Sommes-nous devenus si transparents ?
Vous venez de mettre vos mains sous la table ? Alors cet article vous intéresse. Parce que vous êtes démasqué. Enfin, il paraît. « On ne cache ses mains que dans un cas de figure et un seul : quand on n'a pas la conscience tranquille », décrypte Joseph Messinger, auteur du livre Ces gestes qui vous trahissent. Son best seller, publié aux éditions First, s'est vendu à 150 000 exemplaires.
«Apprenez à décoder le sens caché de vos gestes avant que ceux-ci ne s'expriment à votre place», explique ce psychologue de formation. Le délit de sale geste est-il donc si flagrant ?
Quand les candidats se regardent le nombril
De là à rater un entretien d'embauche à cause d'un geste maladroit, il n'y a qu'un pas. « 55% d'une première impression sont basés sur ce qu'on observe, 30% sur votre voix, et le reste seulement sur ce que vous dites exactement», lâche Mark Bowen.
Cet expert américain en langage corporel recommande aux candidats de rapprocher leurs mains de leur nombril pour modérer leur stress. « Surtout ne les laissez pas partir vers l'avant, signe que vous êtes morts de faim, insiste-t-il.
Ni pendre le long du corps car vous aurez alors tendance à baisser les yeux, ce qui nuit à la confiance en vous que vous dégagez. »
Compliqué, Philippe Turchet en convient. « Je crois au contraire qu'il n'y a rien de pire pour un recruteur que quelqu'un qui cherche à se contrôler, un corps qui ne dégage rien de vrai », commente ce chercheur en synergologie, auteur du livre Le langage universel du corps, devenu une autorité dans le domaine de la communication non verbale.
Ces gestes qui nous traduisent
«Moi, je préfère dire que nos gestes nous « traduisent» plutôt qu'ils nous « trahissent», poursuit ce formateur et conférencier. Lors d'un entretien, il est plus utile de décrypter l'attitude de son recruteur plutôt que de se maîtriser.»
Regarder le recruteur... dans le blanc des yeux.
Certains mouvements parlent d'eux-mêmes selon Philippe Turchet. «Un corps penché vers l'avant est une signe d'ouverture, d'intérêt, alors qu'une personne enfoncée dans son fauteuil s'ennuie. » Mais d'autres sont beaucoup plus subtils. Regardez le recruteur dans les yeux par exemple. « Il y a un petit muscle sous l'œil qui se contracte quand on est bien. En revanche, quand on commence à voir le blanc de l'œil, c'est que la personne est moins à l'aise. » Le chercheur, qui appuie ses conclusions sur l'observation du cerveau à travers des centaines d'IRM, concède que les nuances sont fines. «Si une personne se passe la main gauche dans les cheveux, c'est qu'elle est dans la séduction. Contrairement à la main droite, signe qu'elle retrace».
Est-ce le signe que la cause est perdue? « Non, bien au contraire et c'est bien l'intérêt de l'observation, rassure le spécialiste. C'est le moment de relancer l'entretien et de demander au recruteur s'il a besoin d'une précision par exemple.» Philippe Turchet suggère de regarder, plutôt que de contrôler. Et de parler aussi. « Est-ce si grave d'être submergé par une émotion ?, conclut-il.
Vous pouvez aussi reconnaître que vous êtes un peu nerveux ou impressionné.
Non seulement le recruteur n'est pas habitué à entendre ce genre de propos, mais
on observe aussi que ce type de phrase décongèle les corps.»
Les entretiens durent rarement plus de vingt minutes, ils se passent bien souvent dans un grand hôtel où ont été convoquées plusieurs dizaines de candidats.
Dès l'accueil, les recruteurs reçoivent les CV des candidats. Selon les règles convenues avec l'organisateur, soit ils choisissent un certain nombre de candidats à voir, soit ils s'engagent à tous les voir s'ils ne sont pas trop nombreux. Des plannings muraux permettent de visualiser toutes les rencontres programmées. Toutes les quinze à vingt minutes selon les formules, une cloche annonce que le temps imparti est écoulé. Les candidats doivent alors changer de table et rencontrer un nouveau recruteur. Dans ce type de rencontres, il faut absolument être bref et percutant. Ce premier contact doit aiguiser la curiosité du recruteur et lui donner envie d'en savoir plus. Vous n'aurez pas le temps de détailler votre CV, la technique consiste à vous « pitcher », à lui passer la bande-annonce du film de votre vie professionnelle. Face à vous, le recruteur appréciera vos capacités de synthèse mais aussi sera reconnaissant de ne pas l'avoir assommé avec des détails inutiles. «Pitcher», c'est faire le résumé du film de votre vie professionnelle. Cette présentation courte et vendeuse a pour but de convaincre un recruteur que vous avez tous les atouts pour réussir à ce poste dans son entreprise.(…). Extrait du guide de l'entretien d'embauche, de Cédric Morin, Groupe Express Editions.
