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L’intégration maghrébine se fera aussi par l’économie

Grabataires, les flux commerciaux inter-maghrébins restent pénalisés par un certain nombre de facteurs structurels qui réduisent fortement la cohérence du schéma actuel d’intégration. À Rabat, le renversement de la vapeur vient d’être enclenché.

L’intégration maghrébine se fera aussi par l’économie
En stand-by depuis plus de deux décennies, la construction maghrébine semble renaître de ses cendres.

En stand-by depuis plus de deux décennies, la construction maghrébine semble renaître de ses cendres. Plus vite que ne le laissent présager les augures les plus optimistes, ce processus est bien en passe de connaître du concret. Désormais, l’intégration des économies de la région n’est plus une perspective, mais une dynamique en marche. À Rabat, les pendules ont été remises à l’heure puisqu’une certaine unanimité s’est faite autour du fait selon lequel l’intégration Sud-Sud se présente comme une composante clef du succès pour l’ensemble de la région maghrébine. En lui-même, ce processus pourrait faire jouer pleinement des effets de vases communicants et pallier la faible taille des marchés domestiques des pays membres.

La réalisation d’un grand marché maghrébin pourrait déboucher sur certains projets d’intérêt commun. Outre l’optimisation des investissements dans les infrastructures, l’édification de ce bloc régional ne peut que déboucher sur la réalisation d’importantes économies d’échelle. Dans cette foulée, force est de dire que la mise en place d’une zone de libre-échange unifiée contribuerait également à dessiner un cadre économique qui serait perçu favorablement par de nombreux agents économiques, au premier rang desquels se trouvent les investisseurs étrangers.

L’objectif du marché commun
Ce qu’il faut savoir, c’est que dans le cadre de ce regroupement, la barre aura été placée assez haut. Outre le démantèlement de l’ensemble des obstacles tarifaires et non tarifaires au commerce entre les pays membres, il a été fixé l’Union douanière tendant à instituer un espace douanier unifié avec adoption d’un tarif extérieur commun vis-à-vis du reste du monde. À moyen terme, le marché commun devait consacrer l’intégration des économies maghrébines avec la levée des restrictions à la circulation des facteurs de production à travers les frontières nationales des pays membres. Mais que l’on ne s’y méprenne surtout pas, reportés à plusieurs reprises aux calendes grecques, les objectifs ont fini par être foncièrement biaisés. La multiplication des accords commerciaux entre les pays maghrébins ne s’est pas traduite par une libéralisation suffisante des échanges intra-régionaux. Presque grabataires, ces flux sont demeurés pénalisés par un certain nombre de facteurs structurels, réduisant ainsi fortement la cohérence globale du schéma actuel d’intégration.

Tarification douanière unifiée

Pourtant et aussi paradoxal que cela puisse paraître, les voies de relance de l’UMA auront été peu ou prou balisées. Partant de ce constat, les discussions de la 9e session du Conseil des ministres du Commerce de l’UMA, tenue en juin 2010 à Tripoli, ont porté sur la création d’une zone de libre-échange entre les 5 pays de la région. Un groupe de travail a été constitué pour établir les listes des produits concernés par l’accord, des protocoles des règles d’origine ainsi que ceux liés au règlement des différends. L’autre obstacle majeur à lever a trait à la libre circulation des biens d’origine maghrébine. Selon les termes de cet accord, les pays membres sont appelés à faciliter et simplifier les procédures de transit sur leurs territoires respectifs. Les ministres du Commerce des cinq pays ont décidé de tenir une Réunion de coordination chaque année et de manière régulière. Il y a lieu de rappeler que la tarification douanière maghrébine unifiée ainsi que le cadre juridique de la coopération commerciale constitueront la base de la mise en place d’une zone de libre-échange au Maghreb. 


Des objectifs louables

Le Traité constitutif de l’UMA a fixé la consolidation des rapports de fraternité liant les États membres et leurs peuples, la réalisation du progrès et du bien-être de leurs communautés et la défense de leurs droits. Un autre objectif visait la réalisation progressive de la libre circulation des personnes des services, des marchandises et des capitaux entre les États membres. Une démarche que l’on comptait relayer par l’adoption d’une politique commune dans tous les domaines. En matière économique, la politique commune vise à assurer le développement industriel, agricole, commercial et social des États membres.

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