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Etre de petite taille ne rime apparemment pas avec responsabilité sociale. Pourtant, Sodipress a relevé le défi. Cette PME de 48 salariés spécialisée dans l’édition et dans la veille commerciale s’est distinguée lors des 2e Assises nationales de la RSE. Elle a obtenu le label responsabilité sociale de l’entreprise de la CGEM. «Ce label est une reconnaissance super intéressante pour notre société», se réjouit Khalid Dahami, directeur général de Sodipress. D’autant plus qu’il ne lui a pas coûté grand-chose, l’entreprise étant déjà certifiée ISO 9001 version 2008 par le Bureau Veritas. Une certification qui prédisposait Sodipress à décrocher le label RSE, car elle dispose d’une politique de ressources humaines en bonne et due forme. «Nous avons une politique de rémunération, nous procédons annuellement à l’évaluation de nos collaborateurs et nous accordons une attention particulière aux questions d’hygiène et de sécurité», résume Dahami. Rappelons que l’ISO 9001 version 2008 certifie les process et les produits particulièrement. «Cette norme atteste que Sodipress part des client et arrive aux clients pour toutes ses prestations», explique le DG.
Autre facteur ayant encouragé la société à postuler pour le label RSE de la CGEM: son affiliation à cette Confédération depuis plusieurs années. A noter que Dahami est le président de la Fédération du commerce et des services, la plus grande de la CGEM. Le patron de Sodipress considère que pour être membre à part entière de la Confédération, l’idéal est de disposer de ce label qui est actuellement reconnu à l’international.
C’est d’ailleurs dans ce cadre que l’entreprise porte deux projets de grande importance. Le premier est la formation gratuite en appels d’offres de jeunes en situation de précarité. «C’est un métier dont ont besoin notamment les PME pour suivre les marchés publics», explique le DG de Sodipress. Au menu, des séminaires sur la recherche d’informations dans ce domaine, la soumission aux appels d’offres, l’élaboration des contrats… Sodipress entend ainsi former 200 à 300 jeunes par an. La première opération démarrera en août prochain. La société pourra aussi les accompagner dans la recherche d’emploi. Le second projet phare de Sodipress est la construction de bibliothèques rurales.
Partenariat avec l’ANI
Pour ce faire, la société est en train de monter un partenariat avec l’Association nationale des informatistes (ANI). D’autres partenariats peuvent être conclus avec des éditeurs, associations et sociétés de rayonnage. Côté institutions publiques, la société n’a pas encore tranché. Elle peut faire appel au ministère de l’Education nationale comme aux collectivités locales. L’objectif de Sodipress est de donner naissance à des bibliothèques rurales autonomes. A cet effet, elle réfléchit à un système permettant à ces structures de s’autofinancer. La première bibliothèque verra le jour à Safi. L’entreprise cherche à en créer une autre dans les environs de Casablanca.
Sodipress emploie 48 personnes et fait appel à une vingtaine de consultants en free lance.
Elle réalise un chiffre d’affaires annuel qui oscille entre 15 et 20 millions de dirhams. Son offre compte un site des appels d’offres des structures marocaines publiques, semi-publiques et privées. Celui-ci propose également les appels d’offres de plusieurs pays maghrébins, dont l’Algérie et la Tunisie. L’entreprise est aussi active dans les ventes aux enchères, les infos professionnelles et les formations, sans oublier son centre de conseil dédié aux métiers tournant autour des appels d’offres et marchés publics.
Au total, Sodipress met en ligne annuellement environ 60.000 appels d’offres et 180.000 marchés. Sodipress travaille dans le cadre d’un groupement de sociétés, dont Serec, bureau spécialisé dans les études économiques, sectorielles et d’opinion, et le cabinet W Adviser qui fournit des recherches et stratégies marketing.
A rappeler que les 2e Assises nationales de la RSE ont connu l’octroi du Label RSE de la CGEM à 26 autres entreprises, soit pour la première fois, soit pour renouvellement.
Il s’agit de quatre groupes d’entreprises et leurs filiales, dont Managem, Phone Group, Auto-Hall et A3/Rezo, ainsi que de neuf entreprises, à savoir, la Bourse de Casablanca, GFI Informatique, Gharb Papier et Carton (GPC), HPS, Maghreb Steel, Maroclear, Rézo Production, Salam Gaz et la Société des Brasseries du Maroc. Ce label est considéré par la CGEM comme une reconnaissance du respect par les entreprises de leur engagement à observer, défendre et promouvoir les principes universels de responsabilité sociale et de développement durable dans leurs activités économiques, leurs relations sociales et plus généralement, dans leur contribution à la création de valeur.
