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La responsabilité sociale de l’entreprise fait son chemin au Maroc

Le Maroc est pionnier à l’échelle africaine et arabe et l’un des premiers pays à l’échelle mondiale à se mettre à la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE). Toutefois, il a encore du chemin à parcourir pour promouvoir la culture de la RSE au sein des entreprises, dans le but de s’arrimer à une tendance devenue mondiale.

La responsabilité sociale de l’entreprise fait son chemin au Maroc
Siège de la CGEM à Casablanca.

Les entreprises marocaines sont-elles socialement responsables ? La réponse à une telle question ne peut pas être tranchée. En fait, certes le concept de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), introduit au Maroc en 2006, avec l’adoption par la CGEM de la charte RSE, est encore à ses débuts, puisque le nombre d’entreprises labellisées RSE est à peine de 55 aujourd’hui.

Toutefois, ce constat n’est pas suffisant pour avoir une idée précise sur l’engagement des entreprises marocaines sur ce plan, puisque ne pas être labellisé RSE ne veut pas dire forcément qu’on n’est pas engagé socialement, d’après les responsables de la CGEM. À ce sujet, on fait valoir l’argument que toute entreprise qui adhère à la CGEM adhère à sa charte RSE (voir l’entretien avec Saïd Sekkat, président de la commission RSE & Labels à la CGEM).

En tout cas, tout l’enjeu aujourd’hui, d’après les différents intervenants dans ce domaine, est de renforcer davantage cette culture de responsabilité sociale au sein des entreprises marocaines, mais également dans l’administration pour s’arrimer à une tendance devenue mondiale. Pour la CGEM, cela passe obligatoirement par la définition des politiques incitatives.

À ce sujet, la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah-Chaqroun, a insisté lors de la deuxième édition des Assises de la RSE, qui ont eu lieu récemment, sur la stimulation et l’encouragement, y compris par des incitations fiscales, des entrepreneurs responsables, «ceux qui ont pris le parti d’investir et de gérer de façon responsable». Mme Bensalah-Chaqroun pense notamment au renforcement et l’élargissement des facilités accordées aux entreprises labellisées socialement responsables par la CGEM. Mais ce n’est pas la seule revendication de la CGEM. La centrale patronale demande aussi l’application de cette notion de RS partout et non pas seulement aux entreprises privées. «Dans tous les actes de gestion des affaires publiques, il y a matière à responsabilité sociale et environnementale et l’État doit aussi donner l’exemple», a indiqué la présidente de la CGEM.Objectif : assurer de l’ancrage au Maroc à cette notion de RS qui a déjà introduite au Maroc depuis plusieurs années, ce qui fait du Royaume le pionnier dans sa région dans ce domaine.

En effet, d’après Mme Bensalah-Chaqroun, la CGEM est pionnière, à l’échelle africaine et arabe, et l’une des premières à l’échelle mondiale à formaliser «un code de responsabilité sociale aussi précis, aussi complet, et de portée universelle». Un choix qui s’est révélé «judicieux, visionnaire, juste», souligne Mme Bensalah-Chaqroun, qui relève que la RSE s’est imposée progressivement comme un sujet majeur de la globalisation des marchés, conditionnant désormais l’entrée sur certains marchés. Ce leadership du Maroc en la matière a été confirmé par Eric Oechslin, conseiller principal au bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour l’Afrique du Nord. En effet, le Maroc est en avance en matière de RSE, relève-t-il, en faisant savoir que la Tunisie est à ses débuts dans ce domaine et l’Égypte commençait à se mettre à la RSE quand la révolte qu’il a connue a tout arrêté.

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