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Accueil next Un siècle de tracasseries !

1,4 milliard de DH pour la dépollution de Casa-Est

Le dernier délai pour soumissionner à l' appel d'offres était fixé au 16 décembre 2010. L'adjudicataire du marché devra donner les premiers coups de pioche en février 2011.

1,4 milliard de DH pour la dépollution de Casa-Est
Projet d'envergure par sa taille et par son budget. La dépollution de Casa-Est (Aïn Sbâa, Bernoussi, Zenata, Mohammedia) coûtera quelque 1,4 milliard de DH. Des fonds qui iront à la réalisation de trois tranches que compte le projet : la tranche port, la tranche centrale et la tranche Mohammedia. Le projet s'inscrit dans le plan directeur antipollution du Grand Casablanca dont le secteur Ouest d'El Hank a déjà été dépollué à la fin de la dernière décennie.

Selon Abdalilah Bouslimi, directeur du CPS (Comité permanent du suivi) et représentant de la mairie, « les objectifs majeurs sont de trois ordres. Un : protéger la population et les plages du secteur Est de Casablanca de la pollution liquide due aux rejets des eaux usées brutes. Deux : se préparer à la labellisation des plages de cette zone de la ville. Trois : une étape qui précède la mise en place de nouvelles normes de rejets d'eaux usées dans le milieu marin ».

Le projet de dépollution de Casa-Est ne date pas d'aujourd'hui. C'est l'un des axes majeurs du schéma antipollution de la métropole. Sa concrétisation butait sur le financement et le foncier. Maintenant, c'est chose réglé. Le Conseil de la ville vient d'autoriser l'acquisition des terrains nécessaires. Un passage obligé d'abord, parce que, si l'acquisition à l'amiable entre la Ville et le propriétaire ne fonctionne pas, il faut exproprier. Et seule la Ville est habilitée à le faire. Ensuite, l'approbation de la Ville est exigée parce que « c'est elle qui débourse l'argent pour l'achat des terrains à travers son Fonds de travaux qui est géré par Lydec », indique un élu. Le vote de la Ville étant donc acquis, place aux autres étapes. Le gestionnaire délégué vient de lancer un appel d'offres portant sur «les travaux de réalisation de la galerie de l'intercepteur côtier entre le port de Casablanca et Aïn Sbâa et de ses ouvrages d'interception ». Les soumissionnaires avaient jusqu'au 16 décembre pour déposer leurs offres
Le projet étant d'une grande complexité dans sa mise en oeuvre, l'appel d'offres se compose de pas moins de 18 documents. Un premier relate le règlement particulier de l'appel d'offres et ses annexes. Le deuxième porte sur les clauses administratives et financières, le troisième sur les clauses techniques (généralités, génie civile, équipement hydraulique et de mesure et équipement électriques et d'automatisme). Les autres documents renferment les informations géotechniques, les analyses des effluents, l'étude d'impact et les spécialisations relatives à la réfection de chaussée. Apparemment, Lydec ne veut rien laisser au hasard.
A partir du 16 décembre, c'est une autre étape qui démarre. Celle de l'évaluation, du jugement et la validation du marché. Selon le planning général, les travaux devraient commencer en février 2011. « Notre objectif est d'améliorer la qualité du littoral sur l'axe allant du port de Casablanca à Mohammedia », affirme un élu de la majorité au Conseil de la ville.
22 km de plages
à préserver
Côté consistance, le dispositif de dépollution est composé de plusieurs intercepteurs, de stations de pompage, d'une station de prétraitement et d'un émissaire marin à Sidi Bernoussi. Le tout pour « assurer un pré-traitement des eaux usées en provenance de la zone Est de Casablanca avant de les rejeter en mer », peut-on lire dans le dossier de l'appel d'offres. Il contribuera ainsi à préserver, de tout rejet des eaux polluées, les plages de cette zone s'étalant sur près de 22 km et fortement sollicitées par les riverains et les estivants. Le projet sera concrétisé en plusieurs étapes. Le chantier prioritaire porte sur la réalisation de deux intercepteurs côtiers permettant de recueillir les rejets d'eaux usées domestiques et industrielles tout au long de la bande côtière. Le transfert se fera ensuite vers un point central du projet anti-pollution de Sidi Bernoussi. Autre composante  du chantier prioritaire : l'intercepteur côtier de la tranche Port (Roches Noires – Sidi Bernoussi)  et l'intercepteur côtier de la tranche Mohammedia (Mohammedia – Sidi Bernoussi). Les stations de pompage prévues sont de différentes capacités allant jusqu'à 6m3/seconde. Quand à la station de prétraitement de Sidi Bernoussi, celle-ci est d'une capacité globale de 11m3/seconde. Et pour compléter le dispositif, un émissaire marin d'une longueur de 2.200 mètres afin de rejeter les effluents prétraités au large de la mer.
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