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Plus de 22.000 hectares seront ouverts à l'urbanisation

3.751 ha à Casablanca, 6.013 ha à Mohammedia, 9.847 ha à Nouaceur et 3.264 ha à Médiouna. Ces extensions seront dédiées aux grands projets urbains,au résidentiel, au balnéaire et aux zones d'activités économiques. Les détails.

Plus de 22.000 hectares seront ouverts à l'urbanisation
Les plans d'aménagement de Casablanca vont bon train, malgré le retard enregistré par rapport au planning initial. Dans la région et conformément aux orientations du SDAU (schéma directeur), les plans vont ouvrir à l'urbanisation 22.876 hectares. Les grands projets urbains s'en accaparent 1.733 hectares quand les ZAC (zones d'activités économiques), censées drainer de l'emploi, s'adjugent 6.1421 hectares. Le tourisme aura aussi sa part du gâteau avec 1.696 hectares dédiés notamment au balnéaire. Quant au résidentiel, celui-ci se verra octroyer quelque 13.305 hectares.

900 ha pour les ZAC

A Casablanca, les nouvelles ZAC seront implantées sur 900 hectares et le résidentiel aura droit à 1.985 hectares. Les espaces obligatoirement inconstructibles sont évalués à 588 hectares. « Ce sont des terrains réservés aux espaces verts auxquels s'ajouteront 1.370 autres hectares d'espaces ouverts à une constructibilité limitée », indique un cadre de l'Agence urbaine de Casablanca. A Mohammedia, les terrains interdits à la construction sont de 6.618 hectares (jardins et voirie). Ils sont respectivement de 3.341 hectares à Nouaceur et de 1.819 hectares à Médiouna.

Par ailleurs, Casablanca est en passe de déconcentrer ses activités économiques. Les plans d'aménagement attendu au cours de cette année prévoient d'opérer un transfert de ces activités. Ce qui est en juste conformité avec le schéma directeur des plateformes industrielles intégrées, (P2I). Dans cette perspective, Casablanca n'aura que 900 hectares à réserver à l'industrie et aux services. Le gros de ces activités élira domicile à Nouaceur sur 2.414 hectares. Le reste à Mohammedia-Mansouria sur 1.659 hectares et à Médiouna sur 1.168 hectares. A titre d'exemple, un Aerospace city est en train d'être installé à Nouaceur sur 80 hectares et une autre plateforme industrielle de 150 hectares à Ouled Saleh. Il est donc clair que le résidentiel, les ZAC et le balnéaire sont moins bien lotis dans les plans d'aménagement de Casablanca. C'est le contraire pour autres provinces de la région : Mohammedia, Nouaceur et Médiouna. « La raison de ce transfert des sites de services, d'industrie et de tourisme vers les agglomérations avoisinantes, c'est que Casablanca manque de terrains et la ville dispose encore de zones industrielles encore sous occupées », explique un fonctionnaire à la direction de l'Urbanisme à Dar Al Khadamate (la Maison des services) relevant de la mairie de la Ville.

Alléger la métropole

La capitale économique est saturée, et ce n'est un secret pour personne.Son tissu urbain existant est de 12.968 hectares. Une occupation du sol qui n'a rien à voir avec les autres villes de la région. Le tissu urbain de Mohammedia-Mansouria est de 2.465 ha, celui de Nouaceur de 4.202 ha et de Médiouna de 1.604 ha. Un cadre de l'Agence urbaine explique autrement ce transfert de fonctions : « c'est aussi pour alléger la ville. Car une trop grande concentration de l'économie pose des difficultés énormes en termes de logement, de transport urbain et de circulation ». Les concepteurs des 16 plans urbains de la ville de Casablanca peinent donc à trouver de l'espace à ouvrir à l'urbanisation.

Le ministère de l'Intérieur a sauvé, un tant soit peu, la métropole en révisant le découpage communal en 2008. Il avait alors annexé au périmètre urbain de Casablanca des parties des communes rurales de Dar Bouazza (province de Nouaceur), de Bouskoura (province de Nouaceur également) et de Lahraouiyine (province de Médiouna). Ces communes constituent la planche de secours pour l'extension de la mégapole. D'ailleurs, Hay Hassani dont le plan d'aménagement est déjà passé par les délibérations du conseil de la Ville et de l'enquête publique, n'a trouvé où s'étendre que sur la partie annexée de Dar Bouazza.

Les quatre autre plans (Sbata, Sidi Othmane, Moulay Rachid, Ben M'Sick), actuellement soumis à l'appréciation du comité local technique (délégations ministérielles, ville, arrondissements, etc.), ne peuvent non plus prévoir d'autres extensions que vers Lahraouiyine. Les choix sont donc tout aussi limités que l'espace. Se pose ensuite le question du financement. Sans argent, rien ne pourra se faire. Pour rappel, l'ancien plan d'aménagement de Casablanca (1989) n'a été concrétisé qu'à hauteur de 17%. L'Agence, qui élabore les plans, a beau être ambitieuse, c'est à la Ville que revient la responsabilité de la mise en œuvre. Urbanistes et élus locaux s'accordent à affirmer que sans le concours de l'Etat, des établissements publics et du privé, le statu quo persistera. L'une des sources de financement qu'ils proposent est la taxation de la plus- value foncière des terrains devenus constructibles. Encore faut-il qu'elle soit instituée par une loi.
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