Le gouvernement confirmera l’embellie ce vendredi en annonçant des prévisions annuelles revues elles aussi à la hausse. Mariano Rajoy table sur une hausse du PIB pour 2014 entre 0,5 et 1 %, contre 0,5 % prévus initialement. C’est le signe, s’est-il félicité, que les efforts accomplis - réformes structurelles et sévères mesures d’austérité - commencent à porter leur fruit. «Nous sommes en bonne voie», a précisé le premier ministre. A l’appui, la baisse des coûts du travail, la hausse des exportations, une amélioration de la balance courante, et de meilleures conditions de financement. Les taux d’intérêt de la dette espagnole, qui s’étaient envolés au plus fort de la crise à plus de 7 %, sont retombés à 4 %. Grâce à l’aide européenne, de 41,3 milliards d’euros accordés en 2012, le secteur bancaire est «plus transparent, plus solvable et mieux capitalisé», a souligné le chef du gouvernement.
«L’Espagne est sortie de la crise, pas de la récession», a toutefois précisé le premier ministre au quotidien économique.
«La tâche est désormais d’atteindre une reprise vigoureuse qui nous permettra de créer des emplois». Le chômage reste en effet le point noir de la quatrième économie de la zone euro: en baisse depuis six mois, il demeure très important, à 26,3 %, le deuxième plus élevé de la zone euro derrière la Grèce. Plus d’un jeune sur deux est sans emploi. Une vraie reprise ne se produira, a-t-il reconnu, que lorsque les Espagnols se remettront à consommer, que les prix du logement auront touché le fond et que la dette extérieure se stabilisera.
Lefigaro.fr le 24 septembre
