revoir le cahier des charges régissant le partenariat public/privé. Ainsi en serrant les vis, Al Omrane, bras armé de l'Etat, pourra éviter de retomber dans l'affaire Général Contractor Maroc (CGM). Car de nouvelles dispositions seront appliquées pour les nouvelles conventions signées dorénavant. Autre élément important aussi pour garantir une meilleure sécurité et transparence aux futurs acquéreurs de logements dans les villes nouvelles, Al Omrane veillera à l'application de la vente en état futur d'achèvement (VEFA) et au respect des engagements de la part des promoteurs. Et pour ne pas réitérer les bourdes du passé, le mastodonte public a décidé de céder des petites surfaces aux opérateurs privés destinées à la valorisation pour éviter que certains promoteurs profitent de la flambée des prix et commencent à spéculer sur les terrains. En effet, le but étant de dissuader tout ceux qui veulent laisser les terrains vides durant des années sans les aménager en attendant que le prix de l'immobilier flambe. C'est fini le laisser aller, l'Etat a donc décidé de serrer les vis et de reprendre tout terrain non valorisé, s'il s'avère que le partenaire privé n'est pas sérieux et ne veut pas y construire selon le planning pré-établi. Notons que déjà Al Omrane a récupéré une bonne partie du terrain cédée à CGM et non encore valorisée après la défaillance du premier propriétaire qu'il compte prendre en charge. Actuellement, les nouveaux repreneurs ont trouvé un accord avec l'Association représentant les clients lésés. Un nouveau planning de livraison a été arrêté par les parties concernées et que CGM s'est engagé à respecter. Le groupe public ne s'arrête pas là. «Nous comptons récupérer le maximum des terres si les promoteurs ne les construisent pas et nous sommes prêts à les donner à d'autres opérateurs plus sérieux ou de les aménager nous-mêmes», a insisté Najib Laraichi Bedoui, Président du groupe Al Omrane. Pour ce qui est de Marina D'Or et de Jet Sakane qui accusent des retards de livraisons, le bras armé de l'Etat est en discussion avec eux pour accélérer la cadence et livrer leurs clients qui attendent encore la livraison de leurs biens. Selon Al Omrane Tamesna, les travaux réalisés par ce promoteur dépassent 85% pour la première phase d'environ 1.936 unités. Ce décalage est imputé essentiellement au retard cumulé lors de l'octroi de l'autorisation de construire, précisent les responsables. Face à ces perturbations, il a été décidé que le moment est venu pour procéder à un contrôle rigoureux et de passer au crible un par un les projets initiés à Tamesna.
Toutes ces bonnes résolutions seront donc appliquées lors de la conclusion des nouvelles conventions avec les promoteurs immobiliers dans le cadre du partenariat public/privé mis en place pour les villes nouvelles.
Notons que déjà pour la ville nouvelle de Sahel Lakhyayta, les promoteurs privés n'auront à opérer que sur le 1/3 de la superficie globale alors que l'autre 1/3 sera aménagé par Al Omrane et le 1/3 restant sera réservé à l'auto-construction et cédé sous formes de lots aux personnes physiques. Le but recherché était d'équilibrer les interventions.
Par ailleurs, les travaux de valorisation seront lancés au plus tard en juillet prochain. Déjà, le groupe public a signé des conventions avec 4 promoteurs immobiliers marocains, notamment le Groupe Palmeraie développement (les Espaces Saada), Groupe Alliances, Sotravo (société de Lahjouji, ex patron de la CGEM) et Bioui, un promoteur issu de l'Oriental qui ont été retenus suite à un appel d'offres international. Le prix étant fixé dès le départ à 600 DH/m², la compétition, entre les 8 soumissionnaires, dont deux italiens, a porté sur la durée de réalisation, la qualité du produit final ainsi que l'engagement sur la construction de logements à 140.000 DH dédiés aux démunis. C'est dire un changement majeur dans les critères de sélection : ce n'est plus la logique du moins disant mais du mieux disant. Notons aussi qu'un cinquième opérateur marocain prendra également en charge la construction de 900 logements dont 500 à faible VIT dans la ville nouvelle de Sahel Lakhyayta. Il s'agit de Namet Développement qui avait été retenu lors d'un appel d'offres lancé initialement pour le pôle urbain Sahel Lakhyayta. Sans oublier que le groupe public construira également 400 logements sociaux (300 à 140.000 DH et 100 à 250.000 DH) et 150 villas semi-finies destinées aux couches moyennes.
