Domaine relativement nouveau au Maroc, la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) est en pleine évolution. Il faut dire que la majorité des acteurs (gouvernement, secteur privé, Organisations professionnelles, ONG, etc.) ont saisi l'importance de l'enjeu et son impact sur le développement économique et sociale du pays. Ainsi et dans un numéro spécial consacré à la question, le Centre marocain de conjoncture note que la dynamique de la RSE dans le contexte des pays émergents et maghrébins dénote de l'engagement du secteur privé marocain dans la promotion de la bonne gouvernance et de l'éthique. Preuves en sont les initiatives importantes telles que la Charte de la RSE de la CGEM et le label octroyé aux entreprises les plus socialement responsables. Une démarche qui prend un sens tout particulier dans le contexte actuel marqué par l'éveil des consciences des peuples arabes. Ces derniers mettent en avant leur citoyenneté et exigent de l'ensemble des acteurs, transparence, bonne gouvernance, éthique et reddition de compte.Mais ce qu'il faut savoir, c'est que le Maroc a mis en place, depuis une dizaine d'années, un vaste programme de mise à niveau économique dont le coût environnemental est de plus en plus élevé.
En effet, les autorités estiment entre 15 et 30 milliards de dirhams le coût annuel de la dégradation du patrimoine naturel du pays. Ce qui représente entre 3 et 5% du PIB. De ce fait, la protection de l'environnement et, de manière plus générale, le développement durable sont aujourd'hui au centre des préoccupations stratégiques du pays. «Au Maroc, le souci de l'environnement n'est pas nouveau. En effet, depuis les années 1960, un certain nombre d'initiatives de fonds ont été mises en place ». Le grand tournant en la matière a lieu en juillet 2009 avec le lancement de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable. Cette Charte pose, tout d'abord, des principes, à commencer par le droit pour chaque citoyen à vivre dans un environnement sain et le devoir réciproque de protéger cet environnement. Cette démarche s'inscrit de manière plus générale dans la politique de développement durable du pays que le Maroc met en place depuis quelques années. Ainsi, la mise en place d'une économie verte à travers le développement des énergies renouvelables (solaire et éolien notamment) constitue l'axe focal de cette stratégie. Pour le CMC, elle devrait conduire le Maroc à réduire progressivement sa dépendance énergétique vis-à-vis de l'extérieur, et à élaborer un nouveau modèle économique (« green business ») créateur d'emplois et de valeur ajoutée. Sur un tout autre plan, le Royaume, est-il signalé, s'est engagé, à la suite d'un accord d'association avec l'UE, à ouvrir ses frontières économiques avec cette région à partir de 2012. Ce qui implique que les entreprises européennes vont concurrencer les entreprises locales sur leurs propres marchés. Les consommateurs auront donc un choix plus vaste de produits et la compétitivité se fera, non plus seulement au niveau des prix comme cela est le cas aujourd'hui, mais également au niveau de la qualité.
Ce qui implique que les firmes marocaines qui se conformeront le plus rapidement aux normes environnementales et sociales en vigueur ou en préparation seront, en théorie du moins, les plus compétitives sur leur marché. Sans parler des firmes exportatrices, dont une majorité est en sous-traitance dans certains secteurs (textile notamment) et qui devront, dans les années à venir, se conformer aux codes de bonne conduite des donneurs d'ordre (pour celles en sous-traitance) ou aux normes environnementales et sociales en vigueur dans le pays de leurs clients potentiels (obligation d'avoir des labels et certifications en tout genre). La concurrence se fera donc à travers la qualité, et les firmes qui se seront engagées dans des politiques de RSE (système de management environnemental, certification, bonnes relations avec les parties prenantes, etc.) auront un avantage compétitif substantiel par rapport aux autres. Il est également important de mettre ces éléments en perspective avec la préparation d'un projet de loi sur la protection des consommateurs. Ces derniers devraient donc être mieux informés et protégés sur le plan juridique.
En effet, les autorités estiment entre 15 et 30 milliards de dirhams le coût annuel de la dégradation du patrimoine naturel du pays. Ce qui représente entre 3 et 5% du PIB. De ce fait, la protection de l'environnement et, de manière plus générale, le développement durable sont aujourd'hui au centre des préoccupations stratégiques du pays. «Au Maroc, le souci de l'environnement n'est pas nouveau. En effet, depuis les années 1960, un certain nombre d'initiatives de fonds ont été mises en place ». Le grand tournant en la matière a lieu en juillet 2009 avec le lancement de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable. Cette Charte pose, tout d'abord, des principes, à commencer par le droit pour chaque citoyen à vivre dans un environnement sain et le devoir réciproque de protéger cet environnement. Cette démarche s'inscrit de manière plus générale dans la politique de développement durable du pays que le Maroc met en place depuis quelques années. Ainsi, la mise en place d'une économie verte à travers le développement des énergies renouvelables (solaire et éolien notamment) constitue l'axe focal de cette stratégie. Pour le CMC, elle devrait conduire le Maroc à réduire progressivement sa dépendance énergétique vis-à-vis de l'extérieur, et à élaborer un nouveau modèle économique (« green business ») créateur d'emplois et de valeur ajoutée. Sur un tout autre plan, le Royaume, est-il signalé, s'est engagé, à la suite d'un accord d'association avec l'UE, à ouvrir ses frontières économiques avec cette région à partir de 2012. Ce qui implique que les entreprises européennes vont concurrencer les entreprises locales sur leurs propres marchés. Les consommateurs auront donc un choix plus vaste de produits et la compétitivité se fera, non plus seulement au niveau des prix comme cela est le cas aujourd'hui, mais également au niveau de la qualité.
Ce qui implique que les firmes marocaines qui se conformeront le plus rapidement aux normes environnementales et sociales en vigueur ou en préparation seront, en théorie du moins, les plus compétitives sur leur marché. Sans parler des firmes exportatrices, dont une majorité est en sous-traitance dans certains secteurs (textile notamment) et qui devront, dans les années à venir, se conformer aux codes de bonne conduite des donneurs d'ordre (pour celles en sous-traitance) ou aux normes environnementales et sociales en vigueur dans le pays de leurs clients potentiels (obligation d'avoir des labels et certifications en tout genre). La concurrence se fera donc à travers la qualité, et les firmes qui se seront engagées dans des politiques de RSE (système de management environnemental, certification, bonnes relations avec les parties prenantes, etc.) auront un avantage compétitif substantiel par rapport aux autres. Il est également important de mettre ces éléments en perspective avec la préparation d'un projet de loi sur la protection des consommateurs. Ces derniers devraient donc être mieux informés et protégés sur le plan juridique.