Suite au tollé soulevé par l'annonce de l'arrêt de recrutement dès 2009, le gouvernement socialiste espagnol, a tempéré vendredi dernier, tout en augurant d'une nette diminution des embauches dans les pays d'origine. "Il y aura des recrutements dans le pays d'origine, ceux dont on a besoin", a déclaré la vice-présidente du gouvernement, Maria Teresa Fernandez de la Vega, à l'issue du Conseil des ministres, ajoutant que "de toute façon" les contrats saisonniers auxquels l'Espagne a recours pour ses récoltes annuelles de fruits et légumes ne seraient pas remis en cause. Le pouvoir socialiste défend "une immigration légale et ordonnée, en fonction des besoins du marché du travail", a-t-elle souligné.
La numéro deux du gouvernement espagnol s'est ainsi efforcée d'apaiser la polémique née des déclarations du ministre du Travail, Celestino Corbacho, qui avait lancé mercredi soir que le recrutement des travailleurs étrangers serait "proche de zéro" en 2009 en raison de la hausse du chômage en Espagne.
"Il ne semble pas raisonnable que sur un marché comme l'Espagne, où nous avons 2,5 millions de personnes au chômage, nous recrutions encore des gens dans leur pays d'origine", avait déclaré M. Corbacho, s'attirant des critiques des entrepreneurs, des syndicats, et d'autres formations politiques. L'Espagne est en plein ralentissement économique et le taux de chômage est à la hausse, alimenté par des légions d'ouvriers du bâtiment peu qualifiés et souvent immigrés, jetés sur le carreau par le retournement du marché immobilier. Le taux de chômage était de 10,4% au deuxième trimestre et le gouvernement prévoit 12,5% en 2009.
Le leader de la coalition écolo-communiste Izquierda Unida (IU) Gaspar Llamazares n'a pas hésité à accuser le ministre socialiste du Travail de se faire le "propagandiste de la xénophobie".
Un des principaux syndicats espagnols, Commissions ouvrières (CCOO), a reproché au ministre de faire "porter aux immigrés la responsabilité de la hausse des chiffres du chômage, alors que ce sont eux qui sont les plus touchés".
Le chef du Parti populaire (PP, droite), Mariano Rajoy, a estimé vendredi que "liquider" le recrutement d'étrangers dans leur pays revenait à "liquider l'immigration légale". De même, les associations d'étrangers, qui sont nombreux en Espagne (5,3 millions, soit 11,3% de la population), se sont émues des déclarations du ministre.
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La numéro deux du gouvernement espagnol s'est ainsi efforcée d'apaiser la polémique née des déclarations du ministre du Travail, Celestino Corbacho, qui avait lancé mercredi soir que le recrutement des travailleurs étrangers serait "proche de zéro" en 2009 en raison de la hausse du chômage en Espagne.
"Il ne semble pas raisonnable que sur un marché comme l'Espagne, où nous avons 2,5 millions de personnes au chômage, nous recrutions encore des gens dans leur pays d'origine", avait déclaré M. Corbacho, s'attirant des critiques des entrepreneurs, des syndicats, et d'autres formations politiques. L'Espagne est en plein ralentissement économique et le taux de chômage est à la hausse, alimenté par des légions d'ouvriers du bâtiment peu qualifiés et souvent immigrés, jetés sur le carreau par le retournement du marché immobilier. Le taux de chômage était de 10,4% au deuxième trimestre et le gouvernement prévoit 12,5% en 2009.
Le leader de la coalition écolo-communiste Izquierda Unida (IU) Gaspar Llamazares n'a pas hésité à accuser le ministre socialiste du Travail de se faire le "propagandiste de la xénophobie".
Un des principaux syndicats espagnols, Commissions ouvrières (CCOO), a reproché au ministre de faire "porter aux immigrés la responsabilité de la hausse des chiffres du chômage, alors que ce sont eux qui sont les plus touchés".
Le chef du Parti populaire (PP, droite), Mariano Rajoy, a estimé vendredi que "liquider" le recrutement d'étrangers dans leur pays revenait à "liquider l'immigration légale". De même, les associations d'étrangers, qui sont nombreux en Espagne (5,3 millions, soit 11,3% de la population), se sont émues des déclarations du ministre.
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