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La cote casablancaise dans le creux de la vague

Les perspectives d'évolution des indicateurs boursiers, à court terme, dépendent des anticipations et des réalisations des résultats comptables de l'année 2009.

La cote casablancaise dans le creux de la vague
La visibilité des analystes, pour l'année 2010, reste quasi-nulle. Les éventuelles augmentations de capital et les introductions en bourse pourraient sauver les meubles et réactiver le marché.

Le marché actions démarre l'année 2010 sur un ton volatil globalement dans la continuité de la tendance qui prévalait tout au long de l'exercice 2009. En effet, après avoir bouclé le mois de décembre sur une légère hausse, l'embellie s'est poursuivie sur la cote casablancaise malgré un léger repli enregistré lors des deux premières séances de ce mois, où les deux indices de référence ont clôturé dans le rouge et cela est dû principalement au climat d'incertitude régnant sur la place induisant un manque de confiance et de visibilité de la part des investisseurs. Changement de cap par la suite à la bourse de Casablanca pour s'inscrire dans une tendance haussière jusqu'à la fin du mois, comme en atteste l'évolution de ses deux principaux indicateurs. En effet, pour ce premier mois de l'année 2010, le Masi gagne 10 928,44 points, portant sa performance annuelle à 4,64% tandis que le Madex augmente de 8 881,46 points, établissant ses gains depuis le début de l'année à 4,93%.

Effets psychologiques
2009 a été une année difficile pour la bourse des valeurs de Casablanca, mais moins rude qu'une année plus tôt. Les indices boursiers ont marqué des baisses limitées. L'évolution conjoncturelle continue de se maintenir en dessous de la tendance de long terme. Les effets psychologiques de la crise financière internationale et ses répercussions sur le comportement des secteurs économiques et les perspectives des sociétés cotées ont accentué les inquiétudes des investisseurs en bourse. Ces derniers continuent de déserter le marché, comme en atteste le fort repli du volume des transactions sur toute l'année, marquant, ainsi, la diminution de l'attrait de la bourse et le manque de visibilité quant aux perspectives, du moins à court terme.

Après avoir connu une pause au deuxième trimestre 2009, le marché boursier a viré au rouge aux troisième et quatrième trimestres, dans le prolongement d'une période de correction amorcée depuis mars 2008. Au quatrième trimestre, la correction a été, toutefois, moins accentuée. Les deux indices phares de la cote ont perdu respectivement 3% et 2,9%, en glissements trimestriels. La performance annuelle reste négative, atteignant -4,9% et -6,6% respectivement, pour les deux indices. Le repli des indices intervient dans le sillage de la baisse du volume des échanges transactionnels et dans un climat de méfiance et d'incertitude qui sévit sur le marché boursier. L'évolution de l'activité au niveau de la Bourse de Casablanca au cours de l'année 2009 a été volatile mais globalement orientée à la baisse. Ainsi, à l'exception de l'amélioration enregistrée au cours du mois de février 2009 et au cours du deuxième trimestre 2009, engendrant des progressions semestrielles de 5,5% pour le Masi et de 5,1% pour le Madex, l'évolution de ces deux indicateurs s'est inversée à la baisse au cours du deuxième semestre 2009, enregistrant des replis de 9,9% pour le Masi et de 11,2% pour l'indice des valeurs les plus liquides. De ce fait, pour la deuxième année consécutive, la Bourse de Casablanca a clôturé l'année sur des reculs de 4,9% pour le Masi et de 6,6% pour le Madex après des baisses respectives de 13,5% et 13,4% en 2008. Cette évolution reflète la persistance du climat d'incertitude et d'attentisme qui régnait sur la Bourse de Casablanca suite à la forte correction intervenue en septembre 2008 essentiellement sous l'effet psychologique de la crise économique et financière mondiale. Pour sa part, la capitalisation boursière s'est repliée de 4,3% pour s'établir à 508,9 MMDH. Au niveau sectoriel, les indices de 12 secteurs parmi les 21 représentés à la cote de la Bourse de Casablanca se sont repliés par rapport à l'année 2008, dont particulièrement ceux des secteurs à forte capitalisation, à savoir les banques (-2,7%), les télécommunications (-12,5%), l'immobilier (-10,3%), le BTP (- 7,9%), les sociétés de portefeuilles-holdings (-5%) et les assurances (-11,1%). Cependant, les indices de 9 secteurs ont enregistré des performances annuelles positives, dont notamment ceux de l'agroalimentaire (+24,6%), des boissons (+95,7%), des mines (+52,3%), de l'informatique (+26,6%) et de l'électronique (+31,7%).

Opérations d'allers retours

Au terme de l'année 2009, le volume global des transactions a atteint 144,4 MMDH, en baisse de 40,9% par rapport à 2008. Le seul mois de décembre a canalisé 25,5% de ce volume vu que 50,3% du volume des transactions ayant transité par le marché de blocs ont été réalisés au cours de ce mois suite aux opérations habituelles d'allers-retours de fin d'année et à des échanges stratégiques d'actions. Le marché central a accaparé 54,5% du volume global des transactions où les actions les plus actives étaient Addoha, Maroc Telecom, Attijariwafa bank, BMCE et CGI avec des parts du volume des transactions en actions sur ce marché de 18,6%, 12,4%, 9,9%, 9,3% et 5,9% respectivement. Le marché de blocs a drainé 34,1% du volume global des échanges qui ont concerné essentiellement les valeurs Attijariwafa Bank (28,7%), BMCE (15%), Crédit du Maroc (14,8%) et CGI (9,7%). Le restant des flux transactionnels est réparti entre les augmentations de capital (4,4%)5, les apports de titres (4,4%) et les introductions (2,1%). Il s'agit de l'introduction de 5 emprunts obligataires.
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Des replis à répétition

Le volume des transactions ne cesse de se replier dans le sillage de la correction du marché boursier. Le deuxième trimestre de l'année 2008 a marqué un premier repli du volume échangé, annonçant déjà des signes avant-coureurs de la morosité du marché. La baisse s'est, ainsi, poursuivie pour les périodes suivantes et son creux a été atteint au troisième trimestre 2009. Le volume des transactions a chuté de 58,5%, en glissement annuel. Ce qui dénote du maintien de la crise de confiance sur la place financière, se traduisant aussi bien par la faiblesse des volumes traités que par une absence des opérations d'introduction et d'augmentation de capital. Toutefois, une légère reprise conjoncturelle a été constatée au quatrième trimestre 2009, comme en atteste la baisse moins marquée du chiffre d'affaires (-37,4%, en glissement annuel).
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