Source : Cadremploi.fr
Vous venez de mettre vos mains sous la table ? Alors cet article vous intéresse. Parce que vous êtes démasqué. Enfin, il paraît. « On ne cache ses mains que dans un cas de figure et un seul : quand on n'a pas la conscience tranquille », décrypte Joseph Messinger, auteur du livre Ces gestes qui vous trahissent. Son best seller, publié aux éditions First, s'est vendu à 150 000 exemplaires.
«Apprenez à décoder le sens caché de vos gestes avant que ceux-ci ne s'expriment à votre place», explique ce psychologue de formation. Le délit de sale geste est-il donc si flagrant ?
Quand les candidats se regardent le nombril
De là à rater un entretien d'embauche à cause d'un geste maladroit, il n'y a qu'un pas. « 55% d'une première impression sont basés sur ce qu'on observe, 30% sur votre voix, et le reste seulement sur ce que vous dites exactement», lâche Mark Bowen.
Cet expert américain en langage corporel recommande aux candidats de rapprocher leurs mains de leur nombril pour modérer leur stress. « Surtout ne les laissez pas partir vers l'avant, signe que vous êtes morts de faim, insiste-t-il.
Ni pendre le long du corps car vous aurez alors tendance à baisser les yeux, ce qui nuit à la confiance en vous que vous dégagez. »
Compliqué, Philippe Turchet en convient. « Je crois au contraire qu'il n'y a rien de pire pour un recruteur que quelqu'un qui cherche à se contrôler, un corps qui ne dégage rien de vrai », commente ce chercheur en synergologie, auteur du livre Le langage universel du corps, devenu une autorité dans le domaine de la communication non verbale.
Ces gestes qui nous traduisent
«Moi, je préfère dire que nos gestes nous « traduisent» plutôt qu'ils nous « trahissent», poursuit ce formateur et conférencier. Lors d'un entretien, il est plus utile de décrypter l'attitude de son recruteur plutôt que de se maîtriser.»
Regarder le recruteur... dans le blanc des yeux.
Certains mouvements parlent d'eux-mêmes selon Philippe Turchet. «Un corps penché vers l'avant est une signe d'ouverture, d'intérêt, alors qu'une personne enfoncée dans son fauteuil s'ennuie. » Mais d'autres sont beaucoup plus subtils. Regardez le recruteur dans les yeux par exemple. « Il y a un petit muscle sous l'œil qui se contracte quand on est bien. En revanche, quand on commence à voir le blanc de l'œil, c'est que la personne est moins à l'aise. » Le chercheur, qui appuie ses conclusions sur l'observation du cerveau à travers des centaines d'IRM, concède que les nuances sont fines. «Si une personne se passe la main gauche dans les cheveux, c'est qu'elle est dans la séduction. Contrairement à la main droite, signe qu'elle retrace».
Est-ce le signe que la cause est perdue? « Non, bien au contraire et c'est bien l'intérêt de l'observation, rassure le spécialiste. C'est le moment de relancer l'entretien et de demander au recruteur s'il a besoin d'une précision par exemple.» Philippe Turchet suggère de regarder, plutôt que de contrôler. Et de parler aussi. « Est-ce si grave d'être submergé par une émotion ?, conclut-il.
Vous pouvez aussi reconnaître que vous êtes un peu nerveux ou impressionné.
Non seulement le recruteur n'est pas habitué à entendre ce genre de propos, mais
on observe aussi que ce type de phrase décongèle les corps.»
Speed-dating
Comme le marché des cœurs à prendre, l'emploi a aussi ses « speed-dating ». Apparu en 2004, cette formule de rencontre chronométrée entre candidats et recruteurs progresse partout(…)Les entretiens durent rarement plus de vingt minutes, ils se passent bien souvent dans un grand hôtel où ont été convoquées plusieurs dizaines de candidats.
Dès l'accueil, les recruteurs reçoivent les CV des candidats. Selon les règles convenues avec l'organisateur, soit ils choisissent un certain nombre de candidats à voir, soit ils s'engagent à tous les voir s'ils ne sont pas trop nombreux. Des plannings muraux permettent de visualiser toutes les rencontres programmées. Toutes les quinze à vingt minutes selon les formules, une cloche annonce que le temps imparti est écoulé. Les candidats doivent alors changer de table et rencontrer un nouveau recruteur. Dans ce type de rencontres, il faut absolument être bref et percutant. Ce premier contact doit aiguiser la curiosité du recruteur et lui donner envie d'en savoir plus. Vous n'aurez pas le temps de détailler votre CV, la technique consiste à vous « pitcher », à lui passer la bande-annonce du film de votre vie professionnelle. Face à vous, le recruteur appréciera vos capacités de synthèse mais aussi sera reconnaissant de ne pas l'avoir assommé avec des détails inutiles. «Pitcher», c'est faire le résumé du film de votre vie professionnelle. Cette présentation courte et vendeuse a pour but de convaincre un recruteur que vous avez tous les atouts pour réussir à ce poste dans son entreprise.(…). Extrait du guide de l'entretien d'embauche, de Cédric Morin, Groupe Express Editions.
Source : Cadremploi.fr
