❶ Encadrer une équipe pour
la première fois
La situation :
Vous venez d’avoir une promotion dans l’entreprise dans laquelle vous travaillez. Pour la première fois de votre carrière, vous allez gérer des collaborateurs. Un vrai défi pour vous !
Le risque est de ne pas assumer le poids de ses responsabilités en adoptant une attitude de collègue vis-à-vis de l’équipe à encadrer. Devenir un manager, c’est accepter de donner des ordres, de recadrer les collaborateurs et de porter le poids des décisions. Faire preuve d’indécision ou de manque de fermeté, c’est s’assurer de ne jamais gagner le respect et la confiance de son équipe.
Le conseil pour bien réagir :
Pour asseoir son autorité, il ne faut pas douter du bien-fondé de sa nomination : si vous vous sentez, par exemple moins expert que «A» et moins bon communicant que «B», vous aurez du mal à les traiter en collaborateurs. Il vous faut prendre conscience de vos propres qualités et garder à l’esprit que si on vous a confié ce poste, c’est parce que vous êtes compétent !
Pensez à clarifier les attentes réciproques et les règles de
fonctionnement :
a. Votre mission et celles de vos collaborateurs
b. Votre zone de responsabilité et la leur
c. Comment travailler ensemble.
d. Fixez des objectifs précis et définissez ensemble le mode de suivi approprié.
Travaillez votre image pour faire bonne impression. Si l’on manque de confiance, la première démarche est de se sentir bien et de transmettre une image positive de soi à l’extérieur. Votre code vestimentaire n’est pas neutre : faire attention à son allure transmet une information positive à soi-même et aux autres.
❷ Décider seul,
dans l’urgence
La situation :
Pour la première fois, vous êtes amené à assurer une permanence pendant les congés de votre manager et de votre collègue. La semaine devait être calme, mais un client appelle pour passer une importante commande. Mais il demande une remise non négligeable sur sa facture. Vous savez que cela se fait, mais vous n’êtes pas habilité à prendre cette décision. Pourtant, si vous tardez trop à donner une réponse, le contrat peut être perdu !
Le conseil pour bien réagir :
Tout d’abord, établissez une liste réaliste des risques encourus selon chaque choix possible. Si, effectivement, accorder une remise trop conséquente peut vous être reproché, que dira votre manager si vous laissez passer une commande importante et l’occasion de fidéliser un client ?
Posez-vous la question de l’enjeu. «Si j’ai peur de prendre la décision, c’est qu’il y a un risque. Quel est-il ?» Partez du risque maximal et redescendez progressivement les échelons :«est-ce que je risque de perdre mon emploi si je prends la mauvaise décision ? D’être sanctionné par mon supérieur ?, etc.» Une fois les conséquences relativisées, la prise de décision sera beaucoup plus sereine.
❸ Ne recevoir aucun signe de reconnaissance
La situation :
Vous avez rejoint récemment une nouvelle entreprise ou un nouveau département. Vous travaillez sans relâche pour proposer des idées créatives, être productif et trouver des solutions aux problèmes rencontrés. Vous avez l’impression que vos efforts payent : tous les indicateurs sur les dossiers dont vous avez la responsabilité s’améliorent sensiblement. Pourtant, vous êtes inquiet de ne recevoir aucun encouragement de la part de votre responsable. Votre travail est-il mal perçu ? Attend-on mieux de vous ?
Le conseil pour bien réagir :
Si votre manager ne vous exprime pas de reconnaissances, cela ne signifie pas qu’il est indifférent à votre travail. Peut-être, cela veut juste dire que vous avez une demande supérieure à ce qu’il peut vous apporter. Il vous faudrait aller chercher la reconnaissance ailleurs et déplacer l’attente sur d’autres personnes. Dans l’entreprise, il est possible de faire appel à d’autres salariés de son entourage qui pourront évaluer objectivement la qualité de votre travail. Ce sont des collègues de services, des contacts sur le terrain...
Par ailleurs, prenez le temps d’observer son comportement avec les autres membres de l’équipe, et peut-être que vous vous rendrez compte que c’est son mode de management.
Il faut apprendre à décoder les propos de son manager : si certains se perdent en superlatifs pour gratifier la moindre réussite, d’autres se contentent d’un laconique «c’est bien» qui a pourtant une portée équivalente. Pour cela, évaluez son discours auprès des autres membres de l’équipe.
➍ Intervenir lors d’une réunion :
La situation :
Vous participez à la réunion mensuelle de votre département. D’ordinaire, vous restez très discret, mais lors de la présentation d’un collègue, vous ne pouvez vous empêcher de remarquer certaines incohérences. Convaincu du bien-fondé de vos remarques, vous souhaitez intervenir pour les signaler. Mais vous appréhendez toutefois les réactions de ce collègue et de l’ensemble des personnes présentes.
