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Des résultats record au premier semestre

Dans un marché de plus en plus concurrentiel, marqué par une quasi-stagnation de l'activité, Méditel parvient à afficher des résultats historiquement élevés. Au titre du premier semestre, son chiffre d'affaires a progressé de 12% pour atteindre 2,71 milliards de DH. La rentabilité est toujours au rendez-vous puisque le résultat net affiche une croissance de 64%.

Des résultats record au premier semestre
Le management de Méditel n'a pu cacher sa satisfaction lors d'une conférence de presse organisée mardi dernier à Casablanca. Sans aucune exception, tous les indicateurs sont au vert, aussi bien sur le plan commercial que celui financier. Mais ce qui conforte le plus les dirigeants de Méditel, c'est surtout le caractère généralisé de cette évolution. L'ensemble des segments réalisent une croissance à deux chiffres. Le marché a réagi favorablement aux nouvelles offres émises par l'opérateur durant la première moitié de l'année 2010. Citons entre autres celles des « minutes liberté » (gratuité des appels vers tous les opérateurs), la tarification nouvelle à l'international (le coût du roaming vient de baisser de 50%), la nouvelle offre 3G sans engagement, etc.

Cette dynamique commerciale s'est traduite par une nette amélioration du chiffre d'affaires réalisé à fin juin 2010 qui s'élève à 2,716 milliards de DH, en progression de 12% par rapport à la même période en 2009. Le parc client a connu lui aussi une évolution à deux chiffres, soit 15% pour atteindre un niveau de 10,2 millions de comptes ouverts, tiré principalement par le prépayé. Les autres segments affichent aussi une croissance significative : 20% pour le postpayé, 87% pour la 3G et 23% pour l'entreprise.
Du côté des indicateurs financiers, l'évolution la plus remarquable a été constatée au niveau du résultat net avec un taux de croissance de 64%. Sur les quatre dernières années, il a fluctué autour d'une moyenne de 150 millions de DH. Toutefois, l'on s'accorde à dire que le meilleur indicateur de rentabilité opérationnelle d'une entreprise, encore plus celle appartenant à un secteur aussi capitalistique que celui des télécoms, c'est surtout l'évolution de l'Ebitda qu'on suit de près (il mesure le résultat brut avant les frais financiers, imposition, dotation, provisions, etc).

Chez Méditel, l'Ebitda a progressé de 7,3% franchissant, pour la première fois, le seuil du premier milliard de DH, en ligne avec les objectifs de son modèle de développement initial. Cela est dû non seulement à la bonne santé commerciale, mais aussi, ajoute le management, à la maîtrise des coûts et à l'optimisation des investissements. Pour rappel, une enveloppe de deux milliards de DH est réservée à l'investissement au titre de l'année 2010. « Un gros investissement sur le segment de la 3G est en cours de mise en œuvre », annonce Mohamed Elmandjra, directeur général de Méditel.
Pour se différentier des autres opérateurs, un intérêt particulier est accordé aux services générateurs de revenus (ceux-ci représentent 7 à 8% de l'activité).

Le contenu local constitue le fer de lance de cette politique qui vise à sortir du schéma de la téléphonie classique. Dans ce cadre, l'accord exclusif signé avec la chaîne satellitaire arabe Rotana permet aux clients de télécharger le contenu de la vidéothèque regroupant (sonerie chansons, etc). L'accès au contenu wap est opérationnel depuis le début de la semaine, apprend-on. Ce qui permet un contact direct avec les stars de la scène artistique arabe (Amr Diab, Haifaa, Robi…). De même, pour fidéliser une clientèle passionnée du foot, Méditel a noué un partenariat avec les clubs du Raja et du Wydad. Les premières offres, prévues pour septembre, seront en mesure d'offrir aux fans un contenu spécfique adapté à leurs besoins (alerte-SMS pendant les matchs, slogans, contacts avec les joueurs, sonneries). Des téléphones portant les marques Wydad ou Raja seront également commercialisés. Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, le potentiel de ces offres est très important, affirme Elmandjra.

Les prix ne sont pas chers au Maroc
Le sujet de la tarification téléphonique fait l'objet d'un large débat au Maroc. Surtout depuis la publication des résultats d'une étude menée par un organisme jordanien portant le nom de « Arab Advisors Group ». Celle-ci avait conclu que la tarification adoptée par les opérateurs au Maroc se situe à un niveau jugé parmi les plus chers dans le monde arabe. Le DG de Méditel partage le même avis développé récemment par le DG de Inwi, Fréderic Debord. Lors de sa rencontre avec la presse, mardi dernier, Mohamed Elmandjra a tenu à relativiser cette notion de cherté. Selon lui, cette étude n'a pas tenu compte de plusieurs aspects décisifs dans un pareil exercice de comparaison. Elle a par exemple exclu la variable de la taxation (le secteur des télécoms est exonéré d'impôt au Koweit). Aussi, l'étude n'a pas intégré l'effet des promotions sur les niveaux réels de la tarification. Or, le marché au Maroc est de type hyper-promotionnel. L'exemple nous est donné à travers Méditel qui, pendant une seule année, la double recharge dure 300 jours.
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