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Il n’y a pas mieux que de revenir aux fondamentaux pour renforcer ses parts de marché. Dans le secteur des télécoms, Méditel semble avoir adopté la même démarche pour renforcer ses parts dans la téléphonie mobile, notamment le segment du prépayé (qui compose 90% du parc). Durant le mois de novembre, l’opérateur a enchaîné deux opérations commerciales qui visent à recruter de nouveaux clients sur le segment. Il s’agit d’abord d’une opération séduction autour de la carte SIM de l’opérateur et ses avantages (facturation à la seconde, 60 secondes gratuites après épuisement du solde et des bonus). L’opérateur a aussi réédité son offre promotionnelle (1 heure à 15 DH), lancée durant l’été.
S’agit-il d’une offensive de Méditel pour récupérer sa position dans le segment du prépayé ? La réponse est négative, selon les échos qui nous parviennent, officieusement, de l’opérateur. Pas de riposte, ni de repositionnement, mais plutôt une «continuité» de la stratégie mise en place depuis mai dernier (avec le changement de l’identité visuelle) avec une nouvelle offre prépayée qui «évolue en profondeur», telle que présentée par le staff dirigeant à l’époque. En tout cas, sa mission sera des plus difficiles : le marché de la téléphonie a définitivement rompu avec les années fastes, le taux de pénétration a dépassé la barre des 125%.
La croissance prévue pour les prochaines années sera dans le meilleur des cas stables, voire négative. Il faut dire aussi que Méditel a été pour le moins bousculé par la concurrence ces dernières années. Ses parts de marchés sur le mobile accusent un recul au profit de son concurrent direct Inwi, notamment sur le segment de la téléphonie mobile prépayée (95% du parc national du mobile), où la filiale de Zain et de la SNI est déjà deuxième opérateur derrière Maroc Telecom. Selon les derniers chiffres de l’ANRT, régulateur du marché, Inwi détient désormais 28,63% de parts de marché sur le prépayé, à fin septembre 2013. Maroc Telecom reste en pôle position avec 43,49% des parts, tandis que Méditel est en troisième position (27,88%).
Avec l’arrivée, le 2 mai 2013, de Michel Paulin au poste de directeur général de l’opérateur, Méditel devait amorcer un nouveau virage stratégique (dont le premier volet semble être le changement de l’identité visuelle). Michel Paulin n’a d’ailleurs pas, depuis sa nomination, encore fait de sortie médiatique pour annoncer sa stratégie. Mais on sait déjà que France Télécom, actionnaire de Méditel, devra monter dans le capital de l’opérateur avant 2015. France Télécom, qui détient aujourd’hui 40% du capital, devra voir ses parts passer à 49% dans l’actionnariat.