Le conseil pour bien réagir :
Au moment de prendre la parole, il faut décoder ce qui a été dit par l’interlocuteur, en commençant par formuler les points positifs et factuels, avant de présenter les motifs de son désaccord et sa vision des choses. La démarche sera constructive, car elle permettra à la personne concernée par vos remarques de rebondir, ce qui aura pour effet de faire avancer le débat.
➎ Faire l’objet de critiques :
La situation :
Vous venez de terminer la présentation d’un projet sur lequel vous travaillez depuis plusieurs semaines et dans lequel vous vous êtes beaucoup investi. Avant même d’avoir de retour de la part de votre hiérarchie, vous subissez des critiques de quelques-uns de vos collègues qui ont trouvé le résultat décevant. Jalousie, déstabilisation, réelles critiques ? Difficile de savoir... et donc d’adopter la bonne réaction.
Le conseil pour bien réagir :
Dans cette situation, il faut faire preuve de sang froid et ne pas avoir une réaction guidée par vos émotions. Délicat lorsqu’on est ébranlé par des remarques désagréables. Si possible, on se laisse du temps pour réfléchir et argumenter. Pour cela, et pour calmer ses détracteurs, on leur répond que l’on a bien pris note de leurs remarques, qu’elles sont constructives et que l’on reviendra vers eux (par mail ou oralement). Cette attitude ne pourra que jouer en votre faveur, car elle évite le conflit ouvert, range les détracteurs dans votre camp et vous donne une marge de manœuvre pour trier ce qui est pertinent de ce qui ne l’est pas dans leurs remarques.
➏ Être en compétition avec ses collègues
La situation :
La direction des ressources humaines de votre entreprise annonce qu’un poste de responsable de service est ouvert aux candidatures internes. Vous êtes qualifié pour l’obtenir, ce qui vous assurerait une belle promotion. Malheureusement, le poste est très convoité et trois autres candidats en interne sont également en lice. La direction des ressources humaines décide donc de vous mettre en compétition pendant 3 mois pour déterminer qui sera le plus apte à occuper le poste.
Le conseil pour bien réagir :
Ce genre de situation est délicat à gérer pour tout le monde. Étant donnés les enjeux pour l’entreprise, il n’y a aucune raison que vous ayez été sélectionné si vous n’avez pas le profil pour le poste. On ne convoque pas un candidat à un entretien s’il n’a pas sa chance... La première chose à faire est donc de prendre conscience de ses atouts, ceux qui vous distinguent des autres postulants. Que ce soit une compétence linguistique, une expérience, un réseau ou des capacités particuliers, il faudra montrer leur fiabilité. Ensuite, il reste à prendre conscience de ses axes de développement et trouver comment les améliorer. Tout ceci peut se faire en restant centré sur soi : si l’on manque de confiance, rien ne sert d’aller douter en se comparant sans cesse aux autres. Il faut se fixer des objectifs décorrelés de ses concurrents et rester concentré dessus.
➐Subir des pressions de sa hiérarchie
La situation :
Responsable d’un département dans un grand groupe, vous êtes régulièrement en contact avec le directeur général pour l’informer de l’état d’avancement des projets en cours et des résultats obtenus. Mais, depuis quelques temps, ce ne sont plus des appels hebdomadaires, mais quotidiens que vous recevez. Les délais raccourcissent à vue d’œil et les objectifs à atteindre deviennent impossibles. Le DG vous met une pression considérable tout en vous en demandant toujours plus.
Le conseil pour bien réagir :
Prendre son courage à deux mains pour expliquer à votre manager que ce qu’il demande n’est pas réalisable demande de la confiance en soi, mais aussi, bien sûr, une bonne dose de tact. Il vous faut vous remémorer des exemples, dans votre vie personnelle, de situations dans lesquelles vous avez trouvé les ressources nécessaires pour faire face à la pression. Cet exemple positif permettra de transposer la réussite dans un contexte professionnel. Ce peut être dans le cadre de votre implication dans le milieu associatif, par exemple.
Pour s’entraîner à dire non à certaines demandes infondées, on peut entamer une démarche progressive : commencer par s’opposer à des collègues, par exemple, sur des sujets mineurs. On peut aussi se préparer grâce à des simulations d’entretiens afin d’anticiper les réponses de son patron et ainsi concevoir ses arguments.
Être efficace avec son manager, c’est savoir, communiquer efficacement avec lui, c’est lui dire tout ce que vous avez à lui dire : de façon adaptée, avec assurance, sans agressivité, ni appréhension. Et aussi, d’une manière professionnelle et là, 2 points clés essentiels :
1. Aller le voir bien préparé
2. Arriver avec des solutions ou propositions plutôt qu’avec des problèmes.
Développer la confiance en soi
Difficile de s’affirmer et d’avancer professionnellement lorsqu’on manque de confiance en soi. Même sans relever d’une timidité excessive, notre assurance peut être mise à mal dans certaines occasions. Voici quelques conseils pour surmonter quelques situations que l’on peut rencontrer dans le cadre de notre vie professionnelle.
LE MATIN
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10 Juin 2012
À 11:06