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Pour un régime plus flexible

Pour accompagner les changements économiques, le cadre de politique de change doit être adapté en permanence. La nécessité de faire évoluer à moyen terme l'objectif de la politique de change vers un régime de change plus flexible découle du processus d'insertion du pays dans l'économie mondiale.

Pour un régime plus flexible
L'effet cumulatif du processus d'assouplissement graduel de la réglementation des changes com­mence à produire ses effets sur l'intégration financière du pays. Il s'agit à présent de se préparer aux évolutions futures afin de réussir le passage à un régime de change plus flexible, davantage cohérent avec le degré d'ouverture attendu de l'économie marocaine. Pour l'institut d'émission, afin de pou­voir accompagner les changements économiques, le cadre de politi­que de change doit être adapté en permanence. La nécessité de faire évoluer à moyen terme l'objectif de la politique de change vers un régime de ciblage d'inflation et de change plus flexible découle du processus d'insertion du pays dans l'économie mondiale. Assez bien outillée, Bank Al-Maghrib est en mesure d'assurer les interventions nécessaires pour garantir la parité du dirham à des niveaux accepta­bles qui ne soient pas préjudicia­bles aux équilibres économiques.

Stabilité macro économique
Lors de leur séjour au Maroc en novembre dernier, les experts du FMI avaient laissé entendre que le régime de change basé sur le ratta­chement du dirham à un panier de devises composé essentiellement d'euro a bien servi le Royaume, en contribuant à la stabilité macroé­conomique, notamment celle des prix. Une flexibilité accrue du régime de politique monétaire et de change pourrait permettre au Maroc de mieux s'adapter aux changements de l'environnement international. En particulier, la mise en œuvre d'un cadre visant le ciblage explicite de l'inflation, combinée avec une souplesse ac­crue du taux de change, pourrait être opportune, notamment dans un contexte où les pressions infla­tionnistes sont faibles.
Un simple coup d'œil pano­ramique sur l'évolution récente du marché des changes national conforte cette propension. En dé­cembre dernier et par rapport au mois précédent, le dirham s'est ap­précié, en moyenne mensuelle, de 0,44% vis-à-vis de la livre sterling et de 0,35% par rapport à l'euro. Il s'est, en revanche, déprécié de 1,79 % face au dollar américain, de 0,78% contre le yen japonais et de 0,23% à l'égard du franc suisse.

En glissement annuel, la mon­naie nationale s'est inscrite, en moyenne, en hausse de 6,95% vis-à-vis du dollar américain et de 5,66% face au yen japonais. Elle s'est, à l'inverse, dépréciée de 3,86%, de 1,69% et de 1,4% face respectivement au franc suisse, au livre sterling et à l'euro. En décem­bre 2009, l'euro s'est déprécié par rapport au dollar, après deux mois consécutifs d'appréciation, et s'est établi à un cours moyen mensuel de 1,46 dollar pour un euro.

Opérations d'arbitrage
Ainsi, la monnaie unique s'est dépréciée, en moyenne et d'un mois à l'autre, de 2% par rapport au dollar, de 1,3% contre le yen japonais et s'est par contre légè­rement appréciée de 0,1% vis-à-vis de la livre sterling. En ce qui concerne l'activité sur le marché des changes national, les derniè­res données disponibles indiquent une baisse du volume moyen des opérations d'arbitrage effec­tuées entre les banques et leurs correspondants, revenu de 57,2 MMDH à fin octobre 2008 à 47,7 MMDH au titre des dix pre­miers mois de 2009. De même, les transactions interbancaires de­vises contre dirham ont accusé un repli de 813 MDH, s'établissant à 6,3 MMDH. Pour leur part, les ventes de devises par Bank Al-Ma­ghrib aux banques se sont inscri­tes en baisse de 136 MDH pour revenir à 3, MMDH.
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Une dynamique accélérée

La dynamique enclenchée par le marché de change est en phase d'accélération, notamment du fait de l'approfondissement du démantèlement tarifaire avec l'Union européenne et la signature d'accords de libre-échange avec de nouveaux pays. Les engagements pris par le Maroc, dans le cadre de ces accords, vont approfondir davantage son ouverture financière et commerciale. Pour ce faire, notre pays doit consolider les éléments nécessaires à un passage réussi vers la stratégie du ciblage d'inflation. Ces pré-requis s'articulent principalement autour de la préservation de la stabilité macroéconomique, la poursuite des progrès en matière de transparence de la politique monétaire, la solidité du système financier ainsi que le renforcement de la capacité analytique technique et opérationnelle de la Banque Centrale.
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