Produit défectueux, service incomplet, production inachevée, matières premières non conformes…, les compétences d’entreprises de tout secteur font que leurs produits/services suivent une norme assez précise. Le garant de cette dernière n’est autre que le qualiticien, qui depuis plusieurs années a su comment s’imposer dans l’organisation et être indispensable dans la chaine de valeur de toute entreprise soucieuse de la qualité de ses produits et services. Minutieux, pointilleux, rien ne lui échappe, tout réside dans le détail, le responsable qualité est bien celui qui rend un client insatisfait, heureux. Il veille à la prévention des risques, mais surtout à la bonne conception des produits ou des services proposés par l’entreprise. Il participe notamment à l’élaboration de la politique qualité en assurant la gestion, la mise en place ainsi que le suivi.
Un véritable Maestro, le qualiticien assure la coordination entre les services internes, la production, la maintenance, le SAV, le commercial, mais aussi les associations des consommateurs et les organisations clientes pour obtenir un niveau de satisfaction-clients maximal. De la conception à la réalisation des différentes procédures qualité. Il communique tout les facteurs contribuant à l’amélioration des procédés de fabrication, de l’organisation de la production et des équipements productifs.
C’est pour cela qu’exercer ce métier nécessite une connaissance des normes, règles et obligations légales très précises, principalement acquises dans des formations d’ingénierie généralement types bac+4, bac+5. Les entreprises recherchent avant tout de la technicité pour assurer une gestion efficace du système qualité. Pour les qualiticiens, chercheurs d’emploi, la connaissance du secteur dans lequel l’entreprise recrute est un avantage compétitif. En effet, le besoin actuel dans ce domaine est non seulement d’avoir de l’expérience, mais aussi des compétences techniques confirmées, et une meilleure connaissance des normes applicables sur les produits (ISO 9001-2000, 14 000, norme HACCP, norme NF, NM...). Toutefois, un responsable qualité performant doit avant tout être à l’écoute de l’évolution du marché. Les normes applicables sont souvent actualisées, ce qui pourrait inconsciemment être pénalisant lors des négociations internationales, si elles sont négligées.
«Quel avenir pour les responsables qualité ?» Yvon Mougin
Le rôle du qualiticien est actuellement purement opérationnel en le mettant «interface du client» pour la gestion des litiges et «spécialiste» afin d’obtenir la certification ISO 9000.
Ce rôle a été défini suite à une mauvaise compréhension des principes du management de la qualité par les managers ce qui a confiné les qualiticiens à «faire» alors que leur vrai rôle est de «faire faire» qui consiste à donner envie, aider, donner du sens et former. Même s’il est un «non sachant», le qualiticien doit avoir du bon sens et de la logique qu’il doit transmettre à toute l’organisation. C’est un généraliste de la qualité qui doit s’entourer de spécialistes.
Huit principes du management de la qualité
1 – Orientation client :
Les organismes dépendent de leurs clients, il convient donc de qu’ils en comprennent les besoins présents et futurs, qu’ils satisfassent leurs exigences et qu’ils s’efforcent d’aller au-devant de leurs attentes.
2 – Leadership :
Les dirigeants établissent la finalité et les orientations de l’organisme. Il convient qu’ils créent et maintiennent un environnement interne dans lequel les personnes peuvent pleinement s’impliquer dans la réalisation des objectifs de leur organisme.
3 – Implication du personnel :
Les personnes à tous niveaux sont l’essence même d’un organisme et une totale implication de leur part permet d’utiliser leurs aptitudes au profit de l’organisme.
4 – Approche
processus :
Un résultat escompté est atteint de façon plus efficace lorsque les ressources et activités afférentes sont gérées comme un processus.
5 – Management par approche système :
Identifier, comprendre et gérer des processus corrélés comme un système contribue à l’efficacité et à l’efficience de l’organisme à atteindre ses objectifs.
6 – Amélioration continue
Il convient que l’amélioration continue de la performance globale d’un organisme soit un objectif permanent de l’organisme.
7 – Approche factuelle pour la prise de décision
Les décisions efficaces se fondent sur l’analyse de données et d’informations.
8 – Relation mutuellement bénéfique avec les fournisseurs
Un organisme et ses fournisseurs sont interdépendants et des relations mutuellement bénéfiques augmentent les capacités des deux organismes à créer de la valeur.
