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Accueil next Le nouveau décret à l’épreuve du terrain

Les meilleures inventions des Marocains en 2013

Les faits : Sur les 120 participants au concours national de la recherche-développement, de l’innovation et de la technologie,16 se sont distingués dont 6 ont particulièrement retenu l’attention des membres du jury.
Décryptage L’association R&D Maroc accompagne les lauréats, avec le soutien de ses partenaires et sponsors, pour concrétiser leurs projets.

Les meilleures inventions  des Marocains en 2013
Une machine d’application d’un matériau pour un revêtement d’étanchéité monocouche ou multicouches. PH. dr

Certes, l’écosystème de la recherche & développement et l’innovation au Maroc laisse toujours à désirer. Mais ce n’est pas un obstacle pour bon nombre de Marocains talentueux. Ces derniers tentent la passionnante aventure pour inventer de nouveaux procédés ou machines. Certains parmi eux se sont distingués au Maroc et à l’international. Les exemples ne manquent pas et la liste de ces génies made in Morocco a de fortes chances de s’allonger. Pas seulement grâce à des chercheurs travaillant dans des laboratoires spécialisés, mais aussi par des inventeurs indépendants. C’est en tout cas ce que laisse présager la 8eédition du concours national de la recherche-développement, de l’innovation et de la technologie.

Le 2 octobre, ce concours, organisé par l’association R&D Maroc, a primé seize candidats: trois jeunes chercheurs doctorants, cinq inventeurs et innovateurs individuels et huit jeunes innovateurs de moins de 19 ans provenant des clubs scientifiques de lycées et collèges. Leurs innovations ou inventions touchent différents domaines et visent plusieurs utilisations. L’intérêt de certaines ne peut être saisi que par les initiés. C’est le cas de celle ayant remporte le premier prix, catégorie jeunes chercheurs doctorants, découverte par Yassine Bounou. Le fruit du travail de cet étudiant d’un laboratoire de l’Université Hassan II de Mohammedia est un «procédé de prétraitement d’acide phosphorique industriel, obtenu par attaque acide sulfurique du phosphate naturel, par un matériau naturel à base des carbonates (Ca, Mg, Fe), silice et argile (illite)», explique-t-il. De la physique-chimie qui n’est pas accessible au commun des mortels. Ce qui est un peu moins le cas du deuxième prix de la même catégorie.

Développée par Mohamed Dalal de l’ESITH (industrie textile-habillement) et Jean Yves Drean d’un laboratoire spécialisé en France, l’innovation concerne la modélisation géométrique de la saturation et de la limite de tissabilité des tissus simples 2D et complexes 3D. C’est du «chinois» ? Pas vraiment, notamment pour les industriels du secteur textile. En effet, cette découverte contribuent, au moins, à  «éviter un surcoût de production en essayant de tisser un article, 2D ou 3D, impossible à tisser et de diminuer les casses des fils et l’usure des éléments de la machine à tisser à cause d’une surcharge sur le métier à tisser pendant l’opération de tissage», précisent les deux chercheurs.

Le troisième prix a récompensé un travail sur le tatouage numérique des signaux audio dans la transmission radio. Là aussi, on reste dans l’absolu. Le jeune chercheur, Khalil Mohamed, s’explique : «notre but est d’exploiter l’afficheur numérique de la radio comme un petit écran sur lequel on peut afficher des informations qui ont été insérées dans l’émission diffusée avant sa transmission». A cet effet, ajoute-t-il, «notre application interviendra à deux niveaux : au niveau de la station radio où l’insertion est faite puis au niveau des clients (auditeurs de la chaîne radio) où les phases d’extraction et d’affichage seront réalisées». Bref, «grâce à ce nouveau service, la radio connaîtra l’ajout de l’aspect visuel côte à côte de son aspect auriculaire. De même, il donnera la possibilité d’insérer la pub (…) sans que cela prenne aucune seconde du temps de l’émission diffusée». Nos stations seront-elles tentées par cette nouvelle technique pour doper leurs audiences ?
Contrairement aux innovations des jeunes chercheurs, celles des inventeurs indépendants répondent généralement à un besoin déjà bien identifié. Le premier prix est revenu à Rahmad Nour Eddine. Celui-ci a développé «une machine d’application d’un matériau pour un revêtement d’étanchéité monocouche ou multicouches d’une toiture terrasse horizontale telle qu’un support en béton ou en acier». Kabadi Abdellah, lauréat du deuxième prix, a mis en place un pivot d’irrigation centrifuge à basse pression par énergie solaire. «Ce pivot supporte les capteurs solaires et les systèmes centrifuges et reçoit l’eau à basse pression qui est éjectée sur un rayon de 3 à 6 mètres par des éjecteurs centrifuges électrique, alimentés par des capteurs solaires photovoltaïques. L’ensemble de ce système appelé pivot solaire est supporté par des roues également motrice par énergie solaire, assure la rotation autour d’un axe fixe, selon la surface à irriguer on varie le rayon de ce pivot en ajoutant des éléments équipés d’éjecteurs centrifuges», détaille son inventeur. Cette invention permet d’économiser l’eau, l’énergie et d’irriguer les terrains accidentés ou en dunes. La troisième invention distinguée sert, essentiellement, à faciliter les ablutions tout en économisant l’eau et en rendant la tâche plus facile.
Que nous réservera la prochaine édition du concours national de la recherche-développement, de l’innovation et de la technologie ?

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