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La part belle aux électriciens de la Caravane africaine

Les membres de la FENELEC représentent la majorité des participants.
Mais d'autres secteurs profitent de l'événement pour favoriser leurs affaires dans
la sous-région.

La part belle aux électriciens de la Caravane africaine
«A la fin de chaque étape de la Caravane, je fais le tour des rangées dans l'avion. Jusqu'à maintenant, je trouve dans chaque rangée un contact établi ou une affaire en cours de préparation. Je sais que ces débuts d'affaires ne seront pas concrétisés en totalité. Mais si nous arrivons à en faire aboutir certaines, j'estime que nous aurions réalisé notre objectif », explique d'emblée Saâd Benabdallah, directeur général de Maroc Export à l'issue de sa tournée d'évaluation dans le vol reliant Banjul en Gambie à Ouagadougou au Burkina Faso. Le sentiment exprimé par le DG de Maroc Export est partagé par bon nombre d'opérateurs participants à la Caravane. Nous avons en effet parlé à une vingtaine d'entre eux qui nous ont tous assuré que les deux premières étapes ont donné lieu à des contacts ou des négociations fructueuses ou prometteuses.

Désormais, la tournée africaine de Maroc Export devient une tradition. Elle arrive à attirer de plus en plus d'opérateurs. Ils étaient effectivement plus d'une centaine à faire le déplacement au quatre pays programmés (Mauritanie, Gambie, Burkina Faso, RDC). « Nous étions obligés de refuser du monde car notre objectif n'est pas la quantité mais la qualité », précise Benabdallah. Selon des participants, 160 entreprises ont demandé de faire partie de la caravane, avant que 60 d'entre elles ne soient contraintes de rester au Maroc.

Ce sont les industriels de l'électricité, tous segments confondus, qui constituent la majorité des participants. Ils étaient les seuls à être encadrés par leur fédération. Un encadrement qui leur a permis de payer 10.000 DH au lieu des 22.000 qu'ont versés les participants des autres secteurs. D'ailleurs, les informations qui ont circulé durant la Caravane indiquent que celle-ci était destinée, au départ, uniquement au secteur de l'électricité. Mais le ministère et Maroc Export ont opté finalement pour la diversification. Ce n'est que partie remise pour la FENELEC (fédération professionnelle des industries électriques et électroniques). « Je vais personnellement participer avec cette fédération à une caravane africaine qui lui sera exclusivement destinée en février prochain », nous confie Benabdellah. Certes, les industriels de l'électricité se sont ennuyés en Gambie, mais ils étaient débordés lors des deux autres étapes. La Mauritanie et le Burkina Faso étant engagés sur des programmes d'électrification intensifs, les opérateurs marocains ont tout fait pour en profiter pleinement. D'ailleurs, les rencontres B to B organisées pour eux ont duré au-delà du temps qui leur était imparti.

Les grands absents de l'événement sont les opérateurs de l'agroalimentaire. Les acheteurs africains les sollicitaient à chacune des étapes, mais ils ne les trouvaient pas. Seul quatre d'entre eux étaient là. Une absence qui pose plusieurs questions sur la compétitivité de ce secteur à l'export. L'industrie pharmaceutique était représentée par seulement 5 opérateurs. Mais cette petite délégation à tout de même réussi à tirer profit de son déplacement. Dans toutes les étapes déjà franchies, ils ont pu rencontrer les ministres de la Santé des pays visités. Si le marché gambien est exclusivement réservé aux Egyptiens, les laboratoires marocains ont décroché des promesses intéressantes sur les marchés étatiques en Mauritanie et au Burkina Faso. Dans le premier pays, ils ont obtenu un engagement de pré-qualification rapide alors que dans le second ils sont sur la bonne piste pour se positionner sur le marché des hôpitaux publics.

Autres opérateurs fortement sollicités malgré leur nombre réduit, ceux des TIC. Le besoin de solutions de gestion et des prestations des intégrateurs informatiques demeure très important dans les trois pays visités jusqu'à maintenant (mercredi notre jour de mise sous presse). Ce qui est valable pour les prestataires des TIC l'est aussi pour ceux des BTP. Malgré leur petite présence et la difficulté de dénicher des contacts ciblés, ils ont réussi à se mettre sur des pistes d'affaires concluantes dans des segments aussi variés que la construction métallique, les énergies renouvelables, les infrastructures…

Les exportateurs présents à la Caravane se frottaient déjà les mains dans la perspective de l'étape congolaise. Ce pays immense et riche en ressources naturelles regorge d'opportunités pour tous les secteurs représentés. Reste à savoir si cela se traduira par des contacts concluants et des affaires en bout de course.
(Lire aussi l'entretien avec Abdellatif Maâzouz en page 30)


l'export se greffe à l'investissement

Pour les trois premières étapes de la Caravane, les opportunités présentées aux institutionnels marocains sont aussi juteuses les unes que les autres. A commencer par les nouveaux projets d'infrastructures en Mauritanie. La Gambie étaient la bonne surprise du périple. Les participants étaient impressionnés par l'énorme potentiel touristique de ce pays qui devient une destination privilégiée des Nordiques et des Britanniques. 

A cela s'ajoutent des opportunités dans l'agriculture et l'agroalimentaire, favorisées par le fleuve Gambie et ses eaux douces. Au Burkina Faso, l'accent a été mis sur le textile et notamment sur les joint-ventures à créer entre industriels marocains et cotonniers burkinabés. L'objectif étant la mobilisation de l'amont agricole destiné aux segments de la filature et de la confection.

En outre, le ministre burkinabé de la Santé a clairement demandé aux responsables des laboratoires pharmaceutiques qu'il a rencontrés de parler de son pays aux chirurgiens marocains qui souhaiteraient ouvrir des cliniques et hôpitaux privés.
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