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Accueil next Un énième échec des Lions de l’Atlas

Les dix commandements du CES

Des efforts doivent être déployés pour renforcer les liens entre le monde du travail et le monde de la formation. La promotion de l’emploi doit se développer par la consolidation de la dynamique du secteur privé. La constitution d’une instance nationale de l’emploi, soutenue par un observatoire national, gagnerait à être relayée par la promotion de l’auto-emploi. L’économie sociale et solidaire pourrait contribuer à relever les défis de l’emploi. L’amélioration du cadre réglementaire existant ainsi que les incitations pour le développement de ces activités sont jugées incontournables.

Les dix commandements du CES

À la croisée des chemins, le Maroc demeure confronté à un certain nombre d’enjeux qui se rapportent essentiellement à la création suffisante de postes d’emploi particulièrement en faveur des jeunes diplômés. Le développement du marché du travail achoppe toujours sur le manque de la qualité et de l’efficacité du système éducatif. La création d’un nombre d’emplois de meilleure qualité en nombre suffisant est en fait le principal défi auquel doivent faire face les politiques économiques et sociales. C’est le symbole d’une économie compétitive dynamique et diversifiée qui est en mesure de créer des emplois productifs, qualifiés et compétitifs, de soutenir une croissance des salaires. Selon des données fiables, à l’horizon 2014, les besoins nets en emplois s’élèveraient à un total de 4 millions de postes, soit une moyenne de 370 000 emplois nouveaux par an sans compter la population actuellement en chômage. Malgré le taux de croissance enregistré, la création nette d’emplois a été de 105 000 postes en 2011 contre une moyenne de 156 000 postes par an sur la période 2000-2010. Près de 30% de ces postes sont non rémunérés.

’industrie et l’agriculture ont perdu respectivement 31 000 et 9 000 emplois. La création nette d’emplois dans le secteur du BTP s’essouffle, se situant à 30 000 emplois en 2011, contre une moyenne décennale de 48 000. Selon le HCP, le taux de chômage s’est établi à 8,9% à fin 2011, contre 9,1% en 2010. Dans son dernier rapport (de 2011) sur l’emploi des jeunes, le Conseil économique et social (CES)  a rappelé que le taux de chômage des jeunes se maintient autour de 12,9% pour la tranche des 25-34 ans et 17,9% pour les 15-24 ans. Le taux de chômage des jeunes diplômés atteint en moyenne 16,7% et s’élève à 19,4% pour les titulaires d’un diplôme supérieur. Les emplois occupés par les jeunes sont souvent précaires, moins rémunérés, rarement contractualisés et très peu couverts par un régime de protection sociale ; de plus, le chômage des jeunes reste de longue durée traduisant, dans une large mesure, l’inadéquation des formations avec les besoins du monde du travail.

L’année 2011 a connu une forte mobilisation des diplômés chômeurs pour un recrutement direct dans la fonction publique : des accords tels que celui conclu avec leurs associations ne peuvent être répétés, car la fonction publique ne peut pas lutter seule contre le chômage de manière durable. Il convient de rechercher des solutions qui mettent l’accent notamment sur la requalification ou l’auto-emploi. Dans ce cadre, un effort particulier doit être fait pour renforcer les liens entre le monde du travail et le monde de la formation.

La promotion de l’emploi doit se développer par la consolidation de la dynamique du secteur privé. Dans son rapport, le CES a recommandé la constitution d’une instance nationale de l’emploi, soutenue par un observatoire national ; il soutient aussi la promotion de l’auto-emploi et de la très petite Entreprise (TPE). Le CES considère que l’économie sociale et solidaire pourrait contribuer à relever les défis de l’emploi et de la cohésion sociale, en complémentarité avec l’économie de marché. D’ailleurs, les rapports du Conseil sur la Charte sociale ou l’emploi des jeunes invitent les décideurs politiques à tirer parti des opportunités de ce secteur qui présente un potentiel important de création d’activités économiques nouvelles et d’emplois de proximité. Ils appellent également à améliorer le cadre réglementaire existant ainsi que les incitations pour le développement de ces activités. Ils recommandent à cet égard la promotion, notamment en milieu rural, d’un entreprenariat social en phase avec les spécificités locales et régionales et le soutien aux organisations de l’économie sociale et solidaire (coopératives, mutuelles et associations), par des mesures d’encouragements ciblées. Les rapports invitent à construire et mettre en place des partenariats solides entre ces organisations et le reste du tissu économique de manière à améliorer leur attractivité et à inciter certaines catégories de jeunes à s’y consacrer. Ils considèrent que l’innovation technologique, industrielle, artisanale et managériale permettrait d’instaurer un environnement favorable à l’entreprenariat social, susceptible à la fois de répondre aux insuffisances du marché, de contribuer à la régulation des flux migratoires.

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