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Présenté par Anass Houir Alami, directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), lors d’une récente rencontre avec la presse à Rabat, le plan stratégique du groupe « Oufouq 2015 » est à la fois ambitieux, chiffré et multidimensionnel. Il est estimé à 65 milliards de DH et porte sur la période 2011-2015. Tous les métiers y sont planifiés avec un pilotage stratégique qui permettra le suivi et le réajustement s’il le faut des différentes étapes de réalisation du plan. Pour ce faire, le groupe se dote des moyens nécessaires tant au niveau de la CDG Etablissement Public que de ses filiales.
Parmi ces mécanismes, le Project Management Office (PMO). Cet outil de fonctionnement permet d’identifier et de cartographier les chantiers stratégiques nécessitant un suivi rapproché et d’en assurer le suivi approprié. Le PMO aura la tâche de suivre les projets en termes de délais, de taux de réalisation et de succès. Egalement, un nouveau système de management des Ressources Humaines basé sur l’équité, la reconnaissance de la contribution et le développement des compétences sera mis en place. Une manière d’activer une gouvernance collégiale dans les prises de décisions. Un autre système de gestion efficace et active est le Wasl. C’est un programme de transformation structurant au niveau des activités bancaires et prévoyance. Il prévoit donc un réseau de succursales CDG (accompagnement de la politique de régionalisation du Royaume) exerçant à la fois une activité de banque réglementée et de Prévoyance ainsi qu’un nouveau système d’information plus performant.
Proximité géographique
Constituant un premier pas vers la régionalisation des missions originelles de la CDG, les projets Wasl Réseau et WASL Système d’Information s’activent autour de deux missions principales. Premièrement, pour ce qui est de l’activité bancaire, le projet devrait incarner, entre autres, le tiers de confiance et le banquier de référence des professions juridiques et des consignations. Ceci se fera via le développement de la proximité client, l’amélioration de la qualité de service ou encore l’accompagnement des évolutions réglementaires attendues (loi sur les notaires).
La seconde mission concerne l’activité prévoyance retraite (en complémentarité des canaux internet et service client existants). Le projet tentera de répondre à la demande de proximité géographique des clients de la Caisse mais également préparer son développement auprès de certaines catégories de clientèles. La finalité étant d’anticiper une réforme attendue de la retraite en 2016.
Par ailleurs, la CDG s’investit dans l’économie du savoir. Il s’agit là des nouveaux domaines de la société de la connaissance, dont lesquels le groupe s’investit par le biais de l’Université internationale de Rabat (UIR). Un projet qui a d’ores et déjà fait ses preuves depuis son lancement, il y a quelques années. En effet, des contrats de recherche et de développement ont été signés avec des entreprises nationales et internationales, des États-Unis et de la Corée du Sud… C’est ainsi qu’à partir de l’UIR, le groupe CDG génère une valeur ajoutée dans le secteur de recherche et développement.
De manière générale, Anass Houir Alami, directeur général du groupe, mise sur la diversification du portefeuille. « Nous aurons des secteurs performants et d’autres qui le seront moins. La raison en est la dépréciation des marchés et de la conjoncture nationale actuelle », tient-il à préciser.
