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Le Maroc, premier marché du thé chinois

Le Royaume a été le premier marché du thé chinois en 2009, avec un volume d'importations de 58.500 tonnes, soit une croissance de 16 % en comparaison avec la même période de l'année précédente, a récemment déclaré Cai Jun, secrétaire en chef de la division du thé de la Chambre d'import-export des denrées alimentaires, des produits locaux et de l'élevage.

Le Maroc, premier marché du thé chinois
Au Maroc, la consommation de thé est une tradition séculaire. Il est utilisé pour ses vertus thérapeutiques (soulager les fatigues, fortifier la volonté et la vue). Le rituel du thé avec ses secrets de préparation et de présentation distingue la civilisation marocaine. Offrir un thé garde cependant toujours la même signification : souhaiter la bienvenue à un étranger, un symbole carrément de l'hospitalité marocaine largement véhiculé en campagnes de tourisme. D'où un besoin de consommation assez important, croissant, que couvrent les importations principalement de la Chine à près de 90% (d'autres variétés proviennent du Sri Lanka et de l'Inde), la culture locale étant encore timide depuis les plantations expérimentales menées en 1991 avec le soutien d'experts chinois.

Boom des marques
La consommation moyenne du Marocain est de 1,8 kg de thé par an, un des taux les plus élevés au monde. L'accroissement des importations de thé vert chinois remonte à 1993, année de la libéralisation du secteur du thé au Maroc. D'où un boom des marques. Le marché national en compte plus de 300, pour une cinquantaine d'importateurs. D'où une concurrence acharnée. Y dominent deux principaux acteurs se partageant environ 60% des parts marché : Mido Food Company et Somathes, du groupe Holmarcom, née de la privatisation de l'Office national du thé et du sucre (ONTS), détenteur du monopole durant 35 ans.
L'exportation du thé chinois a dépassé les trois millions de tonnes en 2009. Le Maroc, l'Ouzbékistan et la Russie sont les trois premiers marchés. Cette activité, à destination de plus de 110 pays et régions du monde, a connu un essor en 2009 malgré la crise financière globale, avec un volume de 303.000 tonnes, soit une croissance de 2 % en comparaison avec la même période de l'année précédente. Le montant s'est élevé à 705 millions de dollars, soit une croissance de 3,3 % en comparaison avec la même période de l'année dernière. La proportion du thé vert reste toujours la plus haute avec un volume de 229.300 tonnes et un montant de 525 millions de dollars.

Selon M. Cai, le Maroc a été le premier marché du thé chinois en 2009, avec un volume d'importations de 58.500 tonnes, soit une croissance de 16 % en comparaison avec la même période de l'année précédente. En 2008, le marché marocain a importé près de 55.000 tonnes de thé chinois, pour une valeur d'environ 120 millions de dollars.

Vient ensuite l'Ouzbékistan, qui a importé 22.000 tonnes de thé chinois.
La Russie a, quant à elle, été le troisième marché, avec un volume d'importations de 21.000 tonnes, soit une croissance de 28 % en comparaison avec la même période de l'année précédente. Les cinq autres plus grands importateurs ont été les États-Unis, le Japon, le Pakistan, l'Algérie, le Bénin, en plus de la Mauritanie.

Prix record
La hausse de l'exportation a été accompagnée d'une hausse du prix qui a atteint un niveau historique. Le soutien gouvernemental, notamment le remboursement d'impôts douaniers, a beaucoup encouragé les producteurs de thé à exporter. Puis, en tant que produit possédant de nombreuses vertus pour la santé, le thé est indispensable à beaucoup de gens, à l'inverse des produits de luxe. La demande pour le thé est persistante sur le marché international. Enfin, les progrès dans la production et l'amélioration de la qualité des produits ont contribué
à l'augmentation constante de l'exportation.
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Marketing glocal

Les exportations chinoises reposent essentiellement sur le thé en vrac, c'est-à-dire des produits primaires possédant une faible valeur ajoutée, et l'exportation des produits de marque reste relativement faible. En dépit de la hausse du volume et des exportations, le bénéfice des producteurs n'a pas été conséquent. Certains producteurs ont même du mal à continuer leurs activités pour ces raisons.

Lors du symposium du commerce de thé organisé, le 9 décembre 2009, à l'initiative de la Chambre chinoise de commerce pour les produits alimentaires (CCCFNA), force était de constater qu'étaient nombreux les exportateurs chinois à faire le déplacement au Maroc : un enjeu de taille... Ils étaient accompagnés de responsables de départements ministériels, du Bureau d'inspection et de contrôle qualité, de l'Institut de recherche sur le thé et autres experts… «L'objectif de la rencontre était d'écouter les doléances des importateurs marocains en matière de qualité et de prix», laissait entendre Cai Jun.
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