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Des flux en perspective pour Ouarzazate

Les faits : Le tour-opérateur Travelers entend lancer des vols charters de Lisbonne à destination de Ouarzazate. Il négocie avec le Conseil provincial du tourisme de la ville.

Des flux en perspective pour Ouarzazate
La ville de Ouarzazate accueillant l’éductour brésilien les 4 et 5 novembre derniers. PH. DR

Une nouvelle ligne aérienne charter liant Lisbonne et Ouarzazate est en cours de négociation, nous confie le directeur du Conseil provincial du tourisme (CPT) de Ouarzazate, Zoubir Bouhout. En marge de l’éductour brésilien dans la province de Ouarzazate, Mohamed Fouad Khalil, PDG du tour-opérateur portugais Travelers, a manifesté au CPT son ambition de lancer prochainement des vols charters à partir de Lisbonne à destination de la ville de Ouarzazate. «Nous sommes en cours de négociation pour lancer très prochainement cette nouvelle ligne. Les vols seront commercialisés par les tours-opérateurs et agences de voyages portugaises en partenariat avec le CPT de Ouarzazate», nous déclare Bouhout. Selon lui, cette prochaine ligne sera d’un grand apport touristique pour la destination du Sud. Elle permettra d’étoffer l’offre aérienne provenant de l’Europe mais également, le développement des flux touristiques brésiliens qui feront escale à Lisbonne. «Les arrivées des touristes brésiliens vont évoluer à deux chiffres à court terme. Cela sera réalisé grâce à l’ouverture de la ligne directe Sao Paolo-Casablanca et prochainement Lisbonne-Ouarzazate», déclare Bouhout.

Evolution à deux chiffres attendue

En effet, le marché brésilien est très lucratif pour Ouarzazate, puisque le touriste brésilien dépense en moyenne plus de 3.000 dollars annuellement, alors que la moyenne mondiale est de 1.487 dollars. «En 2010, ils ont dépensé plus de 19,3 milliards de dollars, soit 4 fois plus qu’en 2010, alors que les arrivées n’ont fait que doubler sur la même période. En 2012, les dépenses touristiques des Brésiliens ont dépassé les 26,2 milliards de dollars», souligne Bouhout. C’est d’ailleurs pour cette raison que la représentation portugaise de l’Office national marocain du tourisme (ONMT) a organisé un éductour brésilien les 4 et 5 novembre à Ouarzazate. La délégation comptait plus de deux cent professionnels touristiques dont des vendeurs (196) et des organisateurs de pool (20). Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une convention de partenariat avec le TO Travelers autour d’un pool de 9 TO brésiliens, à savoir Schultz, Flot, Nascimento Tur, Visual, Raidho, JVS, Flytour, New Age et ADV Tour.

Potentialités naturelles et culturelles

Lors de ce séjour, la délégation brésilienne a eu la possibilité de découvrir les potentialités naturelles dont regorge la région, dont les Casbahs d’Aït Benhaddou, Tifoultout et Taourirt, ainsi que l’infrastructure cinématographique, en l’occurrence les studios et le musée de cinéma. «Il est temps que les tours-opérateurs brésiliens connaissent les potentialités naturelles et culturelles du Maroc, notamment celles de Ouarzazate. Notre province jouit d’énormes atouts que le touriste brésilien recherche. Malheureusement, ces potentialités restent méconnues auprès de ces touristes», déclare Saïd Mrani, président du CPT de Ouarzazate. Selon les professionnels présents sur place, les work-shops organisés le 4 novembre au Palais des congrès de Ouarzazate ont été un franc succès. Les agents de voyages brésiliens ont été agréablement surpris par les potentialités de la province et ont ainsi manifesté des ambitions de collaboration. «A travers cette manifestation et les nouvelles ouvertures de lignes, Ouarzazate pourrait enfin sortir de sa léthargie. Nous restons très optimistes et nous sommes très confiants quant à un véritable redécollage en 2014», nous lance Bouhout. En effet, malgré une progression assez timide de l’activité touristique à fin septembre 2013, le taux d’occupation dans les établissements classés n’a atteint que 19%, en progression de 2% par rapport à la même période en 2012. Pour leur par, la ville a enregistré 252.238 nuitées, en hausse de 3% par rapport aux neuf premiers mois de 2012. Des chiffres qui restent maigres, comparé au potentiel de la région.

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