Menu
Search
Lundi 29 Décembre 2025
S'abonner
close
Lundi 29 Décembre 2025
Menu
Search

Terres rares, fluor, uranium… les nouveaux filons du groupe OCP

Les faits : Ces minerais feront l’objet d’accords entre l’OCP et des partenaires étrangers pour développer leur extraction au Maroc.

Terres rares, fluor, uranium…  les nouveaux filons du groupe OCP
L’OCP a réservé un budget de 400 millions de DH à la R&D auquel devraient s’ajouter 90 autres millions.

Des cargaisons d’uranium, de fluor ou de terres rares pourraient prochainement être expédiées des ports marocains vers les marchés mondiaux. Ces sous-produits des phosphates figurent en effet parmi les principaux produits sur lesquels planchent les chercheurs-développeurs de l’OCP depuis plusieurs années. Aujourd’hui, le phosphatier, qui vient de nommer trois DGA, étudie sérieusement cette option pour mieux valoriser les réserves nationales. Lors des premières Assises de la Recherche & Développement autour des phosphates les 12 et 13 septembre à Skhirat, Mustapha Terrab a annoncé que l’OCP signera prochainement des partenariats de production d’uranium.

Le PDG du groupe a ainsi confirmé ses ambitions. Des ambitions déjà annoncées en mai 2013, lors de la deuxième édition du Symposium international de l’innovation et technologie de l’industrie des phosphates (Symphos), organisé par le groupe à Agadir. Ce symposium a permis de mieux approcher les expériences pilotes en la matière, notamment au Canada et aux Etats-Unis qui ont réussi à extraire des quantités d’uranium et de matériaux rares à partir des phosphates. Ces expériences également ont permis une meilleure valorisation des phosphates en réussissant à extraire tous les autres minerais qui composent la roche du phosphate et éliminer les impuretés du phosphate ou de l’acide phosphorique comme le cadmium.

L’OCP semble aujourd’hui résolument décidé à reproduire l’expérience au Maroc. Cette étape suivra sûrement celle de la consolidation des parts de marché du phosphatier sur le segment des engrais, priorité numéro un pour l’OCP actuellement. «Il y a 5 ans, l’OCP détenait moins de 10% du marché mondial des engrais. Aujourd’hui, nous visons à en détenir 40% dans quelques années», avait déclaré le PDG du groupe lors des Assises de la R&D. «L’ADN de l’OCP va évoluer. D’un grand industriel minier, nous allons évoluer vers une entreprise de services», poursuit-il. Pour y arriver, le phosphatier mise beaucoup sur les travaux de R&D issus de ces partenariats avec les universités marocaines et, surtout, des centres de recherches du groupe.

Selon l’OCP, la R&D mobilise au sein du groupe 170 chercheurs dotés d’un budget d’environ 400 millions de dirhams, auquel 90 millions devraient venir s’ajouter avec la création à l’étude d’un fonds pour soutenir la R&D autour des phosphates dans les universités marocaines. Les travaux de recherche couvrent toute la chaîne de valeur de l’OCP, de la géologie aux produits finis. L’ambition pour l’OCP et l’Etat est que 50% des brevets en 2030 proviennent de la R&D autour des phosphates. 

Lisez nos e-Papers