La délégation marocaine comprenait les représentants de l’Administration, les représentants des organisations professionnelles des employeurs (fédération des chambres marocaines du commerce, de l’industrie et des services «FCMCIS» et la CGEM) et les représentants des centrales syndicales les plus représentatives. L’ordre du jour de la conférence s’est axé principalement sur des questions d’ordre socio-économique du travail dans le monde arabe, des rapports techniques sur l’assurance-chômage et le projet d’une convention arabe du travail sur la protection sociale des travailleurs du secteur informel.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’intervention du directeur général de l’OAT, Ahmed Mohamed Lokmane, qui a dressé le bilan de la situation dans les pays arabes en indiquant que le taux du chômage est passé de 14% en 2010 à 16% en 2012 dans la région, soit trois millions de chômeurs de plus Pour sa part, Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), a incité les pays arabes à renforcer le dialogue social, instaurer des mesures de protection sociale et agir pour résorber le chômage des jeunes. « Nous avons besoin d’une vision globale pour un développement économique et social durable qui dépasse les structures politiques pour atteindre les sphères sociale et économique», a-t-il ajouté.
De son coté, Abdelouahed Souhail, a souligné, dans une déclaration à la MAP, la particularité et l’importance de ce rapprochement entre gouvernements, patronats et syndicats qui favorise le développement de coopérations bilatérales entre les pays arabes et qui permet également aux partenaires sociaux de tisser des relations avec leurs homologues arabes. « Cela permet de faire le point sur l’évolution des problèmes qui se ressemblent dans l’ensemble alors que la situation n’est pas la même », précise-t-il. S’agissant de l’ordre du jour de cette conférence qui porte sur les conventions interarabes concernant le domaine social et un projet d’une convention arabe du travail sur la protection sociale dans le secteur informel, le responsable gouvernemental a indiqué que cet événement représente « un bon début de réflexion sur ces problématiques».
À rappeler que l’organisation arabe du travail est l’une des structures de la Ligue arabe. Elle a été créée au Caire par les ministres arabes du Travail en 1971. Elle a pour objectif la coordination des efforts visant à améliorer les conditions de travailleurs et inciter les Etats membres à mettre à jour leur législation du travail pour répondre aux évolutions économiques et sociales mondiales.