La première tranche, en cours de réalisation, porte sur 107 hectares aménagés et équipés en réseaux d'infrastructures hors site et primaires. Elle représente une capacité d'accueil de plus de 10.000 logements de différents standings. Ainsi, 21 îlots d'une superficie de 43,40 ha ont été cédés à ces promoteurs.
Pour ce qui est de la ville de Chrafate, elle devra accueillir 180.000 habitants. Les travaux avancent selon le planning préétabli. En 2010, Al Omrane poursuivra les travaux d'assainissement et de voirie et la mobilisation du foncier. Les premiers appels d'offres dans le cadre de partenariat avec le privé seront lancés au cours de cette année également. Le budget d'investissement prévisionnel pour 2010 s'élève à 300 millions de DH. Prévue sur une superficie de 769 ha, cette ville devra être achevée en 2016.
Concernant l'aînée Tamansourt qui a bouclé cinq ans d'existence en décembre dernier, les résultats affichés sont bons. En 2009, Al Omrane Tamansourt a achevé les travaux d'équipement hors site tandis que ceux in site seront terminés en juin 2010, ce qui signifiera l'achèvement des travaux en alimentation en eau potable et en électricité et en assainissement. Située sur une superficie totale de 1200 ha, cette cité, destinée à pallier la problématique de l'engorgement de la ville de Marrakech et la sauvegarde de sa vocation touristique et historique, abrite déjà plus de 20.000 habitants. Une avancée notable à applaudir.
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- Rétablir les équilibres spatiaux et anticiper le développement urbain prévisionnel;
- Equilibrer les trames urbaines régionales et renforcer l'armature nationale;
- Réguler le foncier et résorber le déficit en logements, en équipements et en zones d'activités;
- Créer de nouvelles plateformes pour polariser l'investissement et résorber le chômage.
La politique prônée par l'Etat pour les villes nouvelles avance comme prévu. Malgré les voix qui se sont élevées pour critiquer ce programme de grande envergure, les pouvoirs publics continuent à relever les défis et font tout pour faire réussir ce chantier, initié conformément aux Hautes orientations de Sa Majesté le Roi. Certes, des ajustements sont à faire en cours de route, mais cela ne nécessite pas pour autant une remise en cause de la réussite de ce méga-chantier. D'ailleurs, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, Ahmed Taoufiq Hejira a insisté à maintes reprises sur le fait qu'il faut donner du temps à ces villes nouvelles pour qu'elles voient le jour et évoluent dans le temps, sachant qu'avant la finalisation d'une ville prenait la moitié d'un siècle avant d'être complètement achevée. Il est clair qu'il est encore trop tôt pour dire que le projet de Tamesna est un échec alors qu'il n'est qu'à sa deuxième année et celui de son aînée Tamansourt n'est qu'à sa cinquième année.
Aussi pour en finir avec les erreurs du passé et ne laisser aucun incident ternir l'image de ces villes nouvelles, il a été décidé de revoir le cahier des charges régissant le partenariat public/privé. Ainsi en serrant les vis, Al Omrane, bras armé de l'Etat, pourra éviter de retomber dans l'affaire Général Contractor Maroc (CGM). Car de nouvelles dispositions seront appliquées pour les nouvelles conventions signées dorénavant. Autre élément important aussi pour garantir une meilleure sécurité et transparence aux futurs acquéreurs de logements dans les villes nouvelles, Al Omrane veillera à l'application de la vente en état futur d'achèvement (VEFA) et au respect des engagements de la part des promoteurs. Et pour ne pas réitérer les bourdes du passé, le mastodonte public a décidé de céder des petites surfaces aux opérateurs privés destinées à la valorisation pour éviter que certains promoteurs profitent de la flambée des prix et commencent à spéculer sur les terrains. En effet, le but étant de dissuader tout ceux qui veulent laisser les terrains vides durant des années sans les aménager en attendant que le prix de l'immobilier flambe. C'est fini le laisser aller, l'Etat a donc décidé de serrer les vis et de reprendre tout terrain non valorisé, s'il s'avère que le partenaire privé n'est pas sérieux et ne veut pas y construire selon le planning pré-établi. Notons que déjà Al Omrane a récupéré une bonne partie du terrain cédée à CGM et non encore valorisée après la défaillance du premier propriétaire qu'il compte prendre en charge. Actuellement, les nouveaux repreneurs ont trouvé un accord avec l'Association représentant les clients lésés. Un nouveau planning de livraison a été arrêté par les parties concernées et que CGM s'est engagé à respecter. Le groupe public ne s'arrête pas là. «Nous comptons récupérer le maximum des terres si les promoteurs ne les construisent pas et nous sommes prêts à les donner à d'autres opérateurs plus sérieux ou de les aménager nous-mêmes», a insisté Najib Laraichi Bedoui, Président du groupe Al Omrane. Pour ce qui est de Marina D'Or et de Jet Sakane qui accusent des retards de livraisons, le bras armé de l'Etat est en discussion avec eux pour accélérer la cadence et livrer leurs clients qui attendent encore la livraison de leurs biens. Selon Al Omrane Tamesna, les travaux réalisés par ce promoteur dépassent 85% pour la première phase d'environ 1.936 unités. Ce décalage est imputé essentiellement au retard cumulé lors de l'octroi de l'autorisation de construire, précisent les responsables. Face à ces perturbations, il a été décidé que le moment est venu pour procéder à un contrôle rigoureux et de passer au crible un par un les projets initiés à Tamesna.
