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L’OCP sur un trend irrésistible

Malgré un ralentissement de la demande à court terme, le secteur phosphatier au Maroc confirme sa bonne santé. De nouveaux trains d’investissements réalisés ou programmés par le groupe OCP ainsi qu’un repositionnement stratégique pour créer plus de valeur ajoutée sont les clés de cette dynamique.

L’OCP sur un trend irrésistible

L’activité phosphatière au Maroc continue de maintenir le cap contre vents et marées. En effet, malgré une certaine contraction de la demande sur le marché international qui se profile à l’horizon, l’Office chérifien des phosphates (OCP) maintient une dynamique durable depuis le changement qu’a connu le groupe en termes de gouvernance. La récente opération de l’établissement est révélatrice, consistant à investir le marché des engrais dits «de précision» et à se positionner sur le marché de cultures à haute valeur ajoutée, particulièrement adapté aux systèmes de micro-irrigation et dont les perspectives de croissance sont très prometteuses sur le plan international.
D’ailleurs, il est à rappeler que même la crise mondiale déclenchée de 2008 et qui a touché le groupe, notamment en 2009, n’avait pas impacté sa dynamique. Bien au contraire, l’OCP l’a gérée avec une grande maîtrise et s’est préparée à la reprise qui était attendue. Et effectivement, la reprise de la demande mondiale était au rendez-vous, de même que la hausse des cours du phosphate et ses produits dérivés. Ainsi, l’année 2011 a été marquée par des performances remarquables du secteur du phosphate et dérivés comme en témoigne la hausse de la valeur ajoutée du secteur de 41,3% comparativement à 2010.
Le groupe devra encore faire face cette année à un ralentissement de la baisse mondiale. En effet, d’après le HCP, le ralentissement des échanges internationaux des fertilisants à base phosphatée, dans le sillage de la contraction de l’utilisation mondiale des céréales, se répercuterait sur la demande adressée au phosphate brut. Cette baisse devrait se confirmer jusqu’au printemps 2013, en lien avec lez repli que connaîtraient les importations des principaux acheteurs mondiaux, notamment celles de l’Inde et de la Chine, qui disposent de stocks, jugés encore à des niveaux suffisants. De ce fait, estime le HCP, les exportations nationales de phosphate brut s’infléchiraient de 3,7%, en rythme trimestriel, au premier trimestre 2013.

Le groupe réduira ses coûts de 30 à 40%

Ce ralentissement a été déjà perceptible l’année dernière, puisque les exportations des phosphates bruts n’ont évolué que de 1,1%, rapportant 12,46 milliards de DH et les dérivés de phosphates ont même légèrement baissé passant de 35,85 milliards de DH en 2011 à 35,75 milliards de DH en 2012. Toutefois, ce ne sera qu’une parenthèse. En effet, avec les transformations agricoles qui s’opèrent au niveau international, la demande mondiale devrait évoluer à un rythme moyen de 3,6% par an pour atteindre 73 millions de tonnes en 2020. Afin de tirer profit de ces opportunités et consolider son rôle de leadership, le groupe OCP a lancé un programme d’envergure axé sur un chantier industriel dont l’enveloppe budgétaire est de l’ordre de 115 milliards de DH à l’horizon 2020. Le programme porte sur des projets miniers (nouvelles mines et laveries) à hauteur d’environ 30%, de la chimie (acide phosphorique et engrais) à 46%, le Jorf Phosphate Hub à 16% et les infrastructures (pipelines, installations portuaires, etc.) avec une part de 6%. Ceci devrait permettre au leader mondial des phosphates d’augmenter sa production à travers le développement industriel et l’intensification de l’activité de recherche et développement pour proposer des produits qui répondent aux exigences du marché mondial des engrais. Le groupe doublera sa production en passant de 28 millions de tonnes du phosphate brut actuellement à 55 millions de tonnes par an en 2020 et triplera celle des engrais pour atteindre 10 millions de tonnes par an en 2020. L’OCP prévoit également de réduire ses coûts de 30 à 40% en agissant, notamment, sur les coûts de transport par la construction du pipeline pour le transport du phosphate brut et sur l’économie d’eau à travers le traitement des eaux usées et le dessalement de l’eau de mer. S’agissant du volet commercialisation, l’OCP poursuit sa stratégie de diversification des marchés qui vise à renforcer sa position au niveau des pays émergents (la part du Brésil et de l’Inde dans les exportations marocaines des engrais est passée de seulement 22% en 2000 à près de 52% en 2011) et à se repositionner sur des marchés à fort potentiel, notamment en Afrique.                                                      

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