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Un schéma d'urbanisme à l'étude

L'urbanisme commercial a besoin de sa feuille de route. Ce sont souvent les règles de l'urbanisme à vocation d'habitat qui lui sont appliquées, quand elles existent.

Un schéma d'urbanisme à l'étude
Le commerce ne dispose pas de ses propres outils de gestion spatiale. L'implantation de magasins, épiceries et autres locaux marchands s'opère sur la base de prévisions d'urbanisme de logement. « L'urbanisme commercial est relégué au second plan depuis longtemps. L'espace est souvent soumis aux exigences de l'habitat », indique un responsable au ministère du Commerce et de l'industrie.

Pour rompre avec cette tendance, une étude, commanditée par le département d'Ahmed Reda Chami, est en cours. Objectif : élaborer un schéma d'urbanisme commercial. L'étape du diagnostic a révélé beaucoup d'incohérences. « Le schéma actuel a montré ses limites », reconnaît Amina Tazi, de la direction du Commerce et de la distribution au ministère. Les outils qu'il met en œuvre « n'abordent pas la question commerciale », ajoute-t-elle. Il s'en suit, selon des commerçants, des « phénomènes négatifs » sur l'organisation des villes et la qualité de vie des populations.

Il n'est un secret pour personne que les quartiers destinés exclusivement à l'habitation regorgent, bon gré mal gré, de commerces. Un peu partout, les rez-de-chaussées sont reconvertis en locaux marchands.
Les résidents de ces appartements se livrent eux-mêmes à l'activité marchande ou louent ces espaces destinés au logement à des commerçants. Pêle-mêle, ces rez-de-chaussées sont transformés en épiceries, salon de coiffures, cybers, laiteries, traiteurs, loueurs de matériels pour fête et autres commerces.
Certes, ces activités rendent services. Mais elles sont aussi source de nuisances. De gros camions pénètrent dans les ruelles de ces quartiers pour le déchargement des marchandises. Pourquoi ces activités pululent-elles dans ces quartiers que l'Administration a affectés à la seule habitation ?

La question s'impose d'autant plus que c'est cette même administration qui autorise l'ouverture de ces commerces. Et si la situation évolue de cette façon, c'est parce que « les seuls critères applicables actuellement ne prennent pas en compte la spécificité du commerce.

Ne sont pris en considération que l'affectation du sol, la hauteur sous plafond qui sont des règles d'urbanisme d'habitat », explique un architecte. Et quand le territoire n'est pas couvert par des documents d'urbanisme, c'est la dérogation qui a le dernier mot.

L'absence d'outils de gestion de l'urbanisme commercial a pour conséquence un déséquilibre de l'offre qui ne suit pas la densité démographie et la typologie des quartiers. A Casablanca, par exemple, les commerces se concentrent à l'ouest et se raréfient à l'est. Et c'est pour rectifier le tir que le ministère prépare un schéma d'urbanisme commercial en bonne et due forme.
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