Toutes ces bonnes résolutions seront donc appliquées lors de la conclusion des nouvelles conventions avec les promoteurs immobiliers dans le cadre du partenariat public/privé mis en place pour les villes nouvelles.
Notons que déjà pour la ville nouvelle de Sahel Lakhyayta, les promoteurs privés n'auront à opérer que sur le 1/3 de la superficie globale alors que l'autre 1/3 sera aménagé par Al Omrane et le 1/3 restant sera réservé à l'auto-construction et cédé sous formes de lots aux personnes physiques. Le but recherché était d'équilibrer les interventions.
Par ailleurs, les travaux de valorisation seront lancés au plus tard en juillet prochain. Déjà, le groupe public a signé des conventions avec 4 promoteurs immobiliers marocains, notamment le Groupe Palmeraie développement (les Espaces Saada), Groupe Alliances, Sotravo (société de Lahjouji, ex patron de la CGEM) et Bioui, un promoteur issu de l'Oriental qui ont été retenus suite à un appel d'offres international. Le prix étant fixé dès le départ à 600 DH/m², la compétition, entre les 8 soumissionnaires, dont deux italiens, a porté sur la durée de réalisation, la qualité du produit final ainsi que l'engagement sur la construction de logements à 140.000 DH dédiés aux démunis. C'est dire un changement majeur dans les critères de sélection : ce n'est plus la logique du moins disant mais du mieux disant. Notons aussi qu'un cinquième opérateur marocain prendra également en charge la construction de 900 logements dont 500 à faible VIT dans la ville nouvelle de Sahel Lakhyayta. Il s'agit de Namet Développement qui avait été retenu lors d'un appel d'offres lancé initialement pour le pôle urbain Sahel Lakhyayta. Sans oublier que le groupe public construira également 400 logements sociaux (300 à 140.000 DH et 100 à 250.000 DH) et 150 villas semi-finies destinées aux couches moyennes.
La première tranche, en cours de réalisation, porte sur 107 hectares aménagés et équipés en réseaux d'infrastructures hors site et primaires. Elle représente une capacité d'accueil de plus de 10.000 logements de différents standings. Ainsi, 21 îlots d'une superficie de 43,40 ha ont été cédés à ces promoteurs.
Pour ce qui est de la ville de Chrafate, elle devra accueillir 180.000 habitants. Les travaux avancent selon le planning préétabli. En 2010, Al Omrane poursuivra les travaux d'assainissement et de voirie et la mobilisation du foncier. Les premiers appels d'offres dans le cadre de partenariat avec le privé seront lancés au cours de cette année également. Le budget d'investissement prévisionnel pour 2010 s'élève à 300 millions de DH. Prévue sur une superficie de 769 ha, cette ville devra être achevée en 2016.
Concernant l'aînée Tamansourt qui a bouclé cinq ans d'existence en décembre dernier, les résultats affichés sont bons. En 2009, Al Omrane Tamansourt a achevé les travaux d'équipement hors site tandis que ceux in site seront terminés en juin 2010, ce qui signifiera l'achèvement des travaux en alimentation en eau potable et en électricité et en assainissement. Située sur une superficie totale de 1200 ha, cette cité, destinée à pallier la problématique de l'engorgement de la ville de Marrakech et la sauvegarde de sa vocation touristique et historique, abrite déjà plus de 20.000 habitants. Une avancée notable à applaudir.
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Le programme des villes nouvelles a pour objectifs de :
- Accompagner la dynamique territoriale et maîtriser l'urbanisation autour des grandes villes;- Rétablir les équilibres spatiaux et anticiper le développement urbain prévisionnel;
- Equilibrer les trames urbaines régionales et renforcer l'armature nationale;
- Réguler le foncier et résorber le déficit en logements, en équipements et en zones d'activités;
- Créer de nouvelles plateformes pour polariser l'investissement et résorber le chômage.
